Elementary

Explications et nouveau plan

On leur raconta tout : comment on m'avait mis au cachot, le seigneur Delamorkitu et ses idées de grands méchants, Amiens qui nous aidait et enfin, notre sortie des cachots. Allan nous expliqua que lui avait pu sortir de l'emprise d'un des gardes qui était venu me récupérer et qu'ils l'avaient laissé parce qu'il n'était soi-disant "pas intéressant", et que depuis ils étaient à notre recherche. Alors que le stock de chamallows descendait à toute vitesse, tonton Dada pris enfin la parole :

- Tous ce que vous nous avez dit sur les plans de Martin ne m'étonne pas, je m'en doutais. Je crois qu'il a déjà un élémentaire sous ses ordres et...

- Attends, le coupai-je, Delamorkitu s'appelle Martin ?

- Hum oui. Avez-vous vu un jeune de votre âge dans le château ?

- Il y avait Amiens mais c'est tout, répondit Emma.

- Mais bien sûr c'est lui, s'exclama tonton dada. Vous avez bien dit qu'il était au service de Martin mais qu'il vous a aidé ? il n'est donc pas complètement d'accord avec ses idées.

- Je comprends pas tout là, dis-je. Pourquoi il devrait avoir mon âge ? Et de toute façon c'est impossible, il avait les yeux bleus donc c'est un Ignorant. Et comment tu connais l'autre barjo Dada ?

- Tous les élémentaires ont le même âge que toi, ou à peu près. Vous avez tous reçu vos pouvoirs en même temps et au même endroit et chacun à un de ses parents qui est mort pour lui transmettre son pouvoir. Et la couleur des yeux peut se cacher finalementavec des lentilles, il ne faut pas se baser sur ça.

- Et martin ?

Il se frotta les yeux doucement puis regarda le feu alors que tout le monde attendait la suite. Enfin il reprit :

- C'est compliqué...et long. Nous n'avons pas le temps, il faut que vous vous couchiez. Demain sera une journée rempli.

Il se leva après cela et alla s'enrouler dans un sac de couchage sans autres commentaires.

Le lendemain tonton Dada n'était plus là, il avait juste laissé un bout de papier avec écrit :

Je ne peux rester plus longtemps avec vous, je ne fais que vous mettre en danger. Je retourne à l'école et j'essaierai de vous aider le plus possible à distance. Il faut que vous essayiez de mettre Amiens dans votre poche dans les jours qui viennent puisqu'il n'est pas encore sûr de lui. Et pour retrouver les autres élémentaires je n'ai pas encore d'idée. Je vous préviens quand j'ai du nouveau. Essayez de rester vivant.

- Il est sérieux, m'exclamai-je, furieuse. Il avait promis de nous expliquer pourquoi il connaissait l'autre abruti, en plus il nous laisse tomber et il nous demande de faire un truc impossible.

Folle de rage, je tournai en rond en insultant mon oncle de tous les noms. Une main se posa alors sur mon épaule et Allan dit :

- Calme toi Solène, je suis sûr qu'il a fait ça pour nous protéger. Et pourquoi dis-tu que notre mission est impossible ?

- Eh bien parce que nous n'allons quand même pas re rentrer dans ce foutu château alors qu'Emma et moi avons mis une semaine à en sortir, criai-je. Et Amien se trouve dans ce château, alors comment on fait pour le retrouver ?

- Nous allons trouver une solution ne t'inquiète pas, d'accord.

- J'espère.

Nous nous rassemblâmes autour des cendres pour réfléchir à un plan pour cette mission impossible. J'étais énervé contre mon oncle et divaguait un peu sans écouter les propositions de mes amis. Je tournai doucement un bâton dans les cendres et revint à la réalité que lorsqu'Emma me secoua l'épaule en disant :

- Solène revient sur Terre on a besoin de toi.

- Oui pardon vous disiez ?

- Astrid a proposé que deux personnes allient capturer Amiens. Mais tout le monde a répliqué que c'était trop brutal. Pedro a proposé qu'on l'attire dans la forêt grâce à quelque chose qu'il aime, mais on ne connait pas ses gouts. Allan a aussi proposé de lui envoyer des messages pour lui proposer de nous rencontrer. Tout le monde est d'accord avec ça. Et toi ?

- Je suis d'accord avec l'option lettre et je pense qu'Emma est la mieux placée pour cela, dis-je avec un sourire.

Je reprenai un peu espoir pour la suite et oubliai mon oncle en taquinant gentiment ma meilleure amie qui avait virée rouge carmin. Tout le monde se rangea vite à mon avis et pendant qu'on lui donnait un papier et un stylo, Astrid commença à sortir de quoi prendre un petit déjeuner digne de ce nom. Alors que je passais devant Emma qui avait tout de suite commencé à écrire, je lui glissai à l'oreille :

- N'oublie pas les petits cœurs.