réaliser - VII

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J'ai mal au cœur.
J'essaie de jeter un sort avec un des bouts de bois.
Rien ne se produit, à part des étincelles et un son bizarre.
Elle ne marchera plus.
J'ai cassé la baguette de Sureau en deux, il y a presque une décennie.
Je m'assois sur mon lit, fixant les deux vieux bouts de ma fidèle baguette pendant quelques secondes, médusé, puis j'éclate en sanglots.
Je pleure, je pleure et je pleure.
Je suis une véritable fontaine.
Je me laisse tomber le long de mon lit. Je m'assois par terre. Je serre les deux bouts de bois et mon jean calciné.
Et je pleure.
Ces vieux morceaux de bois me blessent.
Ils me font soudain penser à tout ce que j'ai perdu.
Ma relation avec Ron et Hermione, à présent est si... étrange. Ils ne me connaissent plus. Je ne les connais plus, ils ont changé.
Je n'ai pas d'argent, pas de maison, pas de travail, rien.
Je devrais arrêter de m'apitoyer sur mon sort.
Mais je n'y arrive pas.
Alors je pleure.

~

Après avoir pleuré pendant trente minutes au moins, je me met à ranger la pièce.
Elle est sans dessus de sous.
Rah, si au moins j'avais ma baguette...

En une heure, la pièce est rangée.

Sauf que je suis épuisé, maintenant.
Ma tête tourne un peu.
Je regarde l'heure. Il est 9h.
J'ai sommeil, alors je me couche.
Je m'endors directement.

~

Je me réveille. Il est midi.
J'ai envie de voir Drago.
Je gobe quelques sandwiches et un verre d'eau.
Je me sens un peu mieux.
Je n'ose pas sortir.

Je vais dans la salle de bain et je me regarde.
Ma coupe de cheveux est horriblement horrible.
C'est bizarre. Normalement, ils auraient dû repousser, comme quand j'étais petit...
J'ai l'air d'un... de...
Je ne trouve rien qui ressemble à cette tête.
J'essaie d'arranger ça, d'égaliser les touffes de cheveux.
Je ressemble à rien.
Donc je me rase.
J'ai maintenant les cheveux pratiquement à ras.

Puis je fouille encore dans les tiroirs.
Je trouve une crème magique et des gouttes pour mes yeux.
Je l'applique sur mon visage, comme indiqué, et je reste avec pendant 5 minutes.
Je l'enlève avec de l'eau, et miracle !
Mon visage est lisse, aussi lisse qu'une peau de bébé. A tel point que s'en est effrayant.
Je n'ai plus aucune cerne.
Je ressemble de plus en plus à une personne normale.
En tout cas, je suis déjà plus beau que ce matin.
Je m'observe encore.
Je met les gouttes pour mes yeux éclatés.
Et deuxième miracle ! Mes yeux retrouvent leur apparence normale.
J'ai un peu moins l'air d'un toxicomane sans abri.
Je m'aime mieux.
En fait, je me trouve plutôt beau.
Il ne me reste plus qu'à être heureux, et ça ira.

J'attends Drago.
Enfin, j'espère qu'il va venir.
Je m'ennuie.

Au moment où j'allais sortir, vers 13h, il ouvre la porte. Je sursaute. On est tous les deux plutôt mal à l'aise. Je ne sais pas quoi penser.

« Jsuis content de te voir, dis-je. Tu m'as... manqué.
- Oh. Toi aussi. Enfin, j'ai pas trop eu le temps de penser à toi, on était vraiment débordés, aujourd'hui... Mais... Attends. Qu'est ce que t'as fait à tes cheveux?
- J'les ai coupés. T'as fini ta journée ?
- Pas tout à fait. Je travaille cette nuit, donc je vais sûrement aller dormir.
- Oh, ok. C'est quoi, ça ? (Je montre un sac en papier qu'il tient dans la main.)
- Ça, c'est mon repas. T'as mangé?
- Oui. »

Il s'installe sur la petite table.
Je m'assois en face de lui, assis sur mon lit, et je le regarde manger.

« Ça te va bien, comme ça, me dit Drago. Tes cheveux.
- Merci.
- Les cheveux longs te vont très bien aussi, dit-il.
- Ça faisait beaucoup trop Sirius.
- C'est vrai.
- Mais sur toi, ça fait ni Sirius, ni Lucius. Ça fait Drago. (Il sourit.)
- C'est gentil. Merci. »

Tomber et aimer - DrarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant