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le ciel était rose, rose trémière. soleil levant, étoiles se dissimulant, nuages s'agglomérant. formes musicales apparaissaient également : les chants des oiseaux où la gaieté étreignait l'âme en peine du protagoniste en des accords mineurs dans l'immensité diurne.

après de longues et profondes inspirations, doyoung s'était calmé. la beauté de l'horizon se leva en même temps que les barrières de ses chimères. océanophile insomniaque, il ne dormait jamais, seule sa conscience somnolait. il avait toujours peur de mourir dans son sommeil, sa respiration n'étant pas spontanée. et aujourd'hui, sa santé l'inquiétait plus que jamais, prenant en compte le danger qu'il venait de frôler.

l'esprit encore mal éclairci, il rejoignit la rive où étaient échoués ses habits, et se vêtit.

« mer, je vais chez le docteur, et je m'attends encore à plusieurs réprimandes. ne suis-je pas pathétique ? » annonça-t-il, suivi d'un rire trempé d'angoisse, avant de s'incliner et quitter les lieux.

de la poche de sa chemise il retira son masque, le mettant hâtivement. ses chaussures s'enfoncèrent dans le sable, laissant des empreintes sur la plage. et parfois ses pieds sentaient des grains, agaçant complètement ce jeune homme aux cheveux noir polype mal coiffés.

une heure de marche et il arriva devant la clinique, haletant. il entendit toujours l'océan palpiter au loin, son coeur le joignant. il scanna ensuite les alentours, analysant les divers changements de l'établissement depuis sa dernière visite, il y a moins d'un an.

par ailleurs, un bref passage à la réception lui a permis de savoir que son médecin n'est plus, cependant substitué par un jeune surdoué du nom de seo young ho, ou johnny.

doyoung hésita, allait-il mettre sa vie entre les mains de quelqu'un qu'il ne connaissait pas ? il fit quelques pas dans la salle d'attente ㅡ vide par une heure aussi matinale ㅡ puis se décida ; il toqua à la porte trois.

EAUX CÉANS. ᵈᵒʸᵒᵘⁿᵍOù les histoires vivent. Découvrez maintenant