Chapitre 5

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***
Feelings


Mercredi
Le vibrement incessant de mon réveil qui retentit, finis par me réveiller non sans difficulté, je grogne et l'éteins.
Non je ne veux pas. Aujourd'hui je veux rester au lit à ne rien faire.

Aujourd'hui je n'ai vraiment pas envie. Je n'ai pas la force... est-ce dû à  une perte de sang trop importante ? Ou la cause de mon état morale ? Je n'en ai pas la moindre idée et les problèmes de tierces personnes qui ne me perçoivent que comme une bête sauvage ne vont pas m'aider, je suis juste fatigué... de tout.

Je ne suis pas vraiment d'humeur. Et surtout pas d'humeur à aller en cours. Je roule des yeux m'ennuyant moi-même de mes propos. Il faut que j'arrête de me morfondre, la vie continue ! Et d'autres connaissent malheureusement pire que ce que je rencontre, alors ce n'est rien, inutile de m'apitoyer sur mon sort, ça n'arrangera rien de mes soucis.

Finalement, je jette mes couvertures à terre, pour ne pas risquer de m'y emmitoufler de nouveau et me lève pour de bon. Je constate que je n'ai presque plus mal au genou, je peux de nouveau marcher correctement.

Mon visage, lui par contre... c'est une autre histoire. Il se révèle à moi comme étant boursouflé, de façon presque imperceptible mais boursouflé quand même.

J'enfile un jean noir près du corps troué aux genoux et un long pull gris fin. Je descends, doucement pour ne pas réveiller mon père et me fais du café, noir.

Une fois chose faite je remonte, allume la télé pour combler le lourd silence qui trône et qui me met mal à l'aise et ambitionne de terminer mon livre tout en finissant mon café.

Oui j'aime beaucoup lire. Je suis le genre de type qui porte plus d'intérêt aux histoires des autres plutôt qu'à la sienne. En même temps s'il fallait que je rédige ma propre histoire elle ne serait que peu intéressante. Avant de me plonger complètement dans l'histoire je file dans la salle de bain.

Je me poste devant le miroir et constate que j'ai une mine affreuse, la couleur décadente du violacée ornant mon visage et les cernes noirs contrastent parfaitement avec ma peau incroyablement pâle. Je suis laid.

Je soupir, ce que ces temps-ci j'ai l'impression de faire sans arrêt, je me brosse les dents, essaye de dompter mes cheveux en bataille, plus ou moins disons, sans grand succès et m'asperge de la tête aux pieds de parfum, qu'ils osent me dire que je pue maintenant !

Oui ce petit détail, à mon plus grand regret, met rester en travers de la gorge, je ne risque pas d'oublier !

Je change les bandages de mes poignets et enfile mes chaussures pour ne pas à avoir à le faire tout à l'heure.
***

Je sors de la voiture claque la portière et attrape mon sac. J'entre dans le lycée, cette fois-ci à l'heure. Et à regret, je réalise maintenant. J'avoue que me retrouver confronter à toute cette population particulièrement agitée et bruyante, augmente ma fréquence cardiaque.

Je me sens oppressé, c'est vrai que pour un type dans mon genre qui reste cloîtré chez lui ça doit faire du changement. Non pas que je sois un feignant. Non loin de cela. Mon père, voilà tout.

Je n'aime pas les émeutes, la foule ce n'est pas mon truc. Je traverse la cour, tête baissée. Leurs regards me brûlent, j'accélère la cadence pour ne plus avoir à les subir.

Détruit //Sterek//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant