Chapitre 68 : Est-ce vrai ?

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-Tout va bien ? Me demande-t-il quand j'arrive assez près de lui.

-Cours !

Je lui attrape la main et commence à zigzaguer entre les différentes voitures à la recherche de la fiat 500 d'Éric dans laquelle il m'a amené à l'école. 

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On la trouve enfin, Dylan l'ouvre et on s'installe à l'intérieur. Il s'est mis à la place conducteur et moi passager. J'espère qu'il a son permis ou sinon, on ne va pas aller très loin. Il démarre la voiture au moment ou la directrice sort de l'école avec Morgana et les gardes. Enfin pas longtemps vu qu'il fait jour... La directrice ainsi que quelques gardes re rentrent immédiatement, tandis que d'autres qui ont la même capacité d'aller au soleil que Dylan sortent et commencent à nous courir après. Ils doivent être trois, ils sont donc pas énormément. On va sûrement pouvoir les semer. 

-Accélère ! Dis-je en les voyant commencer à courir après la voiture. 

On arrive dans l'allée principale avec la grande grille fermée... J'avais pas pensé à ça. 

-Ruby, je fais quoi !? Me demande-t-il, stressé. 

Je réfléchis. Déjà, ça ne sert à rien qu'on fonce dedans. Je sais, je vais faire exploser la porte ! Enfin, j'ignore comment, mais je vais essayer... Je refais appel à l'air et fais la même chose qu'avec les gardes, mais j'ai beau essayer, la barrière bouge légèrement, mais elle ne s'ouvre pas. On est dans la merde. Ouvre toi satané barrière. 

-Ruby ? Dit-il, pressé. 

-J'essaie... 

Il faut que je trouve un autre moyen et vite...Je vais essayer de casser le cadenas et ensuite, je réessayerai la même chose. Je me concentre, place mes mains devant moi jointe et les écartent avec difficulté. Allez ! Il faut que ça pète. Il est très difficile à casser... Mes mains tremblent et je fronce les sourcils. 

-Ruby !

-Tais-toi ! Criais-je. 

Il se tait immédiatement et regarde la route. Il faut que j'arrive à me concentrer et si tu me cries dessus, on est encore là demain. Je sens que le cadenas lâche, ça a marché ! Je reprends mon souffle. Je vois qu'on se rapproche dangereusement. Vite, il faut ouvrir les portes. Je fais un geste des mains vers l'avant comme avec les gardes et les portes s'ouvrent. Miracle, j'ai réussi. 

-Bravo Ruby ! Dit Dylan en tournant la tête vers moi. 

Je tourne la tête vers lui, lui fais un sourire. Des étoiles dansent devant mes yeux, ma vision se brouille, je me sens partir en arrière puis plus rien. 

Je ne sais pas où je suis... Ce qui m'entoure ressemble à l'arrière de l'école, la forêt où j'aimais bien aller en début d'année, mais qu'est-ce que je fais ici ? Je ne suis pas censée être ici. Je regarde vers le bas et remarque que ce ne sont pas mes vêtements, ni ma coupe de cheveux, je n'ai pas les cheveux blonds court... Je ne comprends rien ! J'essaie d'avancer, mais je suis bloquée dans ce corps et n'arrive à rien faire. Je suis témoin direct des événements... Le corps se met à avancer et à... Muter... Des poils poussent sur mes bras et des dents immenses apparaissent dans ma bouche. Je rêve... Ce n'est pas possible autrement, mais ça me paraît trop réelle... Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Pourquoi est-ce que je ne contrôle rien ? 

Je sors de la forêt et vois une fille derrière l'école, elle a des cheveux roux. Elle se retourne vers moi et je me rends compte que c'est Alizée... Je suis dans la peau de la bête qui veut dire de... Rose... Non ! Je vais assister à sa mort... Je ne veux pas voir les horreurs qu'elle a commise, je veux continuer de croire que c'est la jeune fille innocente que j'ai connue... Je ne veux pas être confrontée à la vérité. 

-Oh mon Dieu ! Au sec... Crie-t-elle avant que je ne lui tranche la gorge. 

Elle commence à agoniser, la bête s'apprête à lui redonner un coup fatal, mais des pas se font entendre et elle décide de se cacher derrière un buisson. J'observe la scène et me vois arriver, je m'agenouille près d'Alizée, je suis en train de pleurer. Je suis dans un souvenir de Rose. C'est bizarre de se voir hors de son propre corps. 

-Alizée ! Criais-je. 

Mon moi passé essaie de la porter pour partir vers l'école. Rose décide de se rapprocher et je commence à partir quand je tombe sur Dylan. La bête court vers la forêt et le décor change. 

Je me retrouve durant l'alerte incendie que j'avais déclenché quand papa, Alec et April étaient venus et qu'ils sont... Morts... Je vais assister à leur mort aussi ? Non, s'il vous plaît... Déjà voir la mort d'Alizée a été un supplice, mais celle-ci va encore être dix fois pire.

Les couloirs sont vides et je vois Alec et April au loin. J'ai juste envie de crier pour qu'il s'en aille, mais je n'y arrive pas. 

-Ruby ! Où es-tu ? Il faut qu'on parte ! Ruby ?! Crie April.

Il me cherchait... C'est pour ça qu'il n'était pas sorti de l'école avec tout le monde... C'est ma faute...

Je me rapproche deux, Rose se rapproche d'eux et commence à les déchiqueter par derrière, ils n'ont même pas dû se rendre compte qu'ils allaient mourir. C'est peut-être pour un mieux. Mon Dieu ! J'ai envie de hurler devant cette scène d'horreur, mais aucun son ne s'échappe de ma bouche... J'ai horreur de cette sensation d'impuissance. Je surplombe mes anciens amis, la bouche et les yeux ouverts en train de regarder dans le vide. Sur les côtés, je peux voir des morceaux de corps un peu partout... Je ne pourrai jamais effacer cette image de ma tête. 

Puis une voix se fait entendre, la mienne. Je me vois arriver au loin. 

-April ! Alec ! 

Je regarde la bête, en l'occurrence moi pour le moment et  pars en courant. Je rechange de décor pour la troisième fois. S'il vous plaît, je ne veux plus voir de mort ! Je veux un arc en ciel avec des petits licornes, quelque chose de mignon. 

Je suis à la maison, à la maison ? Mais que s'est-il passé à la maison ? Pourquoi est-ce que Rose est ici ? Attends... Papa... 

Je suis dans le canapé et attend. La maison est encore vide. Mon père rentre par la porte d'entrer et pénètre dans le salon. Il me voit, la bête, et lâche son sac. Il n'a pas l'air si surpris que ça. 

-Oh mon Dieu ! Hadès voilà la vengeance que tu m'avais promise, il y a de cela quelques années pour m'être refusé à l'enfer et je l'accepte comme promis...

Hadès ! Pourquoi Hadès ? De quoi est-ce qu'il parle ? La bête grogne... Je ne comprends plus rien.

-Moi Harrison Lizwoud, ancien démon accepte mon châtiment pour t'avoir trahi et épousé un ange...

Quoi ? Papa, maman... Un ange et un démon... Voilà d'où vienne mes pouvoirs, mais pourquoi ne nous avoir jamais rien dit... Pourquoi est-ce qu'il accepte son châtiment ! Pourquoi ! Il devrait se battre ! Il ne le mérite pas. Personne ne mérite de mourir et encore moins de la main de son propre enfant. 

La bête s'approche de mon père. Non ! Rose comment as-tu pu tuer notre propre père ! Mon père écarte les bras résignés. PAPA ! Non ! Ma sœur lui griffe tout le torse et il s'écroule à terre. Il halète. Je n'arrive pas à me faire à l'idée que mon père n'ait même pas essayer de se défendre. Il s'est laissé mourir. Ma sœur se retransforme en humaine et prend la tête de notre père sur ses genoux. 

-Je suis désolée, papa, dit-elle en larme. Je n'ai jamais voulu ça... 

Pourquoi tu as tué notre père ? Je ne te le pardonnerai pas ! Pourquoi l'avoir tué si tu ne le voulais pas ! 

𝓢𝓽𝓻𝓪𝓷𝓰𝓮 𝓐𝓬𝓪𝓭𝓮𝓶𝔂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant