Le début de la fin

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Lorsque nous arrivons au dortoir, Drago part s'installer par terre, en tailleur, devant la cheminée.
Je m'avance vers lui jusqu'à arriver à sa hauteur. Il est effondré. Son regard est vide. Je ne l'ai jamais vu dans cet état. Drago est quelqu'un qui ne montre jamais ses sentiments, mais même comme ça, j'arrive a déchiffrer ce qu'il ressent à travers ce regard vide. En même temps, qui ne devinerait pas ce qu'il ressent à l'instant, alors qu'il vient de voir son père, de nouveau du mauvais côté ?

Je m'asseoie donc à ses côtés. J'hésite à briser le silence, je ne sais pas trop quoi lui dire. Ça dois être très dur pour lui, savoir que son père est... toujours le même...

- Drago ?

Il ne me répond pas. Je ne sais vraiment pas quoi faire.
Il y a peine quelques minutes, je le considérais comme quelqu'un de mauvais et je devais maintenant le réconforter ?

- Tu... tu peux me parler tu sais, je comprend que tu sois...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase (assez mal cherchée en passant) qu'il fond en larmes. Je le prend dans mes bras, triste pour lui et il pose sa tête sur ma clavicule.

- Chhh Drago... Ça va aller.

J'essaye de le réconforter comme je peux, mais quoi que je puisse dire, la situation sera là même.
Il resta comme ça, un moment, à pleurer sur mon épaule.

Il fini enfin par ce redresser subitement et me regarde dans les yeux. Même avec les yeux enflés et rouges, il arrive quand même à me déstabiliser.

- Je...

Il essayait d'articuler quelques mots incompréhensibles, entre quelques sanglots.

- Je suis comme lui au final. Je ne pourrais jamais changer.

J'éprouvais énormément de peine pour lui.  Cette situation m'affectais autant que lui.
Le voir comme ça et être impuissante devant cette situation me rendais folle.

- Tu n'es pas comme lui Drago. Ton père n'est pas une mauvaise personne non plus. Il a juste... fait les mauvais choix. Mais je sais que toi tu ferras les bon, tu as déjà commencé à les faire.

Un silence pesant s'installa durant lequel nous nous regardions intensément dans les yeux.
Après ce court instant, je décidais d'articuler les quelques mots qui lui redonneraient confiance. Enfin, je l'espérais...

- Tu es quelqu'un de bien Drago.

Il rompit alors notre contact visuel, et ce concentra sur le feu présent dans la cheminée et qui réchauffais la pièce.
Je le regardais fixement, comme si j'avais peur qu'au moindre instant, il retombe en larmes.
Je comprenais ce qu'il pouvait ressentir, et je compatissais. Si je pouvais faire quoique ce soit pour l'aider, je l'aurais fait, mais je ne pouvais pas changer ce qu'il avait vu tout à l'heure.

Soudainement, il ce releva et parti dans sa chambre, en refermant la porte, déterminé.
Connaissant son caractère, il a dû partir car il avait honte de pleurer, et encore plus devant moi, une simple Sang de Bourbe.

Je décidai de faire comme lui, au final. Je partie dans ma chambre et m'allongea sur mon lit, en pensant à la scène que j'avais observée.
J'essayais de trouver une explication rationnelle à tout ça, mais rien ne me venais. Rien n'était clair dans ma tête, et l'idée de savoir que Malefoy était sûrement encore en train de pleurer, sous le choc, me faisait trop de peine pour que je puisse réfléchir d'avantage à tout ceci.

Je fini finalement par m'endormir, en m'imaginant que cette soirée n'était qu'un sombre cauchemar...


Le lendemain matin, je me réveille difficilement. Je n'avais dormi que quelques heures. Je me préparais et allais rejoindre Harry et Ron à la table de notre maison pour prendre notre petit-déjeuner.
Quand j'étais sortie du dortoir, la porte de la chambre à Malefoy était encore fermée. Je pensais qu'il était déjà dans la grande salle, mais je vis qu'il n'était pas avec Crabbe et Goyle, ses deux meilleurs amis de toujours.

- Hermione, ça va ? me demandât Harry, avec enthousiasme.

Je n'effectue qu'un petit son comme seule et unique réponse, tout en finissant de m'installer. Je ne savais pas si je pouvais parler de la soirée passée maintenant avec mes deux amis. Ce n'était peut-être pas le bon moment.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Finalement, Ron coupa court à ma réflexion.
J'inspirai un long moment, avant de commencer à tout leurs expliquer. Je ne pouvais pas leurs cacher cela plus longtemps, il me connaissent trop bien et savent quand ça ne va pas.

- Quoi ?! s'exclama d'abord Harry. Ils étaient combien ?

- Je ne sais pas, une dizaine. Et...

- Et ?

- Non rien.

Je décidais de ne pas révéler à Harry la présence du père de Malefoy, même si il s'en doutait sûrement. Je voulais évitait que Drago soit critiquer a cause de ça encore une fois. Il avait déjà suffisamment de choses à digérer.

- Et donc, répéta Ron, si je comprend bien c'était une sorte de rassemblement ?

- Oui, je crois...

Je me tournais alors vers Harry avant de poursuivre.

- Harry, tout ça n'est pas normal. Il y a d'abord tes rêves qui reviennent, et maintenant les mangemort... Nous ne sommes pas en sécurité. Il ce passe des choses dehors, de terribles choses.

- Tu as raison Hermione, nous devons avertir Mc Gonnagal.

- Non, pas de suite. On va d'abord chercher nous mêmes. Mc Gonnagal ne ferra sûrement rien et ce contentera juste de protéger les élèves et l'école, mais c'est beaucoup plus que ça. Tout le monde des sorciers est menacé.

Harry et Ron acquiescèrent et reprirent leurs activités, en réfléchissant intérieurement à la situation.

C'est alors que je vis Drago entrer dans la grande salle. Il s'arrêta d'abord un instant à l'encadrement de la porte, avant de s'avancer de nouveau vers la table des Serpentards. Il avait une mine atroce. Il regardait le sol, triste, les yeux rouges et les cheveux ébouriffés. Mais malgré cela, je ne pouvais m'empêcher de le trouver beau.
Une fois installé à côté de ses deux grands amis, il jeta un regard noir dans ma direction, mais je pouvais déceler à travers son regard une tristesse immense.

Gênée et déroutée par son regard que je ne comprenais pas,  je replongeai ma tête dans mon assiette et m'intégra dans la discussion de mes amis. Pour une fois, ils parlaient d'une chose tout à fait normale. Ils parlaient du bal de rentrée. Ils ce demandaient tout les deux avec qui ils allaient y aller.
Harry avait apparemment déjà une fille en vu, mais pour Ron c'était le vide total.
Malgré le fait que j'essayais de m'introduire dans la conversation, mes yeux dérivaient chaque seconde vers Malefoy qui me fixait du regard.
Ses yeux m'hypnotise.
Parfois, je me demande quand même, si lui ressent ça aussi. Cette attirance interdite mais bien réelle. Je me demande si je suis folle de croire ça ou si nous sommes tout les deux fous.
Je décidais finalement de laisser tomber ses pensées qui me torture l'esprit, pour discuter avec mes amis, en ses temps de trouble immense.

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