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— Hey Sam. Les docteurs m'ont affirmé que tu pouvais m'entendre malgré que sois.. dans cet état là. J'imagine que tu m'as entendu dire au docteur Shepherd de te débrancher n'est ce pas. Si tu savais Sam comme c'est drôle de voir McDreamy en vrai, c'est comme si il venait juste de sortir de la télévision. Te connaissant, tu aurais fait une remarque bizarre pour qu'il nous remarque et tu aurais sûrement tenté de me caser avec.
Je n'aurais jamais pensé que tout cela se finirait comme ça. Tu sais je pensais qu'on finirait en maison de retraite ensemble à penser à nos vieux jours et à faire chier les infirmières.
On ne peut malheureusement pas décider de notre destin."

Je suis coupée par les images sur la bip bip machine. Malgré le fait que le silencieux soit en place, les images parlent d'elles même. La courbe s'agite. Je souffle un bon coup et reprends.

— Mais j'y crois, en notre destin. Tu t'es bien battu Sam. Tu as le droit de partir, tu pe-peux partir. Je suis là et je vivrais pour nous Sam, comme nous nous l'étions promis. J'ai retrouvé Dylan et toi comme moi savons que nous pouvons lui faire confiance, je ne suis plus seule désormais. Je t'aime et t'aimerai toujours Sam Lopez. Peu importe où tu trouveras , paradis, enfer ou même réincarné en papillon, je t'aimerais toujours."

J'attrape sa main et la sert.

— Je suis là Sam, tu peux partir, je ne veux plus que tu souffres maintenant. Tu iras bien et moi aussi. Ne l'oublie jamais, nous serons toujours liés. Et passe le bonjour à grand mère de ma part hein. Demande lui qu'elle te fasse un gâteau au chocolat comme avant."

Je lève la tête pour regarder l'écran. La ligne est maintenant plate. Je baisse mes yeux et admire une dernière fois les traits de son visage.

— Pour une fois que tu m'as écouté espèce de borné." murmurais je en posant ma tête sur le matelas sans pour autant lui lâcher la main.

Je ne veux plus bouger. J'ai envie de croire que c'est un rêve , que je vais me réveiller et que je verrais Sam décuver dans nos toilettes de bon matin.

— Mademoiselle?" dit une voix dans mon dos.

Je me retourne et vois une jeune infirmière. Si Sam était là, il se serait déjà mis à la draguer comme un lourdeau.

Je ris.

— Pardon, vous devez me prendre pour une folle à rire toute seule."

— Non non, ne vous inquiétez pas. J'ai besoin d'emmener Mr Lopez dans la/ autre part."

— Vous pouvez prononcer le mot morgue madame. Je vais le laisser avec vous alors."

Je dois sortir. Les hopitaux ne sont définitivement pas fait pour moi. Ils m'étouffent.

Je sors en trombe de la chambre mais trébuche. 2 grandes mains me rattrapent et me remettent debout.

— J'ai besoin de toi plus que tout Dylan, ne me lâche pas maintenant."

—Ne t'inquiètes pas Eva, maintenant que je suis là, je ne te lâche plus, même si ça veut dire te trainer avec moi jusqu'au toilettes." me dit Dylan en me caressant doucement les cheveux.

Je me délaisse de son étreinte et lui prends la main pour l'emmener dehors avec moi.

—J'étouffe ici, allons nous en."

Une fois dehors, je me dirige vers la voiture mais une main puissante me stoppe.

— Tu ne penses pas qu'il serait plus judicieux de prévenir la famille de Sam, me demande t'il, sa mère ou son père?

Je pousse un long soupir. Sam et moi étions le genre de personnes à ne plus vraiment avoir de très bon liens avec nos familles.

— Le père de Sam est mort quand il avait 5 ans, ça l'a détruit intérieurement, j'avais beau avoir que 5 ans, je voyais bien que Sam était dévasté. Petit à petit, il s'est éloigné de sa mère et a demandé l'émancipation à 16 ans. Je vais l'appeler, sa mère, mais seulement quand nous serons chez moi.

Dylan me regarde un dernier instant puis se tait. Le reste du voyage jusqu'à mon appartement se déroule dans un calme olympien et le seul bruit que nous entendons est le bruit des gouttes de pluie sur le part-brise.

Soudain, une notification sur le téléphone de Dylan me fait sursauté. Je lui jette un coup d'œil tandis que lui regarde son message. Pendant que je me gare dans le parking, je lui demande ce qu'il se passe.

— Rien d'important, me répond t'il.

Je fronce les sourcils. Son air tracassé me prouve le contraire mais je ne force pas. Nous avons déjà eu assez d'émotions pour une année entière. 

Nous montons les marches jusqu'au huitième étage pour arriver à mon appartement. J'ouvre en douceur la porte après l'avoir déverrouillée et par réflexe cherche Sam du regard tout en sachant qu'il n'est plus là. J'aurai tellement aimé qu'il se soit fait voler son portefeuille t donc que la personne décédée ne soit pas lui. Mais j'ai vu son visage et je sais pertinemment que c'était lui.

— Eva , une voix me sort de me pensées, je sais que c'est dur mais il faut que tu le fasses.

Je prends alors une grande inspiration et entre dans l'appartement de Sam.

— Tu peux aller poser tes affaires dans ma chambre, je vais appeler quelqu'un.

Je me dirige alors vers la terrasse tout en sortant mon téléphone. Je compose alors une numéro que je n'ai pas compose depuis bien longtemps puis pose le téléphone à mon oreille.

— Allo, qui est à l'appareil ?

— Mrs L , c'est Eva, Eva Hollin.

— Eva ? Pourquoi m'appelles-tu ?

— Mrs L. , je vais vous demander de vous assoir et de bien m'écouter s'il vous plait.

— Voyons Eva j'ai beau avoir la soixantaine, je sais encore tenir sur mes jambes. Dis moi ce qu'il s'est passé je te pris.

— S'il vous plait Anne, asseyez vous.

Un petit silence passe et j'entends quelques crissements à l'autre bout du fil.

— Voilà , je suis assise, maintenant annonce.

— Je vous en supplie, restez forte Mrs L.

— Eva, tu commences à me faire peur.

Je me mors la lèvre supérieure dans l'espoir de retenir mes sanglots qui commencent à se faire ressentir.

— C'est Sam, Mrs L. ,il a eu un accident de voiture.

Je l'entends retenir un hoquet de surprise puis se racler la gorge.

— Je lui ai toujours dit de faire attention quand il est volant. Sam peut être un vrai danger ambulant parfois. Le principal, c'est qu'il aille bien, n'est ce pas ?

— Mrs L., je suis vraiment désolée, les docteurs ont fait tout ce qu'ils ont pu mais Sam a eu une hémorragie cérébrale parce que son air-bag ne s'est pas déclenché. Je suis vraiment, vraiment désolée.

Je me retiens de lâcher mes sanglots mais les larmes, elles, roulent déjà sur mes joues.

— Non, non c'est faux, ce n'est pas possible.

—Je suis vraiment désolée Mrs L. , mais Sam est m-mort.


Amante T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant