Chapitre 34 : Mauvaise nouvelle

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-Je suis désolée de ce que j'ai dit, je te le jure ! Je me suis mal exprimée... Pardonne-moi...

Il ne répond pas... Ne me dites pas que je vais devoir parler à un mur ! C'est affreux ce genre de conversation. C'est déjà très dur pour moi de m'excuser alors fais au moins l'effort de répondre ! J'attends encore un peu, mais il ne daigne pas m'adresser la parole. Je le regarde, mais lui ne me regarde pas du tout, il a les yeux dans le vide. J'aurai trop l'impression de me faire humilier si je lui dis ce que je ressens et qu'il ne me réponde pas. Je souffle, triste qu'il ne veuille pas m'écouter et je pars en cours. Il ne me retint pas...

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Le cours finit, je pars voir mes amis. Sacha s'est réveillée, mais elle ne sait pas bouger, elle a du mal à parler. Chin, lui, est toujours dans le coma. D'après l'infirmière, je ne peux rien faire pour le moment, car il faut attendre que Sacha récupère des forces et que Chin se réveille... Normalement d'ici quelques jours, ils iront mieux et tout redeviendra comme avant. Je n'aime pas être dans cette situation. Je suis impuissante, je ne peux rien faire pour mes amis à part attendre. 

En attendant, ce jour, je suis obligée de passer mes journées toute seule... Un jour, deux jour, trois jour.  

Sacha est presque rétablie et Chin est réveillé, mais l'infirmière préfère qu'ils ne partent pas en voyage. Elle veut les avoir à l'œil, au cas ou leurs états viendraient à se dégrader en un coup.

-Comment te sens-tu ? Demandais-je à Sacha en m'asseyant sur le coin de son lit.

-Je vais bien enfin ça va quoi, je ne suis encore pas totalement rétablie. J'ai encore mal, mais ça passe. 

Je lui donne le verre d'eau qui était sur la table de chevet. Je suis contente de pouvoir enfin avoir des discussions avec Sacha, ça m'avait tellement manqué. 

-Tu as envie de me parler de ce qu'il s'est passé ? 

J'aimerais bien qu'elle m'explique ce qu'il s'est passé pour avoir la bonne version et pas celle de Kevin. Elle acquiesce. 

-Avec Chin, on a décidé d'accélérer les recherches parce qu'on s'est senti trahi par toi la dernière fois, on a été dans la chambre de Morgana pour y trouver des indices, elle est revenue furax de je ne sais pas où et elle s'est défoulée sur nous... C'était affreux... J'ai cru qu'on allait y rester... 

Je peux comprendre... Je vois qu'elle a dur d'en parler, elle a sûrement été un peu traumatisée. Ils ont vraiment eu de la chance de s'en être sorti vivant ! C'est d'ailleurs bizarre qu'elle ne les a pas achevé vu la colère dans laquelle elle était. 

-Je suis désolée de ne pas avoir été là... 

-Tu n'y peux rien et je peux comprendre que tu en aies marre qu'on parle toujours de trouver le coupable. Excuse moi.

Je suis contente qu'elle comprenne que ce n'est pas toujours amusant de les entendre parler de trouver le coupable. Je la sers dans mes bras en faisant gaffe à ne pas serrer trop fort pour ne pas lui faire mal. Il manquerait plus que ça.

-Ce n'est pas grave, dis-je, sincère. 

L'infirmière arrive dans la chambre. 

-Ruby, tu vas devoir sortir. Je dois faire une piqûre de morphine contre la douleur.

J'acquiesce et me lève du lit de mon amie. 

-On se revoit tout à l'heure, il faut que j'aille en cours. Reposez vous bien.

-À tout à l'heure, me dit-elle. 

Je sors de l'infirmerie. La cloche sonne le début des cours. Je n'ai aucune envie d'aller en cours... Je me dirigeais vers ma classe quand une annonce se fit entendre. Deux annonces dans la même semaine, ils sont motivés ! Alors pourquoi est-ce que c'est ? Encore le voyage ? Un élève qui a fait une connerie ? Une nouvelle journée avec nos proches ? 

-Mademoiselle Lizwoud dans le bureau de la directrice immédiatement...

Quoi !? Qu'est-ce que j'ai fait ! Au secours, ça ne sens jamais bon quand on se fait appeler dans le bureau de la directrice. En tout cas, moi, c'était comme ça dans mon ancienne école... Je stresse ! Je croise tous les regards sur moi dans les couloirs. Je n'ai rien fait de mal ! À moins que Dylan ait été parler de notre lien à la directrice... Non, il serait incapable de faire une chose pareille ! Peut-être que Morgana a été raconter à la directrice que je suis rentrée avec mes amis dans sa chambre . Ou encore, non, je ne sais pas... Mais qu'est-ce que j'ai bien pu faire !  Peut-être que c'est pas quelque chose de grave et que je me fais des films.

Mon stress ne fait que monter crescendo plus je me rapproche du bureau. Une fois devant la porte, j'hésite à faire demi-tour et partir me cacher dans ma chambre, mais je n'ai pas le choix que de toquer à la porte. Je prends mon courage à deux mains. Respire, Ruby. Tout va bien se passer.

-Entrez ! 

J'ouvre la porte et tombe sur Éric, la directrice et quelqu'un que je ne connais pas. 

-Euh, bonjour, dis-je, hésitante.

Je rentre dans la pièce et Éric vient fermer la porte derrière moi. La pression est palpable, je ne me sens pas à l'aise ! Ils me dévisagent tous, quelle horreur.

-Prenez une chaise mademoiselle Lizwoud, me dit la directrice en désignant une chaise du doigt.

Je m'assieds et mets mes doigts sous mes cuisses pour que personne ne les voie trembler. Mon cœur bat vite tellement je stresse. 

-J'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer, commence-t-elle.

Ohoh, ça ne veut jamais rien dire de bon ! Qu'est-ce qu'il y a bien pu se passer !? J'arrête de respirer le temps qu'elle finisse sa réponse. D'un coup, j'ai super froid et la tête qui tourne. 

-Voilà, pendant la journée, votre père a été victime d'un arrêt cardiaque, dit-elle sur un ton tragique. 

Papa ! Quoi ! Non, mon Dieu ! Est-ce qu'il va bien !? Pourquoi personne ne m'a prévenu plus tôt ! Il n'est pas mort, hein ? Ce n'est pas ça, rassuré moi ! 

-Les médecins ont tout fait pour le réanimer, mais rien n'a marché... Votre père est mort... 

Non ! C'est impossible ! Papa ! J'avais du mal à réaliser ce que ces mots voulaient dire... Moi, Ruby, âgée de seulement seize ans, me retrouve orpheline. Quand j'eu enfin réalisé la gravité de la situation, mes larmes coulèrent à flot. Je ne le verrai plus jamais comme maman comme Rose, ça met inconcevable ! Pourquoi moi ! On m'a déjà enlevé deux être cher, il a fallu en plus qu'on me prenne mon père ! Je suis complètement seule maintenant... Je n'ai plus aucune attache à ce monde... 

Je me relève de ma chaise, je n'arrive plus à reprendre de l'air, tellement je suis anéantie ! Je me dirigeai vers la sortie, je n'entendais pas les gens autour de moi, me disant de me calmer. Tout ce que j'entendais, c'était les battements de mon cœur affolé. Si Éric ne m'avait pas rattrapée, je me serais écrasée la tête la première sur le sol. Il essayait de me réconforter en mettant une main protectrice dans mon dos, mais rien n'y fait rien. Même pas un geste pourrait faire disparaître cette douleur atroce qui est la mort d'un proche... 

𝓢𝓽𝓻𝓪𝓷𝓰𝓮 𝓐𝓬𝓪𝓭𝓮𝓶𝔂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant