PDV Lucy-Entrez. Me répond une voie grave provenant du l'autre côté de la porte.
Je pousse les portes malgré les tremblements de mes jambes. Mon cœur cogne tellement fort que j'ai l'impression qu'il veut sauter hors de ma poitrine. Mon père était plongé dans ses documents.
-Bonjour père.
Il daigne enfin lever ses yeux de son dossier pour les planter dans les miens. Je ne mis pas longtemps à détourner mon regard vers mes pieds qui me semblaient soudainement très intéressant. Malgré tout, je sentais son regard pesant posé sur moi.
-Lucy.
Un frisson me parcourt l'échine.
Rien que lorsqu'il prononce mon prénom, il arrive à me mettre dans tous mes états.
J'entre dans la salle.
Mes pas sont lent.
Le silence total dans lequel était plongé le bureau fut déchiré par le grincement de mes baskets sur le plancher.
Je m'arrête derrière les chaises en velours rouges en face de son bureau acajou.
-Assieds-toi. Me dit il en désignant une des chaises de la main.
Je lui obéis.
Il retire ses lunettes, et pause son superbe stylos plume doré dans son étui.
-Vous m'avez demandé?
J'avais l'impression de retomber en enfance. Quand je m'efforçais de m'exprimer de la manière la plus soutenue possible, et me tenant droite comme un piquet. Ayant peur des représailles de mon père. Mes yeux toujours rivée sur le sol, je n'avais pas le courage de le regarder dans les yeux.
-Oui. Je voulais te souhaiter la bienvenue à la maison.
Je me retenais de rire. Un rire sarcastique de toute évidence. Et je ne sais pour quelle raison mais la haine qui s'empara de moi à ce moment me donna enfin la force de le regarder.
Il avait vieillit. Ses cheveux blancs, ses rides, ses cernes. Mais surtout son regard.
Glacial.
Toujours ce même putain de regard aussi froid que le pôle nord qui m'a traumatisé dès l'enfance.
Des que nos yeux se croisèrent , je senti toute l'adrénaline et le courage qui m'envahissait il y'a quelques instants, redescendre instantanément.
Malgré ma profonde envie de pleurer, je me retiens, et utilise le peu de sang froid qu'il me reste pour répondre sans flancher.
-Merci père. Si c'est tout ce que vous avez à me dire, je vais me retirer dans ma chambre.
-Très bien. Tu peux disposer. Oh, et n'oublie pas que le dîner sera servi dans une heure. Ne sois pas en retard.J'hoche la tête, me lève, et sors rapidement de la salle. Je n'oublie pas de fermer la porte avant de prendre une grande inspiration.
La tension dans l'aire m'avait totalement fait oublier de respiré.
Après avoir repris mes esprits, je me dirige vers les escaliers qui menaient à un immense couloir qui m'était plus que familier.
Malgré mes trois ans d'absence, c'est comme si j'étais partie ce matin pour aller à l'école. Mes jambes firent le trajet automatiquement tandis que ma tête elle, était plongé dans mes nombreux souvenirs.J'arrive enfin devant la pièce.
Mine de rien, cette simple salle renferme toutes mes pensées les plus intimes, tout mes secrets, mes sentiments et une grande partie de ma vie.
Je pousse la porte. Son grincement me laisse pensé qu'elle n'a pas été ouverte depuis très longtemps.
Et l'intérieur confirme ma théorie. Tout était là, à sa place, tel que je l'avais laissé. La poussière me fit tousser.Étrange.
Comment se fait il qu'avec toutes les femmes de ménage présente dans cette baraque, aucune n'ai pris le temps de nettoyer ma chambre ?
J'appelle Bertrand le majordome.
-Oui? Vous m'avez demandé mademoiselle?
Les larmes qui menaçaient de couler il y'a quelques minutes de ça avais formé une boule dans ma gorge.
Pour garder toute crédibilité, je m'éclairci la voie.
-Hum...peut tu demander à une domestique de nettoyer ma chambre s'il te plaît? Je m'en serais bien occupé moi même mais je dois me changer avant de dîner.
-Je m'en occupe tout de suite mademoiselle Lucy. Dit il avant de de disparaître aussi rapidement qu'il était apparu.
Pourquoi devrais-je me changer alors que je suis chez moi hein ?
C'est très simple: mon père.
Il me laisse sortir habillée comme je veux, mais à la maison je dois porter des robes chiques, des bijoux et toute cette merde que j'ai voulu oublier ces trois dernières années.
En plus c'est même pas moi qui choisis. C'est des domestiques. Encore et toujours plus de domestiques. Qui ne sont même pas foutues de nettoyer une putain de chambre en trois ans.
Croyez moi j'aurais même pas été étonné de voir une famille d'araignée me passer sous le nez tellement ma chambre était sale.
Bref je me dépêche de me rendre dans la penderie où trois femmes m'attendent déjà prêtes à me torturée.
En vrai je trouve pas que ce que je porte est moche. C'est juste que ça fait beaucoup trop pour juste me balader à la maison.
De toute façon je ne porte ces machins que quand mon père est à la maison. Mais comme ça n'arrive pas souvent, le reste du temps je met des pyjamas « normaux »pour me balader chez moi.
Une fois qu'elles ont terminé, je me regarde dans le miroir en face de moi.
Les servantes m'ont habillé d'une robes rose, d'un collier et d'un sers tête assortis avec une paire de boucles d'oreilles et d'un chignon.
Le maquillage est léger avec un simple gloss rose pâle et du mascara.
Le tout est joli mais n'empêche que je suis très mal alaise.
Une fois que j'ai fini de m'admirer, je descend les escaliers menants au rez de chaussé, traverse le grand salon et me rend directement dans la salle à manger.
Il est 19h25, j'ai 5min d'avance.
Les entrées sont déjà servies. Salade de Omar et crevettes , avec une petite assiette d'huîtres sur le côté.
Je n'aime pas les huîtres.
Tant pis on fera avec.
Je m'assois à ma place et attend. Je n'attends pas longtemps. Mon père n'arrive jamais en retard. Une fois qu'il est installé, il me donne le signal de départ.
Je vous passe les détails de ce repas passé dans le silence. De toute façons je n'ai rien pu voir d'intéressant vu que mes yeux sont restés fixés sur mon assiette.
A la fin du repas, je demande de sortir de table. Après approbation je me dépêche de monter dans ma chambre.
Euuuuuuuuuuuuuuh attendez. Il s'est passé quoi là ?
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Et un chapitre de plus!
Merci d'avoir lu❤️

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-Ma lumière-
FanfictionAprès la mort de sa mère, Lucy retourne chez son père aux États uni. Mais qui dit retour après 3 ans d'absence, dit nouvelle école, nouvelles rencontres, nouvelle vie... ! Les personnages ne m'appartiennent pas !