Vengeance Élémentaire

Chapitre 1 (corrigé)

         Je suis en cavale, encore et toujours. La nouvelle de ma survie avait fait le tour de notre monde. J'ai voyagé au quatre coin du seul continent de Natura. Il était magnifique. Mais je n'avais jamais réellement pu en profiter. Il est divisé en quatre territoires.

Le Nord est un territoire neutre, pour toutes les créatures surnaturelles restantes mais très peu fréquenté à cause de son climat glacial. Il est enneigé la plupart de l'année et des montagnes majestueuses en font presque le tour comme une couronne protectrice. Il existe quelques forêts de pin et quelques chutes d'eau gelée. Mais son plus grand trésor sont les sources naturellement chaudes en toute saison.

Le Sud est le territoire des loups-garou, préférant la chaleur tropicale au froid glacial du Nord. C'est un paysage tout à fait atypique car il mêle forêt tropicale et désert aride, où personne n'ose réellement s'aventurer.

L'Est est le territoire des vampires. C'est une partie du monde très particulière, car celle-ci ne se compose que de roches et de montagnes. C'est un paysage peu accueillant et froid. Il n'y a pas de plaines, ni de forêt et encore moins de point d'eau. Les vampires s'y sont installé afin de rester à l'abri de la lumière du jour.

L'Ouest est le territoire des sorciers. Ils possèdent une vaste étendue de plaines, de lacs, de rivières et de forêt afin de pouvoir exercer leur magie proche de la nature et de leurs ancêtres. Ils ont construit leur village près du plus grand lac de leur partie du continent afin d'avoir les ressources nécessaires à leur vie.

Aujourd'hui, j'ai dix-huit ans. Et malgré toutes les menaces pesant sur moi, j'avais survécu et avais décidé de m'installer quelques temps dans les terres enneigées du nord de Natura afin de souffler quelque peu. Je savais que je devrais me faire toute petite et ne pas me faire remarquer ou je risquais de devoir fuir une nouvelle fois.

Je me trouvais à la frontière entre le territoire des loups-garou et celui des vampires et malgré la dureté et l'efficacité de mes muscles, je sentais que ceux-ci commençais sérieusement à s'épuiser après tant de marche et de course poursuite. J'étais rapide, certes, même très rapide, plus que les loup-garou et peut-être autant que les vampires, mais toute chose à ses limites et les miennes étaient atteintes. Mes pouvoirs et ma force faisait de moi la plus puissante de tous et j'aimais ça. J'aimais voir les autres avoir peur et savoir qu'ils allaient mourir de ma main me faisais toujours frémir de plaisir.

Je m'arrêtais sur le bord d'une falaise, contemplant le délicieux spectacle qui s'offrait à moi. Un coucher de soleil rouge vif. Je sentais sa chaleur se propager en moi et savourais cette sensation. En tant qu'élémentaires à plusieurs pouvoir, mon corps avait certaine faculté non négligeable comme la capacité à rester plusieurs jours sans ressentir le besoin de manger ou de boire, très utile lorsqu'on est en cavale. En revanche son seul inconvénient était que je devais ressourcer mes pouvoirs au moins une fois par jour, soit en allant dans l'eau, soit en méditant en forêt ou sur la roche, ou encore en absorbant la chaleur d'un feu. Mon corps pouvait sans nul doute supporter de très forte fraîcheur grâce à ma part de Salamandre mais comme n'importe lequel de mes pouvoirs, celui-ci, trop utilisé, devenait inutilisable.

Après avoir méditer autour d'un bon feu, je me rendis compte que la nuit avait déjà bien entamé son cycle. Je décidais de me mettre en route afin d'arriver le plus rapidement possible dans le Nord. Étant à la limite du territoire des vampires, je devais me montrer particulièrement vigilante, car en pleine nuit, ils pouvaient surgir de nulle part. Je courrais depuis quelques heures déjà entre les montagnes rocheuses à ma droite et les plaines fertiles du territoire des sorciers à ma gauche lorsque je sentis que l'on me suivait. J'entendais des pas légers et rapides derrière moi, caractéristiques des vampires. Ce vampire n'était autre qu'Alexeï... un chasseur de tête vieux de plus de cinq cent ans qui me traquait depuis quelques années déjà afin de toucher la prime. Je ne compris pas tout de suite comment il avait retrouvé ma trace aussi rapidement, mon odeur si unique était camouflée, mon aura dissimulée et ce n'est qu'en voyant mes cheveux rouge feu bouger autour de moi que je compris. Après avoir ressourcer mes pouvoirs, j'étais repartie sans avoir modifier mon apparence et cette erreur de ma part pourrait très bien me mettre des bâtons dans les roues.