Jeanne

Kip your calm, please.

- Dégage ! ais-je crié.

Il se relève, et me regarde dans les yeux. Tallia s'en va. On se regarde dans les yeux pendant longtemps. Il serre les poings.

- Tu vas le regretter, ce soir.

- Pas sûr que je vienne, mon petit.

- C'est ce qu'on va voir.

Il s'en va. 

Tallia arrive, suivie de Will. Je sors de la cabane en furie. J'ai envie de frapper tout ce qui se trouve sur mon chemin. Je hais ce gars. Je le hais. J'irais ce soir, rien que pour lui montrer que je suis plus forte que lui.

Je vais aller l'espionner un peu en attendant.

- Ils arrivent à quelle heure les voisins ? demande le père à sa femme. Enfin sa future ex-femme, je suppose. 

- Dans une heure.

- M'man, on mange quoi ce soir ?

- De la pizza. 

- Je me disais, comme Jeanne et moi on s'entend bien, on pourrait peut-être faire une sortie après manger. Les voisins ne refuseront pas !

- Mais que veux-tu faire dans les environs ?

- On pourrait aller visiter la forêt !

Inspire, expire, Jeanne. Inspire, expire.

- Avec tes petits frères de cinq ans et de trois ans, ça va être compliqué.

Il a des petits frères ?

La conversation devient inaudible. Je décide de rentrer.

- Jeanne !

- Oui ?

- Pour te faire pardonner auprès des voisins, tu vas aider leur fils, avec lequel tu t'entends bien, à garder ses frères. Et fais attention à ton comportement, jeune fille. Tu vas y aller maintenant, avec ces habits que je t'ai achetés, qui sont plus présentables que ceux que ta mère t'as acheté. Les parents préparent le repas, donc tu vas aider à garder les enfants.

- D'accord.

Je le hais. Il dit "ta mère" comme si il crachait de dégoût. 

Je regarde la tenue.

- Nan, sérieux ?

Si avec ça, Jimmy se fiche pas de moi...

J'enfile une tunique-chemise, et un legging blanc en dessous. Puis des bottines noires.

Je suis ridicule.

- Ca va, c'est la mode !

- Sérieux !?

Il me regarde, menaçant. 

- Désolée.

- Dépêche-toi d'y aller. Maintenant ! crie-t-il.

Je prends une pochette noire et me dépêche d'y aller.

Je toque.

- Tiens v'là la fermière, m'accueille Jimmy. T'es punie et t'es obligée de venir tous les jours ? Quel dommage !

Je serre les poings.

- Je viens en temps qu'aide, pas en temps que ton punching-ball.

- Bonjour Jeanne ! Ton père nous a dit que tu venais nous aider suite à de mauvaises notes !