Bonjour mes amour, je reviens comme prévu avec l'histoire de Diouldé après celle de Miry et Hady. J'espère que vous allez aimer.
Bonne lecture
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Avant de commencerVoix extérieure :
Son corps faible et blessé contre le sol froid et dur lui faisait mal. Voir des gouttes de sang partout sur elle la dégoûtait. Avoir pleuré jusqu'à épuisement la donnait de migraines, mais ces souffrances n'étaient pas comparables à celles de son cœur.
Le physique saigne, mais l'intérieur criait et hurlait. Elle criait et hurlait à l'intérieur et elle ne pouvait absolument rien faire... Ah non, elle pouvait faire une chose : baisser les bras. Elle pouvait abandonner ses rêves de jeune fille qu'elle s'était faite, arrêter de rêver au prince charmant et toutes les choses qu'elle désirait faire, fermer les yeux et abandonner de se battre. Peut-être qu'après ça, elle vivra mieux... En tout cas mieux que maintenant.
Mais non, elle ne voulait pas tout abandonner pour ce mariage qu'elle n'a jamais voulu, ce mariage qui même en pensant lui donne des nausées. Mais la vraie question était est-ce qu'elle avait vraiment le choix ? Bien sûr que non, non. Depuis son jeune âge, elle n'a jamais eu à choisir quoi que ce soit. Parce que chez elle, la femme n'était jamais entendue, ça voit. C'était comme un silence continu.
Diouldé vivait en République de Guinée plus précisément dans la ville Labé. Labé est située au centre du pays. Diouldé n'avait jamais quitté sa ville depuis sa naissance.
Fille d'un grand homme pieux et d'une femme obéissante et soumise, elle a reçu une éducation qu'elle nommait dans son for intérieur cauchemar.
Contrairement à ses frères et sœurs, Diouldé a toujours été différente à voir bizarre.
Étant très intelligente, elle comprenait beaucoup de choses dès son bas âge.Quand elle parlait beaucoup ou parlait fort et qu'elle se faisait tabasser par sa mère elle le comprenait. Quand celle-ci la frappait par ce qu'elle a versé de l'eau ou a brisé un verre elle le comprenait. Quand celle-ci la frappait par ce qu'elle essayait de se faire voir, elle le comprenait. Même quand il y avait des invités et qu'elle faisait l'erreur de les regarder ou de les écouter, elle se faisait aussi frapper.
Quand elle voyait ses sœurs être données en mariage à bas âge, elle le comprenait, c'est juste qu'elle ne pouvait pas dire quoi que ce soit de peur d'être frappé.
Peu à peu, elle grandissait en subissant ces injustices et en voyant ses frères à sœur les subirent par la même occasion. Et contrairement aux autres, elle semblait être la plus touchée et donc elle était plus faible et sensible se disait-elle. Néanmoins, elle n'arrivait pas à s'y faire dans ce milieu violent et rempli d'injustice qu'elle grandissait.
C'est ce qui l'a fait une fille calme, réservée et obéissante. Au fait, elle a été éduquée pour l'être depuis son tendre enfance.
Malgré son insistance pour aller dans une école française, son père n'avait pas voulu. Pour lui, une femme ne devrait pas sortir, une femme doit être à la maison, une femme, c'est à faire le ménage. Et cela se passe dans beaucoup de famille africaine. On prend la femme comme une espèce inférieure qui n'était bonne qu'à faire les travaux ménagers et à servir d'objet sexuel.
Donc être nés femme est un crime ? Devrons-nous être puni juste par ce qu'on est une femme ? Une femme ne devrait pas t-elle aller à l'école ? Une femme ne mérite pas t-elle du plaisir ? Une femme, ne doit-elle pas choisir son époux et l'âge qu'elle voudra se marier ?Dans le pays où elle vit, tout cela n'était pas possible dès ta naissance ; ton avenir est tout tracé. On t'apprend à dire oui... Oui même quand tu devrais ou voudrait dire non.
Diouldé étant une fille pleine de rêves et d'ambitions, elle voulait une vie différente de ses autres sœurs. Peut-être comme celle qu'elle voyait quelquefois dans les films. C'est pour cela qu'elle faisait tout pour apprendre à lire et à écrire à l'aide de Safiatou, une fille de son quartier qui faisait le lycée et qui l'appréciait beaucoup. Les soirs, elle se cachait toujours pour aller chez Safiatou et celle-ci trouvait Diouldé très intelligente, elle écoutait avec attention et elle était toujours curieuse d'apprendre plus, disait sans cesse son amie Safiatou.
En voyant l'effort que celle-ci fournissait pour apprendre, Safiatou trouvait toujours le temps de l'aider et peu à peu Diouldé devenait comme une petite sœur pour elle. Safiatou avait toujours l'envie de la voir, de l'aider et de discuter avec elle. Elle était impressionnée de voir la maturité de la fille malgré son jeune âge, celle-ci semblait plus forte et comprenait beaucoup de choses, se disait-elle
Safiatou avait eu la chance d'être née dans une famille intellectuelle et surtout compréhensive. Les seuls moments où sa mère la punissait étaient quand elle obtient des mauvaises notés, et même quand ça arrivait ce n'était pas avec une chicotte.
Elle était la chouchoute de son père, Diouldé était toujours émerveillée par la façon dont Safiatou et son père étaient complices. Quand elles les voyaient se taquiner, rire au éclat et se prendre dans les bras. Elle se demandait pourquoi pas moi ? Ah, oui pourquoi pas elle ?
Son père à elle était ce qu'on pouvait qualifier de méchant, dictateur... Croyez-moi, ce sont les mots exacts qui le décrivent.
Étant le mari de trois femmes donc polygame, on voyait toujours la différence qu'il faisait entre ses trois épouses. Par exemple la première femme kadiatou avait 6 enfants, quatre garçons et deux filles. Celle-ci n'avait plus la considération de son mari et ça depuis qu'il avait épousé la deuxième femme Oumou qui est la mère de Diouldé. Diouldé n'avait que deux petits frères et l'histoire a recommencé quand il a pris une troisième femmes.
Diouldé ne comprenait pas pourquoi tout le quartier prenait exemple sur lui, elle ne comprenait pas pourquoi les hommes du quartier lui laissaient diriger la prière. Un homme pieux et juste c'était ce qu'on disait de lui, mais quand on regardait au plus profond, on se rendait compte qu'il n'y a pas plus injuste que lui. Il est juste cet homme qui offre ses filles en mariage comme une personne offrait des poules. Il ne pensait ni au ressentiment de ses filles, ni même aux douleurs qu'il les infligeait. Tout ce qui l'intéressait, c'était l'image et le respect que pouvait lui accorder son entourage. Comme j'ai dit le mot méchant, lui va parfaitement bien.
À 14 ans Diouldé était déjà devenue une femme, ses seins avaient un peu poussé et elle attirait beaucoup de regards au premier vu, on pourrait la donner 17 ans. De teint noir ébène et des formes généreuses d'une vraie femme africaine et d'une beauté rare et ceux-ci combiné de sa douceur et tendresse Diouldé ne laissait personne indifférente et cela lui faisait peur. Elle savait que son père pourrait lui donner en mariage d'un moment à l'autre comme ses grandes sœurs avant elle.
Hors de question, se disait-elle, elle voudrait se marier avec un homme qu'elle choisira elle-même le moment venu et elle voudrait que ça soit par amour et non par obligation. Elle voudrait apprendre un métier, elle voudrait faire des études pour être indépendante, mais hélas, elle avait eu raison de s'inquiéter, car dans la même année son père lui donne en mariage au fils de son défunt maître coranique.
Malgré ses pleurs et refus, elle se retrouvait mariée avec cet homme qui avait plus que le double de son âge. Comme un moins-que-rien son père l'avait offerte sans remords ni regrets à cet homme qu'elle détestait déjà plus que tout au monde.
Il n'avait fait que le mariage traditionnel, on l'avait doté le même jour qu'elle a vu son fameux mari et c'est également ce même jour qu'elle a rejoint la maison conjugale....
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Diouldé : les cris de mon cœur
عاطفيةDiouldé détruite par ses parents... Comme dans beaucoup de pays africain, des filles sont forcées à se marier a bas âge juste par ce que leurs parents en ont décidé. Mais Est-ce qu'ils peuvent imaginer même un tout petit peu la douleur que ces fil...