2.9

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J'ai chaud, beaucoup trop chaud. La température de Los Angeles n'est définitivement pas faite pour moi. Je tâtonne le matelas pour trouver mon téléphone les yeux fermés mais tout ce que je trouve est une tête. Un grognement se met alors à résonner dans la pièce. J'entrouvre un oeil et découvre Dylan, torse nu. Sans même avoir le temps de pousser un cri de surprise, l'acteur me prend dans ses bras et me sert contre lui. Mon esprit, à présent moins embrumé, comprend alors. Je pousse un cri et regarde sous la couette. 

— Oh merde, je m'exclame.

C'est alors que le grincheux ouvre ses yeux et me regarde. 

— Bonjour à toi aussi Eva, dit-il en ébouriffant ses cheveux.

— Dylan, je t'en supplie, dis moi que tu te souviens de ce qui s'est passé hier soir, m'exclamais-je en me levant du lit.

Dieu merci, je portais un t-shirt long, surement celui d'O'brien.

— Non pourquoi? Quelque chose ne va pas ?

Je lui fais signe de regarder sous la couette.

— Je crois qu'on a beaucoup trop bu hier soir, râlais-je.

Le problème ne vient du fait qu'on a baisé ensemble mais du fait que je ne me souviens de rien. Je n'aime juste pas oublier ce genre de...choses. 

— Effectivement on a vraiment trop bu. Mais bon, on a pris du bon temps, non ? me lance Dylan avec un sourire narquois.

Je lui lance un coussin à la tête en riant.

— Dis moi juste que tu n'as pas de MST, je t'en pris.

— Non, et de toute manière tu n'aurais rien eu, me dit-il en pointant une capote jonchant au sol.

Je pousse un soupir de soulagement.

— Ce n'est rien contre toi Dydy, je suis sûre que nous avons eu du bon temps, c'est juste, tu sais..

Le brun me jette un regard voulant dire qu'il ne comprenait pas. Même s'il comprenait très bien.

Je roule des yeux et lui lance son boxer à la tête.

— Enfile ça maintenant, on est pas chez les nudistes ici, dis-je tout en enfilant mon shorty.

— Dans ce cas là, tu seras priée de me rendre mon t-shirt madame.

Je me retourne pour lui faire face ( dieu merci, il avait remis son boxer) et le fixe. J'attends qu'il sorte de la chambre mais rien ne se passe. Il ne sort pas. Je comprends alors qu'il attend que je lui rende son  t-shirt. Je lui jette une de ses baskets à la tête en le traitant de pervers et il sort en ricanant. En remarquant un truc au sol, je crie son nom et il revient.

— Tu as oublié quelque chose monsieur, lui dis-je en pointant la capote du doigt.

Il la reprend et sort un bonne fois pour toute, non sans me montrer très gentiment son doigt du milieu. Je roule des yeux et me dirige à mon tour vers ma salle de bain.

Après un long bain, je rejoins mon ami dans la cuisine pour me prendre un jus d'orange et un doliprane, histoire de calmer mes maux de tête. Je m'assois en face du brun qui mange ses céréales sans me lâcher du regard. J'hausse un sourcil en le questionnant du regard.

— Je pensais à quelque chose pendant que tu passais tout ton temps à prendre l'eau chaude. 

— Je t'écoute.

— On pourrait devenir copains de baise.

Je m'étouffe sur mon jus de fruit et lui, comme l'idiot qu'il est, éclaté de rire.

— Tu feras attention, tu en un peu qui coule par le nez, me lance l'idiot au bord des larmes.

Pendant que je m'essuie le visage, et que je marmonne dans ma barbe, le téléphone de Dylan se met à sonner. 

— Tu ferais mieux de répondre avant que te frappe pour ce que tu viens de dire Dylan O'brien.

— Arrête de marmonner, on dirait un grand père, dit-il tout en m'attrapant les joues pour les écraser ensemble.

Je lui plante deux doigt dans le vide pour qu'il s'éloigne de moi. Il pousse un cri étouffé et part dans une autre pièce pour prendre l'appel.                                                                                                                   N'étant pas d'humeur à écouter au porte, je finis mon jus et attrape un de mes livres pour m'occuper.

Soudain. mon téléphone se met également à sonner. Je remonte alors dans ma chambre pour prendre l'appel afin d'éviter de déranger Dylan qui est dans le salon.

— Allo ?

— Eva ? C'est Sidonie.

Je soupire avant de m'assoir sur une chaise, près de la fenêtre.

— Bonjour maman, dis-je en soupirant.

— Eva, j'ai appris pour Sam. J'en suis désolée.

— ...

— Je suis allée à son enterrement.

— Contente pour toi. Pas de chance que j'y ai été interdite d'entrée, moi. Ecoute, je sais que tu n'es pas le genre de personne à m'appeler pour seulement prendre de mes nouvelles. Que veux-tu ?

— La mère de Sam ne voulait pas t'en parler mais je pensais qu'il était plus sage que tu sois au courant.

Je ricane. Depuis quand est-ce que ma mère se soucie de mon bien-être ?

— Écoute Eva, Sam avait déjà fait un testament avant sa mort. Il avait déjà écrit ses souhaits, ce qui veut sûrement dire qu'il ne comptait pas changer d'avis sur ceux-ci.

— Où veux-tu en venir ?

— Sam t'a tout légué Eva, tout ce qu'il avait.

J'avale ma salive de travers avant de m'étouffer.

— Comment ça, il m'a tout légué ?

— Il te donne tout. Sa mère ne voulait pas te le dire pour essayer de récupérer de l'argent mais je pense que nous devrions respecter le souhait de Sam.

Je porte ma main à ma bouche pour essayer d'estomper le cri de douleur qui sort de ma gorge. Les larmes coulent à nouveau sur mes joues.

— Si c'est ce qu'il voulait, je vais respecter son souhait. Mais en aucun cas je n'utiliserais cet argent à des fins personnelles.

— C'est ton choix Eva. Je vais donner ton adresse e-mail au notaire.

— Merci.

— Au-revoir Eva.

Ma mère raccroche et je me passe la main dans les cheveux. C'est à ce moment que Dylan en profite pour rentrer.

— Je t'ai fait fuir avec mes blagues pourries ou quoi ?

Je me retourne vers lui, un sourire en coin. Je vois alors son visage s'adoucir et celui-ci se rapproche de moi.

— Je t'ai déjà dit que mon meilleur ami est fou, lui demandais-je en me nichant contre son torse.


Amante T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant