Se souvenir. Oublier.

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- Eren - / je /

Je fermais les yeux un instant, juste le temps de la reprise finale du morceau. La musique retentissait à travers les murs de cette salle comble. L'enchaînement des notes aiguës étaient mit en valeur pas les accords graves de la main gauche du pianiste. Cette douce mélodie remplissait mon être tout entier et me faisait valser sur un océan loin de la terre, loin de la population. C'était la partie la plus rapide du morceau qui capté les sens des gens et alimentait les corps d'une frénésie inconnue. Mon souffle se coupait, la vitesse augmentait mais le soliste ne lâchait rien, ses doigts parcours les touches blanches et noirs du piano noir recouvert de vernis. J'ouvrai les yeux juste quelque secondes le temps de voir le visage de ce célèbre pianiste. Je le trouvais toujours aussi beau, aussi captivant, mystérieux et un brin hautain. Ses cheveux volait en suivant le du mouvement de son corps bougeant au rythme de la musique. Allegretto. Decrescendo. Accord finale. Cadence parfaite.

La salle entière mit quelque seconde à se rendre compte que le morceau était fini, que le pianiste était arrivait au bout de la partition. En une fraction de seconde la totalité des spectateurs s'étaient levé et applaudissaient à tout rompre. Quelques sifflements par ci et quelques cris par là. A mon tour je me hissais sur mes jambes et faisait claquait mes mains entre elles.

- Livaï - / je /

L'apaisement que m'avait apportés la musique venait d'être engloutit sous le bruit des applaudissements. Je me forçais à ne pas partir de suite sous le regard menaçant de mon manager en face de moi, caché des regards derrière le rideau noir. Il ne savait pas, il était seulement là car grâce a moi il aurait sa paie, une somme beaucoup trop élevé pour son travail. Il ne comprenait pas la réelle importance de la musique pour moi, ce qu'elle m'avait enlevé et ce qu'elle m'apportait. Il ne comprendrait sûrement jamais la musique tout court mais il me comprenait moi alors je passais l'éponge.

Je me changeais rapidement troquant mon costume trois pièces à veste en queue de pie avec un simple jeans noir et un haut de la même couleur. Je rangeais ma tenue de concert dans sa house et le mettait sur une barre prévue a cet effet. Je passais saluer mon manager et rentrais rapidement chez moi. Mon ouïe était devenu sensible à tout les bruit dissonants ou parasites, il s'était habitué à la justesse du piano et à l'élégance des notes.
Arrivais à mon appartement je me dirigeais directement vers une pièce au fond. J'ouvrais la porte et humait l'air ambiant. C'était le parfum de ma mère, une odeur douce et fleuri que je ne me lassais pas de sentir. Ça me rappelait les jours de gloire de ma mère, lorsque, sur scène, la lumière dorée dès projecteur la faisant scintillait aux yeux des gens, à mes yeux.

- Eren - / je /

J'étais sur le dos, allongé sur le moelleux de mon lit. Dans l'obscurité de la nuit j'essayais de me souvenir du morceau, les accords, les notes, la melodies, les nuances. J'avais écouté tant de morceaux au reprit par ce pianiste, par ce prodige de la musique qu'on appelait le nouveau Mozart. Il était mon sauveur, celui qui me faisait oublié la vie, les problèmes, les misères. Je ne savais rien de lui et je ne voulais pas le savoir, rester dans l'ignorance de sa vie mais être le plus fervent de ses auditeurs. La légèreté de ses doigts sur les touches, le regard perdue entre les mesures de la partition, son pied droit appuyant exactement quand il fallait sur la pédale. Tout ces souvenirs faisait monter en moi un désir bien habituel maintenant. Je mettais sur mon tourne disque 45 tours l'album gravé du Beethoven et me laissait allait. Je faisais monter et descendre ma main au rythme de la musique, bien que le tempo augmente je restais sur mon rythme le tempo change mais le rythme reste le même après tout.

Os _ EreriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant