𝓢𝓽𝓻𝓪𝓷𝓰𝓮 𝓐𝓬𝓪𝓭𝓮𝓶𝔂

Chapitre 19 : Les retrouvailles

Quoi ! C'est déjà maintenant ! Je regarde après une horloge et tombe sur celle du monsieur, il est déjà 6h45. Le petit-déjeuner commençait à 6h30. Mon père devrait déjà être là. J'ai hâte de le revoir, mais je suis fatiguée et j'aurais aimé prendre une douche avant. J'ai beau avoir changé de vêtement, j'ai l'impression que l'odeur de sang n'est toujours pas partie. Heureusement, qu'il n'y a pas de vampire, enfin, pas beaucoup...

-Ok, dépêchez-vous, il ne faut pas rester par ici ! Dis-je en scrutant la forêt.

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On arrive dans le hall d'entrée et des affiches avec des flèches ont été mise un peu partout pour permettre aux parents de trouver le lieu de rendez-vous. Je les suis et arrive dans une salle que je n'avais encore jamais vue, elle fait plus ou moins la même taille que la cantine sauf que les murs sont un peu plus chargés, il y a des grandes fenêtres ce qui est très bizarre et il y a aussi une sorte d'estrade. J'enlève la veste de Dylan et l'a met autour de ma taille. La salle est chauffée et je meurs de chaud.

La pièce est remplie d'humains : hommes, femmes, enfants. Mais, il y a aussi des vampires que j'ai déjà vu dans l'école, pas beaucoup, mais quelqu'un. Il y a aussi la directrice qui est présente et certains profs. Éric, le prof de sport, est présent. Il était censé m'aider en début d'année. Je pense qu'il m'a oublié !

Je commence à scruter tout le monde à la recherche de mon père. Je ne le trouve pas ! Où est-ce qu'il peut bien être ?! Je vais près de la table où ils ont déposé de quoi grignoter et boire. Je me sers un verre d'eau et continue de scruter les gens de la tête au pied. Je me demande à quoi ressemble les parents de Chin et Sacha, mais je ne les vois pas non plus... C'est à se demander s'il ne faudrait pas que j'achète des lunettes ! Je m'assieds sur le coin de la table.

-Eh quoi ! Tu n'es pas avec tes parents ? Me demande Dylan dans mon dos.

Je me retourne vite et lui fais face. Je ne veux plus qu'il vienne me parler, du moins pas aujourd'hui. En plus, dès qu'il est dans les parages ça tourne toujours mal ! La première fois que j'ai vu la bête, il était dans le coin et maintenant à nouveau ! Il peut dire tout ce qu'il veut pour me convaincre qu'il est innocent, mais ça ne change en rien les choses qui se produisent quand il est dans les alentours !

-Ah ma veste, dit-il en détachant son manteau de ma taille.

Je fais de mon mieux pour ne pas être perturber par la distance entre nous. Dès qu'il eut récupérer sa veste, je m'éloignai sans même lui adresser un regard. Pourquoi est-ce qu'il me perturbe autant ! Un moment, il est super gentil et à un autre, il se comporte comme le pire des idiots. Désespérée de ne pas voir mon père, je me dirigeais pour sortir de la pièce. Mon père n'est jamais en retard d'habitude !

-Ruby ! Crie une voix derrière moi.

Cette voix m'est familière. Je me retourne et vois... ALEC ! Il essaye de se créer un chemin parmi tous les parents. ALEC ! Je commençai à me faire un chemin vers lui et quand on fut assez proche, je lui sautai dans les bras. Mais... Mais... Qu'est-ce qu'il fait là !

-Alec ! Pleurais-je dans ses bras.

Je sais que je voulais le quitter, mais ça me fait tellement du bien d'être dans ses bras, ces bras qui me sont tant familier qui m'ont réconforté tellement de fois dans les mauvais moments. Je n'ai qu'une envie en ce moment précis, c'est de l'embrasser et de récupérer cette sensation que j'ai perdu en entrant dans cette école et que je ressentais seulement avec lui. Je veux me sentir comme avant, comme si rien n'avait changé, comme si j'étais jamais partie...

Je le serrai fort dans mes bras et il mit une main sur ma nuque. J'eus un petit sursaut de douleur parce qu'il appuya sur la morsure de Kevin, mais il ne remarqua rien.

-Tu m'as manqué, me murmure-t-il à l'oreille.

Je reculai dans l'intention de l'embrasser, mais un raclement de gorge derrière moi m'arrêta. Je me retournai et tombai sur ma meilleure amie, April. APRIL !

-Tu ne m'as quand même pas oublié ? Me demande-t-elle en croisant ses bras devant sa poitrine.

-Jamais, dis-je en la prenant dans mes bras.

Après quelques minutes à avoir enlacé mon amie, je me recule et essaie de me remettre de mes émotions. Je me fais de l'air avec mes mains même si je sais que ça ne sert strictement à rien, mais comme une débile, je le fais quand même.

-Qu'est-ce que vous faites là ? Leur demandais-je émue. C'est un petit-déjeuner qui est réservé à la famille.

Ils regardent derrière eux pour être sûr que personne écoute notre conversation.

-En fait, on s'est fait passer pour ton frère et ta sœur, c'est pour ça qu'ils nous ont laissé passer.

C'est trop gentil de leur part et j'avoue que c'est une bonne surprise. Mais, où est mon père !? Je regarde autour de nous, mais aucune de trace de lui. J'espère qu'il a quand même vu qu'il était invité ! Pour la première fois, depuis le début de l'année scolaire, je me sens vraiment bien et ce sera encore mieux quand j'aurai vu mon père.

-Tu me cherches ma chérie ? Entendis-je juste derrière moi.

PAPA ! Je me retourne et me jette dessus le sourire aux lèvres.

-Papa, dis-je dans un sanglot. Je suis désolée d'avoir dû partir sans pouvoir te dire au revoir... Pardonne-moi.

Mon père me serre fort dans ses bras et se met lui aussi à pleurer. Aujourd'hui, je crois que j'aurais pu remplir une piscine municipale rien qu'avec larme.

-Je ne t'en veux pas, ça été la même chose avec ta sœur...Cela va finir par devenir une habitude...

Le fait qu'il évoque ma sœur me fit redoubler de pleurs. Ruby, il va vraiment falloir travailler sur ton hyper-sensibilité, ça ne va plus.

La directrice nous interrompit. J'essuyai mes larmes d'un revers de la main et me grandit automatiquement devant la directrice pour faire bonne impression. Mon père et mes amis firent de même pour suivre mon comportement.

-Bonjour, monsieur, vous devez être le père de Mademoiselle Lizwoud ? Enchantée de vous rencontrer, je suis la directrice.

L'air assombri, mon père lui serra la main. C'est sûr que voir la directrice de l'école qui a envoyé une de ses filles à la morgue, et peut-être bientôt la deuxième, ne fait pas plaisir.

-Exact... Dit-il.

Pourquoi est-ce que voir mon père presque lancer des éclaires à ma directrice me fais rire intérieurement. J'esquisse un sourire non contrôlé.

-Et vous ? Vous êtes ? Demande-t-elle à ma meilleure amie et mon copain.

Ma meilleure amie très intimidée, ce qui n'est d'habitude pas dans son habitude, bafouilla avant de répondre :

-Nous sommes ses frères et sœurs.

Elle se pince la lèvre et regarde ailleurs. Elle devient toute rouge et elle se gratte la nuque. Je n'ai jamais vu April autant intimidé par quelqu'un.

-Je ne savais pas que vous aviez d'autres frères et sœurs, mademoiselle Lizwoud.

Je ne le savais pas non plus, il y a quelques minutes. J'essaie de prendre une voix la plus neutre possible pour ne pas qu'elle se doute que je mente.

-Oui, Alec et April, dis-je la voix tout de même tremblante.

-Enchantée de vous avoir rencontré, on se reverra peut-être l'année prochaine, dit-elle avant de partir vers un autre élève.

Ouf ! Mais... Est-ce que je n'ai pas un dossier où il est mis la composition de ma famille ? Si, j'en suis certaine. Elle l'a sûrement jamais lu, ou sinon elle aurait remarqué que quelque chose n'allait pas...