Chapitre 9: Une histoire de fourchette

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Trois mois se sont écoulés depuis le jour où le seul professeur qui tenait à m'aider m'a tourné le dos. Qui aurait cru que les choses allaient tourner de cette manière ? Que ma chance serait partie aussi vite qu'elle n'est arrivée ? Pour tout vous dire c'était prévisible, je n'ai jamais eu de bol. C'est d'ailleurs un exploit que je me sois fait une amie et qu'un professeur s'inquiète de mon cas (que ce soit pendant une année ou une semaine, les faits sont là. C'est le seul !). Cependant j'ai tellement espérer que cette semaine la ne soit pas éphémère que ces quelques jours passé dans la bonne humeur avec un professeur attentionnée dure toute l'année, quand y repensant, j'ai le cafard.

Aurais-je du me taire ? Cette question me taraude toujours l'esprit.

Mes parents m'ont toujours dit de voir le bon côté des choses. Alors pendant c'est trois mois, je me suis mise à faire une liste de tout ce qui m'est arrivé durant cette période. Du bien comme du mal. Chaque jour j'observais mon environnement, mes peurs et mes moment de plaisirs (il y en a eu moins que mes peur mais il y en a eu) afin de tout retranscrire sur une feuilles de blocs le soir venu. Je peux à présent dire avec conviction que ces parole m'on fait grandir. Et que, même si le soutient de M. Defour n'a pas été de longue durée, il a été un des éléments mangeurs qui ont fait que ma vie en classe à changer.

Sur cette liste, l'un des gros points négatifs était que j'avais perdu un allié, M. Defour. Il faut dire qu'il ne me parle plus. Je n'ai même plus droit à un regard de sa part. À croire que pour lui je suis morte et qu'une nouvelle avec le même nom que moi remplit mes copies à ma place. Je suis devenue inexistante à ces yeux. Toutefois, ma petite boutade ne m'a pas apporté que du tort, j'ai gagné d'autres choses. Par exemple, dans ma liste de points positifs, j'ai peu y inscrire que je ne me faisais plus embêter. En effet, pendant c'est trois mois, Anastasia et Véronique ne m'ont plus adressé la parole (ça me rappelle quelqu'un). Plus aucun coup monté non plus, c'est plutôt calme de ce côté-là. Surprenant n'est-ce pas ? Je sais, moi aussi je n'y croyais pas quand je l'ai remarqué. Pourtant les faits sont bien là, depuis ma fausse déclaration improvisée, plus aucune personne ne m'a embêté ou agressé. Je suis devenue comme invisible aux yeux de mes tirants. Je suis enfin libre ! Il m'a fallut du temps et l'aide de Julia et Marianna mais maintenant, je n'ai plus peur de venir à l'école et ça c'est un gros plus dans ma liste des choses positives.

Marianna et moi somme devenue de très bonne amie, et pendant certains temps de midi, nous nous rejoignons à Julia pour dîner. Un jour, elle m'a même poussé à aller faire du shopping avec elle. Qui aurait cru que se genre de fille raffolait des marques ? Pas moi en tout cas. Après avoir été retissant, j'ai accepté sa proposition (j'y ai plutôt été contrainte. Quand elle veut, Maria ne lâche pas l'affaire). Ça a été la plus longue journée de toute ma vie. On a fait plus de 20 magasins non stop. J'ai tellement râlé sur Maria qu'elle a du m'acheter un glace pour que je la boucle. Elle était délicieuse d'ailleurs, la saveur des cookies mélanger à celle de cuberdon. Miam !

Je dois dire que ma vie à l'école à beaucoup changé. Et que ces changements ont finalement un côté positif. Je n'ai qu'a faire comme-ci mon professeur était juste dans sa mauvaise période du mois. Qu'un moment donné, il va me reparler normalement. Et puis de toute façon il ne reste plus trop de temps avant la fin de l'année alors je n'ai pas besoin de m'inquiéter. S'il me snobe encore, ça ne sera plus que pour quatre mois.

Alors pourquoi quand je le vois, je ne peux empêcher mon cœur de se serrer? Pourquoi ai-je l'impression d'avoir un vide en moi quand son regard me fuit?

Je ne me comprends plus! J'ai changé d'une certaine manière, mais de laquelle? Qu'est-ce qui m'a fait changer? Même pour cette histoire de semaine camping je me rends bien compte que je ne me comporte plus comme la petite Eleanor du début d'année. En temps normal, ma réaction aurait été « Oh non pas cette foutue semaine ! » et j'aurai bien eu raison. Cette semaine est réservée pour les cinquièmes de notre option, elle a été mise au programme pour et je cite « Aider l'élève à comprendre ce qui l'entoure et à se débrouiller dans la nature ». En clair, tout ce qui est électronique est prohibé. C'est-à-dire adieu GSM, mp3 et télévision, bonjour chasse, pêche et tâches ménagères.

Espoir InéspéréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant