2.10

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— Eva, entendis-je crier.

— J'arrive O'brien ! Je veux juste éviter de me casser une cheville en descendant ma valise dans les escaliers, criais-je à mon tour.

Je récupéra ma valise, mon sac à main et ma veste. Soudain, le géant brun apparut devant moi.

— Il fallait juste me demander princesse, je t'aurais aidé.

Sans rien ajouter, Dylan s'empare de ma valise et commence la descente dans les escaliers. Je le suis et nous nous dirigeons ensemble vers sa voiture pour aller à l'aéroport. Après avoir charger le coffre, nous nous installons à l'avant.

— Dis Dyl', tu es sûr et certain que Wes est d'accord pour que je vienne ?

— Ne t'inquiète pas. À vrai dire, il était même content d'avoir de tes nouvelles. Il t'apprécie tu sais. Tout comme le reste du groupe d'ailleurs.

Je me mords la lèvre, anxieuse. Moi aussi, je suis contente de retrouver toute cette petite troupe, là n'est pas la question. J'ai juste peur de retrouver Thomas. Mon ami remarque ma nervosité et pose une main sur ma cuisse.

— Ça va aller Eva, je serais avec toi tout le temps et il ne touchera pas cette fois.

Je souffle. Le fait de lui avoir parler des événements de l'an dernier m'a enlevé un poids des épaules. Je l'ai cependant supplié de ne pas tabasser Sangster pendant le tournage. J'avais causé assez de dommages comme ça. Au départ, il m'en a voulu. D'après lui, j'aurais du aller le voir et lui dire mais il a très vite compris que m'en vouloir ne changerait rien. Il s'en est donc voulu à lui-même. Mais je lui ai très vite expliqué qu'il ne devait pas s'en vouloir, que j'étais l'unique responsable de mes problèmes. Ça s'est fini en un gros câlin et en soirée film.

Le gargouillement provenant du ventre de Dylan me sort de mes pensées.

— Tu as encore faim ? On est sorti de table il y a 2 heures O'brien !

Cet imbécile hausse les épaules et me fait sa bouille adorable. Je me met à marmonner des choses incompréhensibles en roulant des yeux. Je pioche ensuite un paquet de chips au hasard dans mon sac à main et l'ouvre.

— Est ce que Monsieur aime les chips à la patate douce ?

Il ne me répond même pas et me prend le sachet des mains pour le poser sur ces cuisses avant de grignoter, sans lâcher la route des yeux.

Je grogne un "crétin" et le brun éclate de rire.

Le reste de la route se fait tranquillement même si, comme à New York, le trafic est très dense. Dylan a fini mon paquet de chips. Je suis dégoutée. J'avais prévu de le prendre pour l'avion.

C'est au bout d'une bonne heure que nous arrivons dans le parking souterrain de LAX (l'aéroport de Los Angeles). Grace à un pass de je ne sais quoi, Dylan rentre et se gare dans un des parkings normalement privé.

— Depuis quand est ce que tu peux rentrer dans ce genre d'endroit, demandais-je en sortant de la voiture.

— Depuis que je voyage beaucoup grâce à mon métier, me dit-il avec un clin d'oeil.

J'enfile alors un des sweat-shirt de Sam et vérifie avoir tout prit. Je ferme ma porte et rejoins Dyl' qui a sorti nos affaires du coffre. Je ricane en le voyant sortir son fameux oreiller, celui qui est apparemment très confortable pour dormir. Le géant brun m'entend et me fait une grimace.

Je pose alors mon sac sur ma valise et commence à me diriger vers la sortie.

— Eh Eva, attends moi, s'exclame l'acteur en arrivant à mes cotés.

— Calme, calme papi. Ce n'est pas de ma faute si tu marches aussi lentement, dis en le taquinant.

— Je veux juste éviter dans l'aéroport patate.

Après être entrés dans l'aéroport, nous nous dirigeons donc vers les portes où nous devons déposer nos bagages. LAX est bien plus est bien plus grand ou alors bien plus bondé que JFK, l'aéroport de New York.

Après avoir déposer nos bagages ( et après que Dylan ait replacé sa casquette), nous allons vers les contrôles afin de les passer au plus vite.

— Finalement, personne ne t'a reconnu !

— Ne parle pas trop vite Eva, nous n'avons même pas fait la moitié du chemin, m'annonce t'il, un sourire en coin.

Après avoir passer tous les contrôles, nous dirigeons vers un Starbucks pour faire une petite pose.

— Dieu merci, heureusement que je porte une jogging et rien de métallique sur moi, sinon ça aurait pris une plombe, dis-je en m'asseyant sur une chaise.

— Je vais nous prendre des boissons. Que veux-tu ?

— Je voudrais bien un médium mocha frappuccino si'l te plait, dis-je après avoir réfléchi un court instant.

Je regarde Dylan s'éloigner vers le comptoir et j'en profite donc pour vérifier si j'ai bien tout ce dont j'ai besoin dans mon sac. C'est un toc que j'ai toujours eu. J'ai toujours eu peur d'oublier quelque chose alors je vérifie mes affaires à plusieurs reprises.

Je jette alors un nouveau coup d'oeil vers mon ami et voit qu'il discute avec trois jeunes filles. Sûrement des fans. Dylan regarde alors dans ma direction et me lance un petit sourire auquel je réponds par un big smile. Je ne mérite vraiment pas ce grand gamin comme ami. Apres plusieurs minutes, il revient vers moi et me tend ma boisson.

— J'ai entendu que notre embarquement a déjà commencé. Nous devrions y aller.

— On va quand même devoir faire la queue Dyl', il vaut mieux attendre un peu.

— Pas besoin ! Nous passons en zone 2 , m'annonce t'il, un sourire en coin.

Le brun  m'attrape alors la main et me fait signe de le suivre. Je passe mon sac sur mon épaule et continue de boire tout en me faisant trainer.

— Dylan, ralentis ! Pas besoin de courir hein, râlais-je.

Pour une fois, cet imbécile m'écoute et ralentit sans pour autant me lâcher la main. Nous dirigeons donc, plus lentement cette fois, vers notre porte. Je finis ma boisson en même temps que Dyl' et, après avoir passer les derniers contrôles, nous pouvons enfin nous assoir à nos places en économique . J'avais supplié mon ami de ne pas prendre de places surélevées parce que nous n'avions que 3 heures de vol et que ça ne servait à rien.

— Moi je dors hein, dis-je en baillant avant de tomber dans les bras de Morphée.

Ce n'est que 3 heures plus tard que Dylan me réveille en m'annonçant que nous sommes arrivés.

Apres avoir passer les contrôles pour rentrer dans le pays, nous récupérons nos bagages et sortant enfin dans le hall ou un taxi est censé attendre mon ami (et moi aussi du coup). Sur le trajet, nous n'échangeons que très peu de paroles parce que, honnêtement, je suis encore dans le coltard et que j'appréhende beaucoup notre arrivée.

— C'est moi ou les canadiens sont bien plus sympas que le reste du monde, me demande Dylan.

— On est d'accord sur ce point.

Après une vingtaine de minutes en voiture, le taximan s'arrête enfin et nous fait signe que nous sommes arrivés. Je souffle un bon coup histoire de calmer mon pouls. Nous sortons alors tous les deux et c'est là que je vois le cast, tout souriant. Kaya, Rosa, Ki Hong,... Ils se jettent tous sur nous et commence à nous poser plein de questions. C'est alors que je le vois, à travers la foule.  La personne que je redoutais tant revoir. Thomas Brodie Sangster.

Amante T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant