70 - Sol

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Notre journée du dimanche se passait ainsi, nous mangions un petit bout, nous nous embrassions, nous rigolions. Et ainsi de suite jusqu'au soir.

Bien évidement, elle m'avait fait visiter le reste de l'immense appartement qu'elle habitait désormais seule depuis que Lucas, son fiancée s'était évaporé de la circulation en ne laissant qu'une simple lettre écrite par ordinateur.

— C'est sur cette table que le lâche a laissé sa lettre impersonnelle. Il n'aurait même pas dû m'en écrire une. J'attendais depuis bien trop longtemps son départ pour qu'une lettre ne m'attriste. Quel imbécile celui-là. Mon père voulait lui faire la peau quand je lui ai avoué qu'il me battait et le lendemain, il avait disparu.

Je n'arrivais plus correctement à avaler ma salive. Quel était le pourcentage de possibilité pour qu'Emmy avoue à son père que son copain - qui était devenu son fiancé - Lucas la battait et qu'il disparaissait mystérieusement le lendemain en ne laissant qu'une lettre monotone écrite par ordinateur, alors que de mon côté, je venais de conclure un accord avec le détenu de la cellule à côté de la mienne pour nous débarrasser définitivement de Lucas ? Était-il mort ou peut-être séquestré quelque part ? Je ne voulais pas le savoir.

— Tu es pâle Sully, ça ne va pas ?

Je la regardais une dernière fois quand je sentais le salon glisser devant mes yeux et que je ne sente mon crâne frapper le sol.

Accusé à tort Où les histoires vivent. Découvrez maintenant