Le début de la fin

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Après toutes ses histoires ça ne s'est bien évidemment pas arrêter là.
Il n'allait pas continuer à rester soft pour me détruire.
Il me hurlait souvent dessus, par téléphone ou en face et je m'en souviens une fois par appel je sentais l'atmosphère changeait, j'ai eu la boule au ventre en me disant que ça allait recommencer et effectivement quelques secondes après c'était répartie.

Je supportais de moins en moins ses cries à répétition, le fait qu'il fuyait qu'il me reprochait chaques gestes, chèques mots, chaques choses qui faisaient partie de ma personnalité.
Je mourais à petit feu.

Je continuais à me mutiler malgré tout et je voyais un nouveau psychiatre car la précédente était partie à la retraite, ça ne s'était pas bien passé avec lui alors j'ai décidé d'arrêter, je ne me sentais pas suffisamment à l'aise.

Une fois, on s'était disputé dehors et j'ai décidé de partir autre part pour ne plus le voir, il est venu et m'a prit violemment par le poignet, il était à peine à quelques centimètres de moi, de mon visage à me hurler dessus. Je réagissais pas, j'avais peur, j'étais tétanisée. Puis par peur je lui ai dis en haussant le ton :
- "Arrête de m'agresser !"
Il m'a lâché le poignet et m'a dit toujours aussi brutalement :
- " Vas te faire foutre" puis il est parti.
Je suis revenue vers lui. Oui je suis revenue alors qu'il a failli aller trop loin et même qu'il fasse ça c'était de trop mais j'ai pardonné en me disant toute seule que oui, j'étais peut-être allée trop et c'est pour ça qu'il avait autant réagi.

Du peu que je retrouvais un peu ma personnalité ça ne lui allait pas, du peu que je m'aimais il pensait que c'était pour les autres mecs :
- "Si tu continues à t'habiller comme ça je vais être jaloux" parce que je portais un jeans. Oui pour un jeans.

Il me rejetait en public en me disant qu'il était pas à l'aise pour des bisous, vexé j'ai réagis direct et il m'a fait comprendre que là il n'en vouait pas, lui qui était si fusionnel au début ne me voulait plus ? Ou juste il avait trop honte de moi ? Je pense les deux ou du moins il me l'avouera jamais, malheureusement.

J'ai pris au début un anxiolitique en me disant que ça allait que tout ça allait s'arranger mais comme tout médicament il fallait augmenter la dose, j'ai arrêté par la suite en me disant que j'avais trop d'effets sur ce médicament (vertiges, irritabilité).

Tout cela m'a détruit mais la suite a été la plus traumatisante.

J'ai dû me faire opérer en juillet, rien de bien grave c'était prévu depuis longtemps, j'avais juste une déformation au niveau de mon pied. 3j avant tout se passait bien mais en ayant relu après tout ça les messages j'ai vu que petit à petit il s'était détaché de moi seulement j'ai voulu y croire et j'ai voulu essayer d'arranger tout ça mais rien n'allait.
3j auparavant il m'a fait la tête, parce que je lui avais tenu tête et parce que je lui avais dis ce que je pensais il ne l'a pas supporté et a décidé de remettre ma faute sur moi.
Ce jour-là j'ai pris la meilleure décision : celle de contacter des gens de mon entourage pour être soutenue. Et pour la première fois j'ai eu du soutien après tout ses mois à me faire persécuter, rabaisser, contrôler. Oui contrôler pour tout ça mais aussi sur les réseaux sociaux, le téléphone était devenu mon pire ennemi à cette période j'osais plus le prendre pour aller sur les réseaux.
Le lendemain, j'étais heureuse, oui, j'étais heureuse pour la première fois depuis longtemps.
Bien évidemment il a continué à me faire la gueule et a rejeté la faute sur moi quand bien même je lui expliquais la situation. La veille de mon opération, on était au téléphone et malgré le fait que je lui répète que j'avais besoin de son soutien il n'était pas là pour moi, il m'avait dit tout en rigolant :
- "Que tu te fasses opérer demain ou non, je t'aurai quand même fait la gueule".
Mon cœur était détruit en entendant ça de la bouche de mon copain qui au début et pendant certaines périodes me faisait croire qu'il était sensible, empathique.
Pourtant je vous montre un portait avec beaucoup de recul mais à cette période vous m'auriez demandé pourquoi je reste avec lui je vous aurais répondu que c'est parce que je l'aime, que c'est quelqu'un de bien, qu'il mérite d'être heureux, qu'il est adorable, gentil, parfait. Le jour de l'opération aucune nouvelle, rien. Ah si ! À 15h30, il venait enfin de donner un signe de vie et il était froid et distant limite il s'en foutait de moi. J'avais beau passer outre j'étais juste vide, brisée et il continuait de me briser. J'ai pleuré ce jour-là. J'ai pleuré devant mes parents, devant la fille à côté et son copain, j'étais juste fatiguée de tout ça, fatiguée de supporter ça, fatiguée de devoir essayer de changer au point d'arrêter de vivre, d'arrêter d'être heureuse, d'être bien.
Cette fin de soirée j'ai mangé et je suis partie dormir, heureusement j'avais mes anti douleurs pour être bien et avoir un bon sommeil.

La tristesse et le vide au fond de moi s'intensifiaient de plus en plus.

Relation toxique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant