𝓢𝓽𝓻𝓪𝓷𝓰𝓮 𝓐𝓬𝓪𝓭𝓮𝓶𝔂

Chapitre 43 : Paintball

-Tu vois quand tu veux, dit Éric, fière. Bon laisse la place aux autres.

Je lui fais les gros yeux. Comment il me dégage du stand. Je sais que je ne suis pas douée, mais ne me recale pas comme ça.

-Il faut pas le prendre méchamment, mais tu sais tirer au fusil. Va essayer une autre activité, la nuit passe très vite.

Ah ! C'était pas du tout la réponse que j'attendais. C'est gentil. J'acquiesce et pars retester le tir à l'arc, avec les conseils d'Éric ça va beaucoup mieux même si ce n'est pas encore parfait. En plus, ce n'est pas vraiment la même manière de se placer. Il me reste plus que le paintball à essayer. ________________________________________________________________________________

Je me dirige vers le paintball. Aurore attend aussi que l'autre équipe ait fini. Ils ont délimité une partie de la forêt avec du grillage et à travers on peut voir des endroits pour se mettre à couvert et autre. Cela a l'air génial ! J'ai trop hâte de tester. Je ne sais pas du tout à quoi m'attendre, ça fait mal ? Personne de mon entourage a testé. J'ai pas envie de repartir avec des bleus. 

L'équipe précédente sort du terrain, ils ont de la couleur partout. Pendant qu'ils enlèvent leur protection, nous, on enfile les nôtres. Je ne risque pas de me blesser avec toutes ces protections. Du moins, j'espère. Je prends une arme, n'importe laquelle, car je ne m'y connais pas, mais pas du tout en arme. Je vais faire un tour du terrain avec Aurore en attendant que d'autres personnes se joignent à nous. On fait notre petit repérage avec des idées de cachette.

Quatre personnes se joignent à nous, on va donc jouer trois contre trois. L'arbitre nous explique les règles et nous donne trente secondes pour nous mettre dans notre camp avant que la partie commence. Pendant le temps donné, on inventa vite une tactique avec Aurore et l'autre fille : Aurore va faire l'appât et moi et la fille, on s'occupe de les viser. Un coup de fusil résonne, signe que la partie commence. Mon cœur rate un battement, d'excitation. Je suis contente de tester une nouvelle activité même si j'ai tout de même peur de me faire mal.

Je regarde mes coéquipières pour savoir ce qu'elles ont l'intention de faire, mais aucune ne bouge, je fis donc de même. J'espère juste qu'ils ne vont pas nous prendre en embuscade. On est toutes les trois cachées derrière des tonneaux. Il fait très calme, trop calme. Je me décidai à passer la tête au-dessus du tonneau et j'échappai de justesse à une balle. Je repérai d'où venait la balle et je sortis de la cachette en ripostant. J'espère que les filles vont me suivre.

Les filles, j'ai besoin d'un coup de main, je ne vais pas faire long feu toute seule contre trois personnes. Par chance, Aurore sort de sa cachette et se mit, elle aussi, à les viser. La dernière s'y mit aussi à contre cœur. Nous n'allions pas rester cachée toute la partie non plus.. Je reste en retrait pour protéger Aurore du mieux que je peux pendant qu'elle avance vers l'ennemi. Mes coéquipières s'en sortent pas mal avec une arme à feu, on va peut-être remporter la partie. J'y crois jusqu'au moment où j'entends la fille de notre équipe pousser un juron et sortir une main en l'air signe qu'elle est touchée. Merde ! On est plus que deux. La partie s'avère plus compliquée à présent. Je vais devoir faire le travail de deux personnes pour protéger efficacement Aurore. 

 Aurore réussit à mettre une personne de l'autre équipe à terre. Yes ! Il faut que je change de base, je n'arrive plus à couvrir Aurore. Malheureusement, je ne fus pas assez prudente, tombai nez à nez avec une fille de l'autre équipe et elle fut plus rapide que moi. J'ai perdu... Je déteste tellement perdre. Je levai ma main en l'air pour qu'on ne me tire plus dessus. On y était presque. J'étais en train de quitter le terrain quand un bruit anormal retentit, je fis demi-tour en regardant après Aurore, mais ne la vis pas. Où est-elle passée ? Je me dirige vers l'endroit où je l'ai vu avant de partir, l'autre équipe semble en panique. En arrivant, je trouve Aurore, à terre inconsciente, une trace de peinture sur son casque... C'est interdit de viser la tête que l'arbitre nous a dit. Le coup a été trop violent et elle en est tombée dans les pommes. J'espère que ce n'est pas trop grave.

Je m'assieds à côté d'elle, lui enlève son casque et ses protections. Je ne sais pas si c'est la meilleure chose à faire dans cette situation, mais je suis trop paniquée pour essayer de me rappeler de mes cours de secourisme. Les filles autours de moi sont toutes en panique et ça m'énerve parce qu'elles voient bien que ça ne va pas, mais elles ne font rien pour ça aille mieux. Elles sont un peu débile. 

-Allez chercher de l'aide à la place de rester là, sans rien faire ! M'énervais-je.

Elles partent en courant pour aller chercher Éric. Je sens son pouls et regarde si elle respire encore. Heureusement, oui ! Ne voyant pas revenir les filles avec quelqu'un, je me décide à prendre Aurore dans les bras pour l'amener moi-même. Comme on dit, j'avais aussi bien servi que par soi-même. En me rapprochant du stand de tir, je tombe sur Éric et les filles qui arrivaient. Éric me la prend des bras. 

-Merci Ruby, je vais m'en occuper. Je t'appellerai quand elle ira mieux, tu pourras venir la voir, me dit-il en repartant vers les cabanes.  

Je le laisse partir avec Aurore sans mettre aucune opposition. C'est la meilleure chose pour elle.

-Les filles ! Interpelle-t-il tout le monde. Retournez dans vos cabanes, je suis désolé, mais la soirée est finie. On se revoit demain.

Les filles étaient toutes graves déçues. On retourna toute dans notre cabane. Il est trois heures du matin qui veut dire encore trois heures de libre où j'ai tout le temps de me perdre dans mes pensées les plus sombres. Moi qui pensait que j'allais peut-être pouvoir penser à autre chose grâce à Aurore, il faut croire que c'est raté... On essaie de m'envoyer un message comme quoi il faut que je fasse mon deuil, mais c'est beaucoup trop compliqué... 

C'est ma faute si elle s'est prise la balle, c'était à moi de la protéger. J'aurais dû être plus discrète. Je m'en veux... 

Il faut absolument que j'arrive à combler l'ennui et m'empêcher de penser à mon père, mes amis, Alizée, ma sœur. Enfin, si je continue comme ça, je peux en faire toute une liste. 

Je vais près des filles, enfin pas trop près non plus, qui partagent la cabane avec moi et écoute ce qu'elle raconte. Bien sûr, elle parle des mecs de l'école. Elle parlait de mecs que je ne connaissais pas vraiment alors je ne faisais pas attention plus que ça jusqu'au moment où j'entendis le nom de Dylan. À ce moment précis, vous ne pouvez pas savoir à quel point mes oreilles étaient dressées pour entendre tout ce qu'elle pouvait bien penser de mon...Euh...Petit ami, enfin je suppose que c'est mon petit ami. Rhooo, oui c'est mon petit copain merde quoi, il m'a quand même embrassé.