Chapitre 10

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***
I'm fine

Jeudi

Aujourd'hui j'ai la journée d'entière ! De quoi faire des heureux ! Moi inclu. J'ai très mal dormi qui plus est. Enfin si on peut qualifier 3 heures de sommeil de dormir.

Mais arrêtons de se plaindre, ce n'est pas grave.

Vêtu d'un pull à capuche dont celle-ci rabattu sur mon crâne, j'attends que la sonnerie annonce le début des cours en écoutant la musique pour ne pas me retrouver confronter au monde ou du moins aux mondes tout autour de moi.

Je me trouve assis contre un mur éloigné, en fixant mes mains que je serre fort l'une contre l'autre. Mes yeux piquent de sommeil et pour couronner le tout aujourd'hui j'ai mon heure de colle à faire avec Scott.

Et devinez quoi ? J'ai oublié mon cahier d'histoire, c'est génial...

Je sursaute lorsque d'un coup on m'arrache la capuche que j'ai sur la tête. Je regarde l'individu face à moi aux gestes brusques.

Merde je ne les avais pas entendus s'approcher, j'ôte mes écouteurs tandis qu'ils lâchent des exclamations de surprise en voyant la condition physique dans laquelle je me trouve.

C'est Jackson l'auteur de cette rudesse. De sa part ce n'est pas bien étonnant, du peu que j'en sache il est comme ça, toujours comme ça et comme ça avec tout le monde.

Il ne voulait pas me faire de mal, enfin je crois... j'espère.

C'est seulement son caractère... que je n'arrive toujours pas à décrypter.

_Putain. Dit Jackson choqué

_Mon dieu Stiles que t'est-il arrivé !? Lydia.

_Hum rien, je me suis battu ! Je dis avec conviction.

J'esquisse un sourire alors qu'ils me lancent des oeillades, dubitatifs. Ce n'est pas totalement faux. À quelques détails près, je ne me suis pas battus, on m'a battu.

_Viens, je t'emmène à l'infirmerie ! Scott les sourcils froncés me force à me lever, je geins de douleur.

_Non. Inutile, je vais bien. Ce n'est rien. Je leur balance en masquant ma soudaine panique.

Si jamais quelqu'un aperçoit ce qu'est devenu mon corps, le fardeau que je porte sur les épaules jours après jours... non seulement je ne m'en remettrais pas mais en plus de ça les services sociaux seront alors prévenus de mon "cas".

Ce n'est pas que physique, c'est même plus mental qu'autre chose. Je ressens déjà bien assez de tristesse, de peur, de colère... pour rajouter à cela la honte si jamais ils parvenaient à découvrir ce que je suis. Ce que je vis.

C'est-à-dire un être profondément abominable. Puis je préfèrerais mourir plutôt que devoir affronter leur regard désapprobateur, leur pitié et leur mépris.

_Tu rigoles !? _Scott

_Je vais bien. Je dis las

_Qui te bât ? Me demande Aiden dans un effroyable calme, mais qui lui est propre.

Mon rythme cardiaque s'accélère dangereusement. Je me crispe.

_Quoi !? Personne ! Je prends un faux air outré en fronçant les sourcils.

Détruit //Sterek//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant