Chapitre3 :

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          Le vent agité contre mes volets me surprends et je sursaute seule dans mon lit aux draps torturés chaque nuit par de divers coups donnés dans mon sommeil. Dans moins de 30 minutes mon réveil allait sonner et me tirer de mes songes. Mais tant pis maintenant que je suis à moitié debout je ne peux pas me rendormir, alors tel un automate je me lève et file m'habiller dans ma salle de bain, la sensation du carrelage gelé sous mes pieds nus me donne un peu d'énergie. Face au tas de linge entassé devant moi, je choisis donc mes vêtements du jours. J'opte pour une chemise à carreaux grise qui descend jusqu'à mes genoux et met un leggins noir en dessous qui couvre le collant dont je viens d'enfiler pour ne pas mourir de froid.

Je pense porter avec cette tenue mes Docs Martens noires cloutées, que j'enfile en me positionnant devant mon miroir. Devant celui-ci une grande flemme se fait ressentir, trop fatiguée pour pouvoir faire un trait d'eye-liner droit ,je me passe un peu de crayon pour mettre mes yeux en valeur ainsi qu'un pointe de mascara.

Une fois le tout fini, je descends machinalement dans la cuisine.

- Bonjour ! Fis-je en direction de ma tutrice assise sur un tabouret dos à moi.

- Tu es bien du matin aujourd'hui ! Dit-elle en se tournant pour me faire face.

Je ne lui réponds rien. Je ne suis pas d'humeur.

- Tu veux quoi pour petit dèj' ?

- Ne t'en fais pas je trouverai bien.

- Eh bien, tu n'as pas du bien dormir !

- Pourquoi dis tu ça ?

- Peut-être à cause de ton ton. Dit elle sarcastiquement.

C'est vrai je ne suis pas tendre ce matin avec elle, mais je m'en excuserai plus tard.Ou, non.

- Ta petite sœur n'a pas école aujourd'hui, ça te dis que je t'emmène ?

- Ouai.

- Ok.

Je fini rapidement de manger histoire que ni elle, ni moi soit en retard. Dans la voiture un long silence règne. Pour détendre un peu l'atmosphère j'allume la radio. Une chanson d'un de mes groupes favoris joue sur la chaîne.

- J'adore ce groupe ! Je n'en croie pas mes oreilles,nous venons de dire la même chose et en même temps. Nous explosons de rire ensemble.

- Je ne savais pas que tu avais de bon goût musicaux ! Lui lance-je sur le ton de plaisanterie.

- Eh ! Je ne suis pas si vieille, et j'aime la bonne musique !

- Je vois ça !

Tout le trajet jusqu'au lycée se fis amusant, nous parlions de tout : de musique, d'acteurs et j'en passe.

C'est la première fois que je vois l'une de nos nombreuses tutrices si sympathique, j'eus même l'impression l'espace d'un instant, d'avoir une grande sœur et c'est génial ! Espérons que ça dure.

Arrivée au lycée aucune joie ce fait ressentir jusqu'à l'approche de mes amis.

Comme les jours passés, je reste avec eux deux. Les premiers contrôles arrivant nous décidons de réviser au parcs pendant nos heures de permanences même si le beau temps n'est pas au rendez-vous, nous souhaitons nous y rendre. L'air frais bien présent ne se fait pas sentir sous nos couches d'habits, comme des clochards nous trouvons un endroits non boueux pour nous asseoir, l'herbe est encore un peu humide mais c'est correct.

MassacreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant