-Ma lumière-

Chapitre 8

PDV Natsu

Elle m'intrigue.

Je ne sais même pas pourquoi. On ne s'est « parlé » que deux fois.

Mais cette fille a quelque chose de spécial. Je le sens.

Et je ne dis pas ça parce qu'elle est totalement indifférente en ma présence au point de ne pas me donner son nom. Même si ça aussi ça me parait étrange.

Je suis quand même incroyablement beau. Sans vouloir me vanter bien évidemment. Mais bon faut pas se voiler la face non plus.

Ok ok j'arrête.

Mais moi par contre la première fois que je l'ai vu, elle ne m'a pas laissé de marbre.

Ses yeux qui ne trahissaient aucun sentiment et sa voie froide. Je ne sais même pas si elle se rend compte que c'est sa voie qui m'a empêché de parler la première fois qu'on s'est rencontré.

Sa voie froide mais en même temps incroyablement attirante.

Jamais une fille ne m'avait autant impressionné au point que je ne puisse l'exprimer.

Mais bon. Ça je ne l'avouerais jamais.

En plus sa réaction tout à l'heure quand elle a compris qu'on travaillait au même endroit était hilarante. Bon d'accord moi aussi j'étais surpris de savoir que la fille qui hantais mes pensées ,depuis un moment déjà, et dont je ne connaissais pas le nom travaillerai avec moi. D'ailleurs je suis étonné de savoir que je ne connaissais pas son prénom alors qu'on était dans la même classe.

En même temps elle est très discrète. Au point de ne jamais participer en cours.

Bref trêve de mondanités, j'enfile mon uniforme de serveur et me dépêche de rejoindre mes deux collègues au bar pour commencer mon service.

-Salut Kana!
-Hey Natsu comment ça va?
-Bien et toi?
-Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Hormis mon père qui est plus collant que jamais. Me répond-elle en avalant sa bière cul sec.
-Est-ce bien raisonnable de boire juste avant de travailler?

Elle rigole et en ouvre une autre. Elle ne prend même pas la peine de répondre sachant pertinemment que je connaissais  déjà la réponse et que partir dans ce débat ne servirait à rien. Je suis borné et elle aussi. Elle le tiens de son père donc je vous laisse imaginer l'ambiance de travail lorsqu'ils se « disputent ». Car, même si son père s'attendrit à chaque fois au bout de 10min, ces 10 minutes justement son très intenses.

PDV Lucy

Je prend rapidement le coup de main. Les clients sont véritablement adorables. Moi qui m'attendais à des vieux alcooliques lourds sur les bords, finalement, je tombe sur des gens super sympathiques. L'ambiance est géniale, on se croirait à un repas de famille. Tout le monde se connaît et chacun a ses habitudes. J'ai même rencontré le propriétaire. Un petit vieux. Genre vraiment petit. Genre vraiment vraiment vraiment vraiiiiiment petit. A croire qu'il a jamais fait sa croissance.

Il est certes, un peu pervers et ne tient pas du tout l'alcool, mais c'est un gentil monsieur. Il s'appelle Makarof et il considère toutes les personnes de ce bar, employés ou clients, comme ses enfants.

L'ambiance est tellement relaxante que même moi je me laisse porter. Je commence à connaître les noms de quelques habitués qui commande beaucoup ,mais tout le temps la même chose.

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La soirée est passée à une vitesse folle. Mine de rien, je me suis vraiment amusée. Ça m'étonne de moi même. Mais bon je suis lessivée. J'ai parlé à plus de personne ce soir que dans ma vie entière. J'ai même parlé à Natsu. Il est assez sympa et drôle. Je me suis dit que ça servait à rien d'être si distante si en plus de le côtoyer au lycée, je dois me le coltiner au travail. Bon faut pas exagérer non plus hein. On ne deviendra pas les meilleurs amis du monde. Mais je ferais des efforts.

Le chauffeur m'attend debout devant la voiture. Je m'approche. Il m' ouvre la portière et la referme derrière moi une fois que je suis montée. J'ai vraiment eu du mal à convaincre mon père de me laisser travailler. Mais quand j'ai enfin réussi a le faire accepter, sa seule condition était qu'une voiture vienne me récupérer. Vu l'heure tardive et la trouillarde que je suis, ça ne me gêne absolument pas.

J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et profite du trajet pour me reposer un peu.

Je serais à la maison vers 21h30 sachant que je termine mon service à 21h00. Je ne sais pas si mon père m'a attendu pour dîner. Qu'il ai mangé sans moi ne me fait ni chaud ni froid.... au fond sa me peine un peu j'avoue. Je n'ai plus ma mère et je n'ai presque jamais eu de père. Ma famille n'est en fait plus que l'ombre d'elle même.

-Mademoiselle Lucy..... mademoiselle Lucy !

Oups mes écouteurs. J'ai encore oublié de retirer mes écouteurs quand quelqu'un me parle.

-Oui?
-Nous arriverons dans 5min. Et votre père m'a chargé de vous prévenir qu'il était parti pour la Suède plutôt dans la soirée. Il ne sera absent pendant deux semaines.
-Ok.

Donc ça veut dire qu'il ne mangera pas avec moi. Ça veut aussi dire que j'ai le choix sur le menu pendant deux semaines. Que je m'habille comme je veux à la maison pendant deux semaines. Et que je sors quand je veux pendant deux semaines.

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Aujourd'hui, c'est Gajeel qui m'emmène. Vous n'imaginez pas ma surprise quand je vois quelqu'un d'autre que Juvia assis l'avant.

Je la trouve assise à l'arrière les genoux contre la poitrine recroquevillés sur elle même.

-Salut bunny girl!
-Salut Gajeel.

L'autre gars ne dit rien et se contente de me lancer un rapide regard. D'accord. Bon bah lui c'est pas la politesse qui l'étouffe hein.

Je me retourne vers Juvia. Elle a carrément mît son front contre ses genoux de sorte à ce que l'on ne voit même plus son visage.

-Hey.

Sa réponse est un marmonnement qui se perd en chuchotement (j'ai fait une rime !).

Mais qu'est-ce qu'elle a?

Je lui caresse la tête pour la réconforter. Même si je sais pas ce qu'elle a. C'est juste pour lui dire que je suis là.

Je viens de remarquer que....... aujourd'hui on est un peu habillée pareille. Il commence à faire frais alors nous avons opté pour des sweat à capuche, moi noir elle gris, et pour des Jean bleu un peu troués. On a pris toutes les deux nos baskets noires. Et pour les sacs, elle noire et moi gris.

Je lui caresse la tête tout le long du trajet pendant que dans la voiture, règne un silence pesant. Le seule d'entre nous qui ouvre le bouche, c'est Gajeel pour nous prévenir que nous sommes arrivés.

Nous descendons tous de la voiture. Je remercie Gajeel et entraîne Juvia plus loin pour lui poser la question qui me brûle les lèvres depuis plusieurs minutes.

-Euuuuuuuuh il c'est passé quoi là ?

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Et voilà j'espère que ce chapitre vous aura plus! ❤️