Jay et les Mondes Parallèles

IX. Les recherchés de Jadis

   Il faisait encore jour, le soleil était encore et toujours à son zénith, toujours d'une chaleur accablante. Je fus rapidement épuisé de courir ce qui ne sembla pas être le cas de la fille aux yeux de feu, je commençai à ralentir, appuyant avec ma main sur un poing de côté. Me voyant ralentir, la fille m'agrippa le bras et repris sa course me forçant à la suivre. Nous croisâmes plusieurs personnes qui étaient habillés comme les paysans durant le moyen âge qui ne nous prêtèrent pas la moindre attention. Était-il normal pour les habitants de ce monde d'être dans ma situation ? Aurais-je seulement eu une réaction pour une personne ayant le même comportement dans mon monde ? Je pense hélas que j'aurai fait tout comme ces personnes. J'aurai ignoré et passé mon chemin.

   Mon évasion ne semblait pas avoir trop plu aux juges qui une fois mis au courant de cette derrière ordonnèrent à toutes personnes ayant des informations de les délivrer au tribunal sous pêne d'être condamné à plusieurs années de prison.

   La fille n'arrêta de courir qu'après un long moment puis me lâcha enfin. J'étais exténué, je respirai bruyamment, j'avais mal aux jambes et ma tête tournais. Ma mystérieuse coureuse m'avait mené droit jusqu'à une cabane en bois qui ne semblait pas très solide. Cependant elle était assez éloignée de la ville pour ne pas attirer les soupçons, ce qui me rassura un peu. Je sentis rapidement une odeur particulière venir s'attaquer à mes narines, en effet cette cabane se situait en plein dans les marais. Une fois à l'intérieur je pu découvrir que la cabane ne contenait pas beaucoup de mobilier, il y avait cependant quelques chaises ou du moins es choses qui y ressemblait, ainsi qu'une table en bois mal rafistolé et un lit. Les murs étaient constellés de trous qui laissaient passer la fraîcheur de l'aire et nous plongeaient dans une situation assez particulière.

   Ce que j'attendais réellement, c'était ce que cette fille allait me raconter, tout ce qu'elle savait sur ma vie et que je ne savais pas. Je me préparait cependant au fait qu'elle m'ai menti. Elle m'invita à m'asseoir sur l'une des chaises, ce que je fis immédiatement. Il aurait été de toute façon très bête de ma part de tenter quoi que ce soit vu la manière dont elle m'avait maîtrisé dans la cellule.

   Elle s'assit à son tour sur une chaise en face de moi et me dit avec une voix calme :

   – Sache que tu n'es pas prêt à savoir la vérité. Mais une promesse est une promesse.

   Son regard sondant mon esprit et mon corps été à la recherche du moindre doute, de la moindre hésitation qui aurait pu lui servir d'alibi pour ne rien me dévoiler. Je restais cependant impassible et je cru déceler un léger sourire sur son visage, comme si le fait que je lui résistait lui était plaisant. Mais son sourire s'effaça lorsque quelqu'un toqua à la porte, enfin ... ce qui servait de porte.

   La fille qui était avec moi me mima de ne pas bouger, elle pris son arme en main et se mit en position de défense. Deux minutes était déjà passées mais personne n'osait bouger, la porte de l'entrée toqua à nouveau mais cette fois ci une personne se présenta :

   – Bonjour, je sais qui est à l'intérieur et je sais même dans quelle position vous vous trouvez. Laissez moi entrer, il serai dommage que ma présence ne trahisse votre cachette aux villageois qui vous cherchent.

   La fille et moi étions tout les deux surpris par ces paroles. La personne derrière la porte dit alors :

   – Vous avez besoin de moi pour sortir d'ici, comme j'ai besoin de vous pour retrouver mon monde. Je te parles à toi Jay. Que décide tu ?

   J'en avais marre c'était la seconde fois en trop peu de temps que des inconnus me demandait de faire des choix dont je ne connaissait absolument pas les conséquences. Je ne donna aucune réponse à l'inconnu pourtant la porte s'ouvritnous permettant de voir quel était notre mystérieux interlocuteur.

   Il s'agissait d'une femme d'une trentaine d'années. Elle avait de long cheveux noirs qui descendaient telle une cascade sur ses épaules. Ses yeux étaient contrairement à ses cheveux d'une grande clarté, ils étaient bleus azur. Elle commença par se présenter.

   – Je m'appelle Zita, je suis fille de Horus et je suis magicienne si on peut dire ça ainsi.

   J'avais déjà entendu parlé d'un Horus mais je ne me souvenais plus qu'il était. La fille qui était à côté de moi ne sachant quoi faire fini par demander tout en pointant son arme vers Zita.

   – Je ne sais pas ce que tu nous veux mais je te conseille de passer ta route.

   – Comme je l'ai dit précédemment, il serai dommage que des gardes vous retrouves par ma faute.

   – Est-ce une menace !

  – Bien sûr que non, je n'oserais pas m'en prendre à vous. C'est une faible estime de ma personne que vous avez là. Disons plutôt qu'il s'agissait d'un conseil pour vous éviter de finir tous les deux en prisons.

   – Je crois que vous ne semblez pas comprendre ce qui se passe ici.

   – Je craint hélas que ce ne soit vous chère Avril qui n'ayez pas encore bien compris les enjeux actuels.

   – Comment savez-vous ... ? Qui êtes-vous ?

   Alors que Zita se rapprochait de ma sauveuse qu'elle avait nommée Avril. Je partis refermer la porte laissée ouverte par la dites magicienne pour éviter que d'autres personnes ne viennent s'ajouter à cette discussion qui promettait d'être complexe. Mais alors que je m'apprêtais à la refermer, une main venant de l'extérieur m'attrapa le bras et me tira d'une grande force vers elle. Dans ce genre de situation la seule chose à faire c'est évidemment. N'ayant su contrôler ma peur je poussa un cri. Ce qui fit immédiatement sortir les deux filles qui étaient dans la maison.