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Depuis 3 semaines, Daryl m'ignore. Il ne m'adresse la parole que par nécessité, comme "passe moi le sel", " c'est moi qui vais chercher Milo à l'école"... vous voyez le genre? Trois longues semaines que nous n'avons plus de contacte physique ou de regard l'un envers l'autre. Il n'a même pas dit au revoir à son frère qui est parti deux jours après notre accrochage. Il ne me donne aucune occasion, ne me tend aucune perche pour entamer une discussion, alors que j'aimerais tellement qu'il me dise ce qu'il ressent, même si ça doit me blesser. Bref, je n'en peu plus, et mon fils commence à le sentir sérieusement, donc il faut que j'agisse. Daryl est dans le canapé, devant la télévision à regarder une course sur circuit, une bière à la main. Je prend une grande inspiration et le rejoins d'un pas assuré. J'éteins la télé, m'assoie face à lui sur la table basse, lui enlève des mains sa canette de bière et la descend cul sec. Ses yeux s'arrondissent.
D: hey! Mais tu fais quoi là ?!
Je lui rend sa canette vide. Au moins j'ai son attention.
G: tu as aligné plus de 3 mots, on progresse.
Sa tête de cochon reste imprimée sur son visage.
G: bon Daryl, tu vas te décider quand à me parler? Faut que t'arrêtes de faire la gueule comme un gosse. En plus, à force d'avoir les sourcils froncés en permanence, tu commences à avoir une sacré ride du lion.
Sa tête reste neutre, mais l'expression dans ses yeux changent. Je ne saurais la décrire, mais ce n'est plus de la colère. Je sais pertinemment qu'il en a autant marre que moi de tirer la tronche. Mais par fierté, il attend que je fasse le premier pas.
G: c'est bon maintenant, tu me l'as bien fait payer. Tu peux arrêter ?
D: crois moi que tu n'es pas du tout pardonné.
G: et qu'est ce que je dois faire pour que tu me pardonnes?
Il semble réfléchir. Puis il pose ses coudes sur ses cuisses pour se rapprocher de moi. Son petit sourire mesquin refait surface.
D: ce soir, je veux que tu me montres que tu m'appartiens toute entière et après je te dirais comment te faire pardonner.
Je dois dire que ce programme me convient.

Milo dort après que Daryl lui ai lu une histoire, toujours la même, Cars. Ils y trouvent tous les deux leur compte je crois. Mon homme est assis à table en fumant une clope pendant que je débarrasse. Je range la vaisselle dans les placards et me tourne vers lui. J'ai une tâche à accomplir ce soir. Je m'approche doucement de lui. Ses yeux trouvent les miens. Je passe mes jambes de part et d'autre de sa chaise et m'assoie sur lui. Je prend sa cigarette, tire une latte et l'écrase dans le cendrier. Je déboutonne le haut de ma chemise pour laisser apparaitre le galbe de mes seins.
D: ça devient intéressant.
Je passe mes mains dans ses cheveux puis écrase mes lèvres sur les siennes. J'ondule mon bassin sur son membre que je sens durcir. Ses mains se saisissent de mon postérieur qu'il rapproche encore plus de lui. Puis il dépose une pluie de baisés sur ma poitrine. Daryl se lève en me gardant dans ses bras. Je sens toute sa puissance me porter. Ses muscles saillant se contracter contre moi. Il nous emmène dans notre chambre. Nos baisés deviennent plus passionnés, sauvages, comme si nous cherchions l'oxygène l'un de l'autre. Daryl me plaque violemment contre le mur de la chambre. Il me touche, m'explore. En un geste, il ouvre ma chemise dont les boutons sautent au passage. Sa rage s'expulse, c'est très excitant. Puis sa main déboutonne mon jean et passe sous le tissu de ma culotte pour aller saluer mon bouton de rose. Des gémissements m'échappent alors qu'il me presse entre le mur et son torse.
G: Daryl...
D: qu'est ce qui se passe?
G: je vais jouir si tu continues...
D: et c'est pas ce que tu veux?
Il accélère son doigté.
G: si...
Mais il s' arrête net. Le salopard... il va me faire souffrir ce soir, c'est son objectif. Mais je l'ai mérité. Je le pousse sur le lit sur lequel il se laisse tomber lourdement, surpris. J'entame alors un effeuillage lent et sensuel les yeux dans les yeux. Je termine par ma culotte, que je lui jette au visage. Puis, doucement, je me positionne au dessus de lui.
G: vas-y Daryl, je suis à toi toute entière.
Il ne lui en faut pas plus pour s'occuper de mon cas une bonne partie de la nuit et plusieurs fois.

Le jour est levé. Je suis courbaturée, on se demande bien pourquoi... je bois mon café dans la cuisine avec mon mari qui me regarde avec un air mutin. Je crois que notre réconciliation lui a plut autant qu'à moi.
G: au fait, tu ne m'as pas dit en quoi consistait la deuxième partie de mon pardon?
Il pose sa tasse sur la table.
D: il faut que tu acceptes qu'on déménage.
G: quoi?!
D: maintenant que tout le monde sait où l'on vit, je ne veux pas reprendre de risque.
G: mais t'es pas sérieux?! Milo a son école ici! Moi mon travail qui marche super bien! Et ton circuit?
D: c'est que materiel tout ça, ça se reconstruit.
Je me lève.
G: je ne veux pas. Pas encore une fois.
D: c'est ta faute tout ça, tu dois protéger ton fils.
G: n'utilise pas le petit contre moi.
D: tu comprends vraiment rien...
G: quoi Daryl?! Qu'est ce que je dois comprendre!?
Il s'approche de moi, au plus près.
D: tu comprendras quand Ryan t'aura mis ses avocats au cul pour récupérer son fils.
Mon sang se glace. Je ne peux pas croire ce que dit Daryl. Ryan ne nous ferai pas ça. Il a sa vie maintenant et ne voudrait pas s'encombrer de la mienne.
G: je vais reveiller Milo pour l'école. On se voit ce soir.
Je vais dans la chambre de mon bébé alors que j'entend la porte d'entrée claquer. Je m'approche doucement du lit et caresse les cheveux du petit garçon.
G: mon coeur, il faut se réveiller.
Il se tourne doucement vers moi, les yeux grands ouvert.
M: ze suis réveillé maman!
G: parfait, on va gagner du temps comme ça. Allez! Debout! On va s'habiller.
Il se lève, déjà en grande forme. Je lui enlève son pyjama et lui enfile ses vêtements.
M: pourquoi tu criais avec papa?
Merde, il nous a entendu.
G: on discutait fort, t'inquiètes pas. Ça arrive parfois entre grandes personnes.
M: moi z'aime pas.
G: je sais mon ange. Fait moi un calin.
Il passe ses bras autour de mon cou et pose sa tête sur mon épaule.
M: ze t'aime.
G: moi aussi. Trééés fort.
M: et moi zusqu'au ciel.
Je ris.

Alors que Milo déjeune, on sonne à la porte. Je vais ouvrire et trouve le facteur.
Facteur: bonjour madame Ortega, j'ai un recommandé à vous faire signer.
Je signe le papier et le salue.
C'est un courrier qui vient de San Fransisco. Je ne le sens pas. J'ai déjà une boule au ventre. Je l'ouvrirais en revenant de l'école, ça vaut mieux.

En rentrant de l'école après avoir déposé Milo, je me jette sur l'enveloppe qui m'attend et l'ouvre. Je m'assoie, prise de bouffées de chaleur.
C'est le tribunal de grande instance. Ryan veut que Milo face un test ADN car il croit être le père. Daryl avait raison, une fois de plus, et je ne l'ai pas écouté. Mon cerveau tourne à plein régime. Je ne peux pas rester comme ça à attendre que le couperet tombe. J'envoie un message à Daryl.
G:"tu peux récupérer Milo à l'école ce soir?"
Il me répond.
D:"ok"
Ca tombe très bien. Je vais dans ma chambre et prépare ma valise. Je dois aller à San Fransisco pour résonner Ryan et trouver une solution.

Un nom pour Une femme (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant