La lumière de la pièce me réveille d'un sommeil profond. Mes yeux clignent plusieurs fois afin de s'habituer à la lumière. Ma tête est lourde et me fait atrocement mal. Je ne suis pas prête à reprendre de l'alcool de sitôt ! Je me lève difficilement ressentant des courbatures tout le long de ma colonne vertébrale. Mais qu'est-ce que j'ai fait encore ? Je réalise que l'endroit ne m'est aucunement familier : je suis installée dans un lit deux places, recouverte par des draps blancs et beiges, entourée de coussins du même ton de couleur. Mais où suis-je ? J'essaye de me rappeler ce que j'ai fait la veille, mais je me souviens juste de l'horrible passage avec Christian, et d'avoir été une bonne partie de la soirée blottie dans les bras d'Harry, dans la bibliothèque de Louis. Je souffle exaspérée en repensant à cette terrible soirée. Je me souviens de l'aide que m'a apporté Harry. De l'aide qu'il m'a apportée toute cette semaine d'ailleurs. Je crois bien que sans lui, je serai dans un état pire que pitoyable. J'espère qu'il fait attention à moi juste le temps que je m'adapte. Il a beau être gentil parfois, il reste le garçon grotesque qui m'a brutalement coincé contre une voiture. Il a été énormément protecteur, mais juste pour sa fierté, pour lui, pour qu'aucune autre personne puisse m'approcher. Mais il va vraiment falloir qu'il comprenne que je ne lui appartiens pas. Après tout ce qu'il a insinué hier, quand j'ai dit que je n'aimais pas qu'on touche aux choses qui m'appartiennent en parlant de mon journal et que lui a acquiescé d'un air grotesque en me regardant de la tête au pieds, approuvant que lui non plus n'aimait pas ça. Mais j'avais très bien compris son sous-entendu.
Mes pensées sont interrompues par des pas grinçant dans les marches d'un escalier, me faisant sursauter. Je me rallonge et m'enroule dans la couette. Je ferme les yeux faisant semblant de dormir. Putain mais je suis où !?
Je sens un poids se poser au pied du lit, ce qui me fait haleter. J'essaye de garder ma respiration un minimum normale pour pas que cet(te) inconnu(e) ne remarque mon sommeil simulé. La personne à côté de moi souffle bruyamment, d'un air frustré. J'aimerais tellement ouvrir les yeux une seconde pour voir qui se trouve au pied du lit. Mais mon cerveau me dicte de ne pas le faire. C'est complètement absurde, qu'est-ce qui pourrait bien m'arriver si je les ouvrais après tout ? Je sens ses yeux posés sur moi, me scrutant.
Merde ! J'ouvre les yeux ou pas ?
Je déteste cette situation. Tous les scénarios possibles se jouent dans ma tête. Ça pourrait être n'importe qui, comme un mec ivre de cette maudite soirée, et j'espère tout de même que je n'ai pas été aussi ivre que ce mec pour avoir dormi dans son lit. Ou bien, ça pourrait être James. J'esquisse involontairement un sourire en pensant à lui. Mais il s'efface aussitôt quand je me rappelle qu'il ne va sûrement pas me reparler de sitôt.
- Tu es réveillée ?, fit une voix rauque.
Effectivement, je n'ai pas pensé une seconde que ça pouvait être lui. Tout d'un coup je me souviens de cette fin de soirée. J'ai joué au Beer Pong avec Louis, Zayn et une blonde à la voix trop aiguë pour mes oreilles. Elle était d'ailleurs partie avec un certain manque de classe en courant vers les toilettes pour y vomir. Ce qui a valu la victoire de Zayn et moi. Après je me souviens m'être levée, et j'avais senti à ce moment là, l'alcool couler dans mes vaines, rendant ma vision floue et mes jambes tremblantes, ce qui m'avait d'ailleurs fait trébucher. Harry m'a rattrapé à temps. Et je me suis endormie dans ses bras comme une imbécile.
J'ouvre les yeux et j'aperçois deux immenses prunelles vertes qui me paralysent. Ses boucles qui tombent sur son visage entourent ses magnifiques pommettes révélées par son sourire à faire tomber toutes les filles.
Un Harry est devant moi, avec son sourire béat et ses putains d'yeux verts qui vous transpercent.
- Prends une photo, ça durera plus longtemps, sourit-il.
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Away [h.s] (EN PAUSE)
Fanfiction"Le voir partir me fait mal. Son absence me fait souffrir. Mais c'est l'espoir de le revoir un jour qui me torture en permanence. Il faut que cela cesse." -Molly Molly, âgée de 18 ans, part dans un camp militaire renommé, celui de Pearl Harbor...