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Comment sortir d'un château par Solène Azas

Cela faisait maintenant une semaine que nous étions dans les cachots et j'avais enfin trouvé comment nous allions sortir. Le seigneur Delamorkitu me faisait appelait vers neuf heure trente tous les jours et s'était toujours Amiens qui me ramenait à ma cellule où nous retrouvions toujours Emma plus mal en point que la veuille. Il revenait après pour nous apporter à manger et s'occuper de l'état d'Emma en cachette. Il ressortait à treize heures. L'après- midi il n'y avait rien de particulier, c'est d'ailleurs à ce moment-là que je concoctai mon plan. Amiens en faisait partit sans le vouloir.

Alors que je mangeais et qu'il s'occupait d'Emma, je lui proposai un verre d'eau. Il accepta en me remerciant, il faut dire qu'il faisait très chaud. Après l'avoir bu il tomba au sol et commença à ronfler. Grâce à une petite potion de somnifère trouvée dans la tête de Delamorkitu alors que je l'énervai avec mon nombre de mots prononcés à la minute qui avait dépassé les records, un petit tour dans les cuisines et après avoir assommé un garde. Sans oublier quelques jours de cuisson, ma potion avait bien marché, j'avais réussi à l'endormir. J'étais très fière de moi, il faut l'avouer. Je pris le trousseau à sa ceinture, puis je parti dans le dédale de couloirs avec Emma, à la recherche de la sortie. Emma n'avait pas du tout apprécié cette partie de mon plan et c'est à contre cœur qu'elle laissa Amiens endormis en plein milieu de la cellule.

Nous arrivâmes très vite à la sortie grâce à un plan du bâtiment qu'Emma avait trouvé, devinez où ? Encore dans la tête d'un garde, ça devenait une habitude pour elle. Vous imaginez bien que nous n'allions pas sortir par la grande porte donc la sortie pour nous était la porte de secours du garde mangé. Le cuisinier faisait sa sieste alors nous en avons profité pour sortir en prenant quelque victuaille au passage. La porte menait sur un grand parc dans lequel plein de gardes se reposaient ou jouaient, ce qui ne nous arrangeait pas. Il fallait que nous traversions une partie du jardin, qui était pratiquement à découvert et rempli de gardes en repos, pour rejoindre la forêt.

- Il faudrait une distraction, dis-je pour moi-même.

- Regarde, on dirait l'aigle de Pedro, fit alors remarquer Emma sans faire attention à ma remarque.

Comprenant qu'elle n'allait pas m'aidée, toujours contrarié par mon plan « foireux » disait-elle, je m'éloignai de quelque pas pour réfléchir en toute tranquillité. C'est en repensant aux paroles d'Emma que me vint mon idée. Je me reprochai d'elle est lui dit :

- J'ai une idée, tu pourrais appeler ton loup là, maintenant, et lui demander de se montrer devant les gardes puis de courir vers le château ? Je vais faire pareil avec ma licorne. D'ailleurs faudrait peut-être que je lui trouve un nom...hum...Belle ?

- T'es sûre que c'est le moment ?

- Désolé.

Nous avons toutes les deux appelé notre compagnon respectif et ils partirent chacun d'un cotés pour distraire les gardes. Dès qu'ils les virent ils coururent à leur poursuite, intrigué par ce loup blanc géant et ce cheval à corne étincelant. Pendant ce temps nous pûmes traverser le jardin sans encombre. D'ailleurs on eut chaud, les gardes été en train de revenir derrière nos compagnons, et ils se dirigeaient droit vers la forêt ! Ma licorne s'arrêta un quart de secondes pour que je puisse monter et que j'ai le temps de hisser Emma à mes côtés. Elle repartit à la vitesse de l'éclair, et ce n'est pas une métaphore. Je ne voyais plus rien, tout était flou, je sentais juste la crinière de ma compagne dans mes mains et les bras de mon amie autour de ma taille. Deux minutes plus tard, même pas nous étions arrivés dans une clairière. Un feu de camp y trônait au milieu et des sacs était éparpillé par terre. Une personne était assise de dos avec un aigle sur l'épaule et discutait avec...

- Tonton Dada ? me suis-je exclamé. Que fait-tu ici ?

La personne de dos se retourna alors. C'était un grand blond aux yeux pétillants un peu terni par l'inquiétude.

- Pedro ?

Je me suis alors tourné vers ma licorne.

- Tu es trop forte, lui dis-je, d'ailleurs je t'ai trouvé un nom, à partir de maintenant tu t'appelleras Rebelle.

Astrid et Allan sortirent de la forêt peu après avec les bras chargés de bois. En nous voyant Astrid en lâcha ses branches et ouvrit grand sa bouche dans une expression très comique, et j'éclatai de rire. Allan lui resta très calme et dit :

- C'est pas trop tôt, vous en avait mis du temps.

Après ça c'était à mon tour de faire une tête qui devait être très comique et tout le monde éclata de rire. J'avais été étonné de sa réaction mais je vis bientôt qu'il était rassuré lorsqu'il me sourit.

- Les jeunes je vous propose une soirée chamallows, il m'en reste encore un paquet, s'exclama tonton Dada. Comme ça vous nous raconterez tout ce qu'il s'est passé.