HARD Redomption - Saison 3 [TERMINÉ]

7. Tartine et espoirs

NDA : avant de commencer ce chapitre je tenais à m'excuser. Je viens a peine de remarquer que mon histoire se passait en hiver alors que j'ai abordé l'histoire comme si on était en plein mois d'aout... fiou...
Je vais devoir corriger les premiers chapitres et meme revoir la fin du deuxième tome..
je m'excuse pour ce manque de cohérence. Dans ce nouveau chapitre on bascule donc d'un coup de l'été à l'hiver 😂
Encore pardon 🙏🏼

☀️ Charlie ☀️

Je ne m'attendais pas un réveil hors du commun, mais quand j'ouvre les yeux pour découvrir que je suis seule dans la cabane, la situation m'attriste un peu. Cameron m'a clairement fait comprendre qu'il n'attendait rien de moi, qu'il ne voulait pas de relation et je ne l'ai pas approché pour cette raison non plus.

Mais je sais pas... quelque chose me dérange. Cette nuit, je me suis vraiment amusée avec ce parfait inconnu. Le fait d'avoir réussit à le faire rire m'a rendue fière. J'ai accomplie ma mission du jour et je devrais en être satisfaite, mais me retrouver seule ce matin balaye tous mes efforts.

A-t-il disparut à cause du froid ? Parce qu'il dormait mal dans ce vieux sac chauffant ou simplement parce qu'il s'est rendu compte qu'il était là, avec moi ?

Sans attendre plus longtemps, je reboutonne mon manteau dans lequel j'ai dormi toute la nuit et repli nos couvertures pour les ranger avec le cadavre de notre bouteille dans un tiroir. Je n'accorde même pas un dernier regard a cet endroit encore plus magique à mes yeux après cette nuit partagée avec Cameron. Je ne veux pas passer les prochaines heures à penser à lui, à ce moment de complicité qui lui a beaucoup couté.

Je crois même lui avoir parlé de mon père. Ce n'est pas un soucis. Mon père est mon meilleur ami, je parle sans arrêts de lui, mais jamais de sa maladie, de son départ imminent.

Je souffle de frustration et malgré le soleil déjà bien haut, une petite fumée s'échappe de mes lèvres.

Descendre de cet arbre s'avère plus compliqué que la veille. Comme je ne suis pas en état de conduire et que j'habite à quelque mètres de là, je décide de revenir plus tard la chercher.

Hier soir, j'aurais pus rentrer chez moi au lieu de camper dans cette cabane mal isolée du froid, mais si je lui avais dis la vérité, il aurait utilisé cette révélation comme moyen d'échappatoire. Je crois que je voulais repousser le moment de notre séparation.

Si ça se trouve il n'a jamais dormit avec moi. Il a peut être attendu que je m'endorme pour fuir...

La fine couche de neige craque sous mes bottes et je me félicite d'avoir enfilé des collants hier soir. Au bout d'une dizaine de minute, j'arrive enfin sur notre terrain. La serre en verre de papa est encore humide de neige fondue et le soleil transperce les parois pour atteindre toutes les plantes qu'il essaye tant bien que mal de garder en vie.

Je la contourne et monte sur notre terrasse en bois. Pour ne pas glisser et risquer de me casser la cheville, je me retiens à la balustrade, impatiente de retrouver l'intérieur chauffé de notre charmante petite maison.

À peine ai-je ouvert la porte que mon père m'interpelle depuis le salon où il fait ses mots croisés.

— Oh mon intelligente, bonjour.

Ça c'est mon père tout craché. Quand j'étais plus petite et que ma mère m'appelait "ma belle", il la réprimandait toujours en lui disant qu'elle ne devait pas me féliciter d'être belle, mais plutôt d'être maline, futée et gentille. Depuis, il me donne des surnoms du genre "mon intelligente", "ma généreuse"...