LA NOUVELLE VAGUE

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L'expression la Nouvelle Vague est communément utilisée pour décrire la nouvelle génération de cinéastes français qui a émergé à la fin des années 50

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L'expression la Nouvelle Vague est communément utilisée pour décrire la nouvelle génération de cinéastes français qui a émergé à la fin des années 50. Ces jeunes cinéastes anticonformistes vont bousculer les règles très établies du cinéma français et permettre ainsi à un nouveau cinéma d'émerger : le cinéma d'auteur. Mais la Nouvelle Vague c'est tout d'abord un mouvement derrière lequel on range des cinéastes très différents les uns des autres.
En France, il n'y a pas une Nouvelle Vague mais des Nouvelles Vagues. La seule chose qui les rassemble est leur envie de modernité. Le terme est principalement utilisé pour parler d'une période de l'histoire. Celle de remise en cause profonde de la société à la fin des années 50. 

À quoi ressemblait le cinéma français avant la Nouvelle Vague ? Il était tout d'abord très marqué par la notion d'auteur, la plupart du temps des adaptations littéraires. On y parlait énormément. Les décors et les costumes étaient également très travaillés. C'était principalement un cinéma de scénariste et d'acteur qui se développe avec l'importation des films classiques américains après la Seconde Guerre mondiale (ex : Autant en emporte le vent, Fleming, 1940).

Le terme Nouvelle Vague vient de la journaliste de l'Express Françoise Giroud. En 1957, elle raconte dans un article l'évolution de la société française. Elle annonce l'arrivée d'un changement en France à cause du gap de génération. Pour elle, la société sera vite bousculée par la jeunesse qui ne veut plus vivre comme leurs parents. Avec ce rajeunissement de la société, les cinéastes eux aussi sont très jeunes. Ils prônent de nouvelles valeurs, de nouvelles idées, et veulent basculer vers un monde moderne. C'est eux qui vont déterminer le rythme.
Presque dix ans en avance, Françoise Giroud devine mai 68 qui est à la fois l'apogée de la Nouvelle Vague et sa fin.

I - La Nouvelle Vague un mouvement coupé en trois. 

La Nouvelle Vague peut se découper en trois groupes :

- Premièrement, le cinéma de la jeunesse. Les films sont caractérisés par un rajeunissement devant et derrière la caméra. Par la même occasion, les personnages principaux deviennent plus jeunes. Si la Nouvelle Vague est connue pour ne pas aimé la notion de genre, le cinéma de la jeunesse l'utilise comme pilier de sa modernité, qui est donc plus thématique que stylistique. Par exemple, dans Les jeux de l'amour (Brocas, 1960) qui raconte l'histoire de Suzanne qui tente de convaincre Victor de l'épouser, le but est de documenté sur la vie de la jeunesse par le prétexte du film. Il y a un refus de la psychologie des personnages, on ne sait rien d'eux. Le film est bien plus centré sur Paris et l’ardeur de la jeunesse. Le but est de remplacer un cinéma figé par un cinéma en mouvement. C'est la partie de la Nouvelle Vague la plus populaire et la moins théorique mais c'est également une portion du mouvement qui s'est effacé avec le temps. 

- Deuxièmement, il y a la très célèbre Nouvelle Vague des cahiers du cinéma. C'est la branche la plus théorique de ce courant. Ses réalisateurs défendent tous un idéal commun : ils critiquent tous les films français précédents. Mais ils défendent également leur vision avec des textes et des films. Les idées de la Nouvelle Vague des cahiers du cinéma se construit autour de trois textes.
Le premier est un texte d'Alexandre Astruc appelé La Caméra Stylo  (1948) où il y défend la singularité du cinéma face aux autres arts. Pour lui le cinéma est un langage et l'artiste peut y exprimer ses idées et ses obsessions. Une certaine tendance du cinéma français est un texte écrit par François Truffaut en 1954. Il y explique tout ce qu'il ne va pas dans le cinéma français en expliquant que les films sont trop psychologique et écrit. Le dernier texte, De la politique des auteurs (1957)  écrit par André Bazin, devient la doctrine des Cahiers du cinéma. Selon lui, l'auteur d'un film n'est pas le scénariste mais le réalisateur. De ce texte naissent de nouveaux concepts : le réalisateur devient le scénariste du film, le réalisateur ne doit plus utiliser de décor, le réalisateur doit laisser place à l'improvisation, le réalisateur doit utiliser une équipe réduite et pour finir le film ne doit pas être parfait techniquement, il doit être le reflet de son tournage.

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