_chapitre_25

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Judith et Pierre


_Chapitre_ 25 : Les maux de Rosaline.


_oui on se connaît. Nous fréquentons la même université et nous vivons dans le même quartier. C'est cette année qu'on s'est aussi connu à Lomé pour la première fois.
_ rien ne m'avait arrangé avec mon voyage au Nigeria. J'ai presque perdu le regard de peu de nombre des personnes que je connaissais. Je n'avais pas l'habitude de reconnaître aussi vite les gens. Mais toi et tes sœurs je vous connais très bien pour ne pas vous reconnaître.
_c'est très bien ça, parce que je ne savais pas que vous allez nous reconnaître. Moi je ne me souvenais plus de vous vraiment.
_j'avais passé quatre ans avec vous dans la maison mais vous étiez petites. J'étais partie trois mois après la naissance de Folakemi et ça  ne m'arrange pas  du tout.
_ Et pourquoi vous étiez partis   très vite après l'accouchement ? Vous pouvez pourtant rester avec nous et la maman à le droit de s’occuper de vous.
_Je regrette ma fille. En ce temps j'étais très amoureuse plus que jamais. Mon mari depuis l’âge de 18ans partageait le Nigeria et le Togo. Il n'avait pas beaucoup de chose à faire au pays mais au Nigeria il en a beaucoup à faire. Il y a des gens qu'il amène du pays au Nigeria pour travailler dans son compte et il les paie à la fin de l'année il y avait des espaces cultivables pour lui-même aussi. Il ne revenait au pays qu'après six mois pour visiter la famille et en fin d'année pour ramener les gens qu'il avait amené travailler enfin de chercher d'autres qui vont repartir pour la nouvelle année.

_........ Je vois

_ On s'était croisé à l'un de ses retours  de fin d'année. Il avait fait deux mois au village pour la recherche de ses travailleurs. Il était un bon garçon, charmant et doux à cette époque. Il n'a pas fait grande chose avant que je ne tombe sous  son charme. Il était amoureux et moi amoureuse. Il avait demandé ma main après un autre retour au village. Ma famille avait accepté facilement mais tes parents surtout ta mère , ma sœur n'avait pas été d'accord. Elle me disait que je suis là que pour mon apprentissage, que je n'avais pas le droit de me marier et en plus cette famille ne lui convenait pas. Qu'elle est de ce village depuis et elle connaît cette famille. Mais j'étais amoureuse et je n'étais pas prête à céder. Ce n'était pas facile ma fille, j'avais combattu de toute mes forces et en ce qui concerne Kossi mon mari , il était toujours là jusqu'à la fin. Ma sœur n’en pouvait plus de mes caprices, et puis grâce à son mari, ton père cède et je me suis dit que j'ai fait le bon combat et que j'ai gagné.
_ Tante je suis vraiment désolée je ne voulais pas vous rendre triste....dis-je en voyant que les larmes perlent sur ses joues
_ Je dois pleurer, depuis ces derniers temps c'est tout ce que je sais faire. Je pensais que j'ai combattu et gagné le bon combat. Il m'avait promis de me laisser finir mon apprentissage , il me restait que deux ans et j'avais hâte. Les jours se  sont passés, on était en contact et il revenait comme d'habitude, mais surtout avec plein de cadeaux. J’étais heureuse avec lui. Sa famille était si gentille et ses sœurs étaient  toujours avec moi. Après l'examen de diplôme de mon métier il était revenu comme promis  pour le mariage familial et j'avais aménagé chez sa famille. Après j'étais tombée enceinte. Il me demandait de rentrer au Nigeria avec lui, mais tes parents n'acceptaient pas.  Je risque de laisser tomber mon métier que j'ai appris.
_......
_Après avoir aménagé chez ses parents les choses ont commencé a changer de statut. Sa famille devenait  très dangereuse  et je ne comprenais même pas Le pourquoi. Sa maman elle autre ne supportait même pas de me voir à la maison.
_ ......
_Je partageais mes douleurs avec ma sœur. Elle était toujours là et je comprenais un petit peu de quoi elle parlait  avant. Cette famille n'est pas du tout ce que je croyais qu'ils étaient Dans à peu près trois mois après le départ de mon mari ils ont  tous changé sans raison. Et pour cela j'ai décidé de rentrer au Nigeria avec mon mari et ta maman avait accepté, mais à condition que j'accouche d'abord.
_...
_Je t'assure que ce n'était pas facile avec ma grossesse de rester dans la même maison avec des sorcières qui me servent  de belle famille. Ta famille ,ton père et ta mère étaient  toujours là, je partageais mes journées chez eux. Je commençais à regretter ce mariage, mais ma sœur ne m'avait pas autorisé  à le faire, elle m'a appris à supporter. J'espérais qu'à mon aller  au Nigeria avec mon mari les choses se passeront bien.

_.....

_c'est ce qui a fait qu'après trois mois d'accouchement il était revenu me chercher. Il aime trop  sa famille surtout sa maman que quand je l'avais tout dit concernant leur maltraitance il ne m'avait pas cru et jusqu'à aujourd'hui. Il n'a même pas cru à la parole de ma sœur, qui lui avait tout dit aussi. Mais arrivée au Nigeria il avait fait de moi sa reine et la maman de toute ses ouvriers. On avait passé de très bons moments. Il revenait comme d'habitude au pays pour sa famille. Ma sœur était contente que tout a changé avec lui. Après trois ans j'étais à nouveau maman avec un fils, il était très content et notre vie continuait comme d'habitude jusqu'à mon troisième accouchement. Nous faisons déjà 7ans à l'étranger et on est devenu des maisoniers sur la terre d’autrui. je n'étais jamais revenu.
_.....
_J’ai appris à supporter le manque de ma famille, mais ma sœur est toujours en contact avec moi. Six mois après la naissance de Médard, j’ai constaté qu'il y avait quelque chose de différent, d’anormal chez lui. J’ai senti déjà que mon petit bébé n’arrive plus à sortir sa voix normalement même quand il pleurait . Et c'est là que tout avait commencé.
_....
_Son père avait bien combattu pour lui jusqu'à ses 1 ans, mais il ne parlait toujours pas. Il avait eu aussi des difficultés à marcher. On avait suivi  des thérapies , les médecins et d'autres traitements  traditionnels, les prières dans les centres d'église, mais c'est toujours la même chose et d'autres choses qui s'ajoutent . À ses deux ans on avait constaté qu'il entend quand on lui parle, mais il n'arrive pas à parler. Ses mouvement devenaient violent et très violent .
_ Je suis désolée Tante !



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À suivre……. Au chapitre : 26 ▶️▶️

Auteur : AGOSSOU Akoko

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