"Vivre comme un mort."
Point de vue de Stiles :
_Je vais devoir vous fausser compagnie. S'exclame Scott au bout d'un certain temps, feignant l'innocence et nous laissant seul, avec Derek, comme l'on fait quelques heures auparavant, tous les autres.
_Hey, non ! Attends ! Putain ! Quel connard ! Je parierai ma main qu'il l'a fait exprès ! Qui va me ramener, maintenant !?
Craignant l'avoir vexé, d'une réaction trop vive de ma part, je me tourne, vers l'objet de mes hantises. Pourquoi d'ailleurs m'en inquiéter... ? J'en ai aucune traitre idée.
Ses yeux s'accrochent aux miens d'un même ensemble.
Je me fige, instantanément.
Je ne peux soutenir l'intensité de ce bleu perçant, foudroyant, je ne peux pourtant le quitter.
Je me sens vaseux et brulant de fièvre. Un gémissement plaintif roule doucement sur ma langue. Mes joues, par la chaleur inconfortable installée en moi ou la gêne d'un son que j'espère avoir été loupé par Derek, rougissent.
Je ne bouge plus, osant à (grande) peine respirer, dans l'attente d'une réaction de sa part. Mais rien...
Soudain, perdu, sans même m'en être un quelconque moment aperçu, dans son regard, des souvenirs, flous, ressurgissent par vagues, non... les souvenirs d'un rêve.
J'esquisse un pas en arrière, confus, les sourcils froncés.
Un mal de tête me vient par la force avec laquelle je tente de me rappeler, concentré pour y voir plus clair dans ces rêves.
Nous nous tenions au même endroit, dans cette même maison, au même emplacement, dans la même position. Nous parlions.
De quoi... ?
À ce moment-là, j'avais la bizarre impression, sensation qu'il n'était pas complètement humain, c'est stupide mais j'en étais convaincu !
Je ne saurais l'expliquer, j'en n'avais aucune raison.
Je me sens étrange tout à coup, comme heurté par des sensations que j'ai cru ressentir et qui sont sorties de je ne sais où !
Étais-ce réel ? Je me mets à rire, exténué et tremblant sans me soucier de ce que penserait ou déduirait Derek.
Il s'agissait de l'homme de mes rêves. Au sens propre.
Je suis vraiment atteint ! Je devrais être enfermé dans un asile.
Je suis épuisé et je ne comprends décidément rien.
_Stiles.
Je ne l'ai pas vu se rapprocher, il se trouve maintenant à deux pieds de moi, mon coeur fait une embardée.
La peur sans doute.
_Calme-toi... reprend-il avec... tendresse ?
Me... calmer... ? Je prends alors conscience du bruyant, haché et pour seul son celui de ma respiration.
J'essaye de faire ce qu'il me dit, mais ça ne fait qu'empirer en contraignant ma respiration, ma gorge me brûle et me gratte terriblement, la tête me tourne.
Des bruits paniqués que je ne me reconnais pas mais qui semblent m'appartenir, murmurent à mes oreilles par de lointains fils de connexion qui ne se décident pas à me lâcher.
J'ai l'impression de mourir et au lieu de m'en réjouir je ne peux échapper au manque qui creuse mon ventre, je ne sais pas d'où provient se manque, seulement, ne peux ignorer l'attente de quelque chose qui pourrait m'aider...
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Détruit //Sterek//
FanfictionLorsque Stiles Stilinski emménage à Beacon-hills avec son père, qui vient d'être nommé shérif de la ville, une meute de loup-garous est immédiatement attirée par la bouleversante façon dont les yeux de Stiles expriment la tristesse et le désespoir q...