Et me voilà de retour avec deux thèmes que j'aime beaucoup : le cinéma et les femmes ! Mais alors pourquoi ? Tout simplement parce qu'après la récompense de Polanski au César mon école a décidé de faire un débat. Mais au lieux de débatre sur le réalisateur, on a beaucoup parlé de la place de la femme dans le cinéma. Et une de nos proffeseurs, a imprimé pour les élèves une petite synthèse faite par le CNC.
Pour les futurs femmes qui veulent faire du cinéma voici donc un petit article avec pas mal de chiffre pour vous montre ce qu'il vous attend dans la vie active. Mais je pointe également une évolution.
Pour les futurs hommes qui veulent travailer dans le cinéma, les chiffres du CNC vous feront peut-être prendre conscience de la place parfois fragile dans certains métiers des femmes. Et surtout peut-être vous donneront envie de nous embaucher avant vos copins (oui parce que le cinéma c'est souvent les copins avant le talent).
Cet article ne prend en compte que la France ! Et il est écrit de la façon la plus neurtre possible car le principe ici n'est pas forcément de débatre (après si vous en avez envie pourquoi pas créer un petit espace pour :))
21,0 % des films agréés en 2015 sont réalisés par des femmes. La part des films réalisés par des femmes progresse. Entre 2006 et 2015, le nombre de films agrée réalisés par des femmes augmente de 80,0 % ( passant de 35 à 63 films, oui c'était rien du tout avant), tandis que l'augmentation des films réalisés par des hommes est de 42,3 % sur la même période. Sur la période 2006-2015, 179 premiers films d'initiative française ont été réalisé par des femmes, soit 26 % des premiers films agréés.Depuis dix ans, une nouvelle génération de réalisatrices de long métrage semble avoir émergé. Les femmes sont significativement plus nombreuses à réaliser des films. En 2015, 70 femmes figurent parmi les réalisateur-trices des 300 films agréés cette année-là, contre 41 femmes parmi les 203 films agréés en 2006. En une décennie le nombre de réalisatrice augmente de 70,7 % alors que le nombre de films produits progresse de 47,8 % sur la même période. Sur la période 2006-2015, 415 réalisatrices ont produits des films. 27,5% d'entre elles en ont réalisé plusieurs, contre 30,0% chez les hommes soit une proportion très proche.
Sur cette période douze réalisatrices ont au moins 4 films à leur actif. Parmi les réalisatrices ayant réalisé au moins 3 films en dix ans, c'est au cours des années 2006 avec 8 réalisatrice (Mia Hansen-love, Audrey Estrougo, Isild Le Besco, Maïwenn Le Besco, Anne Le Vy, Lola Doillon, Camille Mauduech et Céline Sciamma) et 2009 avec 4 réalisatrices (Valérie Donzelli, Katell Quillévéré, Axelle Ropert et Rebecca Zlotowski) qu'à émergé une nouvelle génération.Le devis moyen des films d'initiative française réalisés par des femmes est inférieur à celui de l'ensemble des films d'initiative française et à celui des films réalisés par des hommes (3,50 million d'euro contre 4,70 million d'euro). En moyenne sur la période 2006-2015, le budget moyen des films réalisés par des femmes est 1,6 fois moins élevé que celui réalisé par des hommes. Cependant, cet écart à tendance à diminuer. En dix ans le budget pour un film réalisé par des femmes a augmenté de 9,7 % tandis qu'il a baissé de 18,8 % pour les hommes.
Les femmes représentent 43,7 % des intermittents travaillant dans la production de films. Les effectifs féminins employés à la production des films de fiction d'initiative française sont en très forte progression depuis 10 ans. Entre 2006 et 2014, le nombre de femmes employées dans le secteur a ainsi progressé de 20,0 % quand cette progression n'est que de 5,1 % pour les hommes. Les femmes représentent ainsi 43,7 % des effectifs en 2014, contre 40,5 % il y a 10 ans. La proportion de femmes parmi les artistes intermittents (44,9 %) est plus importante que dans l'ensemble. En revanche, les femmes sont proportionnellement moins nombreuses à occuper un emploi technique, cadre (36,6 % des effectifs) comme non cadre (37,1 % des effectifs).
Une présence des femmes très variable en fonction des métiers. L'analyse par métier dans la production cinématographique fait apparaitre des professions clairement plus "masculines" et d'autres plus "féminines". Les postes majoritairement occupés par les femmes sont ceux de scriptes (96 % des femmes), de "costumière" (88,4 % de femmes) et de "coiffeuse" (74 % de femmes). Des métiers tellement féminin qu'ils n'ont pas de nom neutre. Les femmes en revanche sont peu nombreuses parmi les électriciens (4,3 %), les machinistes (4,4 %) et rippeur (5,5 %).
Pour une très grande majorité des professions identifiées dans la production cinématographique, les salaires horaires moyens des femmes apparaissaient inférieurs à ceux des hommes. Pour certaines catégories de métiers, les différences sont particulièrement marquées. Le salaire moyen d'une réalisatrice de long métrage est ainsi inférieur de 42,3 % à celui d'un réalisateur. Cette différence salariale est aussi particulièrement marquée par les métiers relatifs à l'administration de production, le salaire horaire moyen des femmes y étant de 38,3 % inférieur à celui des hommes. Pour quelques métiers, cet écart est cependant en faveur des femmes. C'est le cas du métier de scripte où les femmes sont majoritaires : le salaire horaire moyen des femmes scriptes est de 9,3 % supérieur à celui de leurs collègues hommes. Le métier de cascadeur-se dans la production cinématographique affiche également un salaire horaire moyen légèrement supérieur pour les femmes (mais elles y sont très peu représentés).
Les effectifs féminins sont en très forte hausse (+ 15,3 %) dans la production audiovisuelle de fiction contre (+8,2 %) pour les hommes sur la période 2008-2014). La majorité des individus travaillant au sein d'entreprise de production audiovisuelle de fiction sont des hommes. Sur l'ensemble de la période 2008-2014, si les femmes représentent 42 % des effectifs globaux, leur part est plus importante parmi les effectifs permanents (52,3 %). Particulièrement nombreuses à occuper des emplois de permanents non cadres, elles représentent 56,6 % des effectifs de cette catégorie . En revanche, elles sont proportionnellement moins présentes parmi les techniciens intermittents, cadres (35, 3 %) et non cadres (38,3 %).
Entre 2003 et 2012, 1414 films de fictions français ont reçu l'agrément de production : 558 sont écrits par seulement un ou plusieurs réalisateurs (40 %), 771 par des réalisateurs et des scénaristes (54 %) et 85 seulement avec un ou plusieurs scénaristes (6 %). 6 % de la production cinématographique française entre 2003 et 2012 est écrite par un ou plusieurs scénaristes sans réalisateur écrivant. Sur l'ensemble de la période, on comptabilise 887 scénaristes, 648 sont des hommes (73 %) et 239 sont des femmes (27 %). Parmi les 116 scénaristes qui écrivent majoritairement pour le cinéma seulement 27 sont des femmes (23,28 %). Plus le budget de film augmente, plus la part des femmes scénaristes diminue : 29 % pour les films dont le budget est inférieur à 1 million d'euros contre 7 % pour les films de plus de 15 million d'euros. On peut observer le même phénomène pour les réalisatrices écrivantes : pour les films de plus de 15 millions d'euros, il y a seulement 3 % de femmes contre 18 % pour les films de moins d'un million. Il n'y a aucune femme scénariste dont l'activité principale est l'écriture de scénario.
VOUS LISEZ
Cinéma Babylone
De Todopetit livre pour en apprendre plus sur le cinéma [cover par @morketider]