"J'ai appris depuis longtemps que, pour soigner mes blessures, je devais avoir le courage de les regarder en face"
Paulo Coelho
————————————-Je me lève d'une nuit de sommeil mouvementée. Toujours et encore ce même cauchemar qui vient hanter mes nuits. J'ai réveillé plusieurs fois Mason qui m'a proposé de venir dormir avec lui au bout du troisième réveil.
J'ai beaux avoir été consulter un psychologue pour parler du traumatisme que a causer sa perte, je n'arrive toujours pas à avoir une semaine de nuit complète. Je me demande combien de temps il faut de temps pour que la douleur qui dévore mon cœur s'estompe un peu.
Ça va faire presque un an qu'il est parti, mais je peux sentir sa présence près de moi tous les jours, il n'y a pas une seconde où je l'oublie. Lui et son magnifique sourire, ses yeux qui me faisait tomber amoureuse un peu plus chaque secondes. Je ravale mes larmes et m'extirpe du lit de Mason pour aller prendre mon petit déjeuner. Ce dernier est affalé contre le comptoir de la cuisine, un bol de céréales dans les mains. Il a l'air tout aussi épuisé que moi, je m'avance vers le robinet et me remplie un verre d'eau.
- Je suis désolé, Mason. Je lui dis doucement
Il dépose son bol de céréales et me prend dans ses bras. Je savoure ce contact très rare entre mon frère et moi, il me caresse les cheveux et me murmure.
- Ce n'est rien.
- Si, je t'ai empêché de dormir toute la nuit et j'ai été obligé de venir te rejoindre dans ton lit. J'ajoute en me détachant de lui.
Il souffle et met son bol dans l'évier. Il sort une banane du frigo et relance.
- Ça va, se n'est rien.
Et il remonte à l'étage, tandis que je reste dans la cuisine pour prendre à mon tour mon petit déjeuner. J'entends des pas s'avancer vers la cuisine, mon père apparaît dans l'embrasure de la porte. Il est vêtue de son pyjama habituel et porte ses pantoufles aux pieds. Il embrasse le haut de ma tête et se sert un café. Il s'assoit face à moi, il me lance un regard inquiet puis il finit par dire.
- Je t'ai entendu cette nuit, tu devrais retourner voir le psychologue, Avery. Je pense que ça te ferait du bien.
Je lève les yeux et je prend une autre bouchée de mes céréales.
- Tu sais très bien que l'on a pas les moyens de se payer un psychologue, papa. Je lui répond
- Et désolé de t'avoir dérangé. J'ajoute doucement.
Bien sûr, je pourrai prendre un peu d'argent dans ma cagnotte que j'entretiens pour avoir une place dans une petite université. Je sais que même si je pioche cent dollars, il me restera assez pour y aller mais pas question que je dépense de l'argent dans un truc qui ne marche que pendant deux mois.
Je finis mes céréales à la va vite et dépose le bol dans l'évier. Je m'apprête à monter dans ma chambre pour me préparer, mais mon père m'interpelle quand je commence à grimper la première marche.
- Je t'aime, Avery et je me soucie de toi.
- Je t'aime aussi, papa. Ne t'inquiète pas pour moi. Je lui dis.
Et c'est la vérité, il n'a pas à s'inquiéter pour moi. Je vais gérer la situation et j'espère que avec le temps, la peine que j'ai au plus profond de moi cesse.
Je grimpe les escaliers jusqu'à ma chambre et prends mon nécessaires de toilette. Je passe sous la douche, puis je me lave les dents et j'enfile ma tenue du jour. Je retourne dans ma chambre où Mason est affalé, téléphone à la main. Je fais abstraction de lui et continue ma routine. Je prépare mon sac, j'y fourre mes cahiers, livres, clés, écouteurs et mon téléphone. On toque à la porte de notre chambre et papa entre pour nous souhaiter une bonne journée.
- Mason, va te préparer, tu vas finir en retard sinon. Sermonne- t- il au principale intéressé.
Ce dernier souffle et quitte la chambre pour se diriger vers la salle de bain. Quelques secondes après, on entends l'eau de la douche couler, je me tourne vers mon père et le détaille attentivement.
Il porte un polo bordeau par-dessus une chemise blanche, un jean bleu foncé et des mocassins noir. Ses cheveux poivre et sel sont coupé assez court, ce qui lui va très bien. Il s'avance vers moi et dépose un baiser sur ma joue et me souhaite une bonne journée. Il referme la porte de la chambre et je me retrouve toute seule à devoir patienter que mon formidable frère jumeaux décide qu'il est fin prêt pour aller en cour.
Ce dernier, revient dans la chambre dix minutes plus tard, avec pour seul habille, un simple boxer. Je lève les yeux aux ciel, je tiens cette mimique de ma mère. On se ressemble beaucoup elle et moi, même cheveux, même yeux et même sourire. Mason ressemble beaucoup plus à mon père, cheveux plus foncé, sourcils épais et cette même bouille d'enfant. J'aurais préféré ressembler à mon père plus tôt qu'à ma mère, lui au moins n'est pas parti. Mon frère pose ses yeux sur moi et détaille ma tenue, il fronce les sourcils et déclare.
- Tu pourrais faire un effort, Avery.
Je soupire, je n'ai vraiment pas envie de faire d'effort pour essayer de correspondre à ce que les garçons de Grand Island High School attendent des filles. J'aime bien ma tenue, simple mais efficace. Un jean slim bleu clair, un t-shirt noir avec un imprimé dans le dos et des vans noir. Alors c'est sûr que je ne ressemble ni à Grace ni à Taylor, mais ça me satisfait. Ne pas attirer l'attention sur moi, c'est ce que je fais depuis que Dean est parti.
- C'est sûr que ce n'est pas ce que porte celle que tu a ramené à la maison la dernière fois. Je crache
- Je suis certaine que tu ne te souviens même pas de son prénom. Je renchéris.
Mason lève les yeux aux ciel et continue de se préparer. Je jette un coup d'œil à ma montre, elle indique huit heures pile. Je me lève à la va vite, je dévale les escaliers suivie de Mason et grimpe dans la Jeep. Les cours commence à huit heures dix et nous avons quinze minutes de trajet pour arriver jusqu'au lycée. Autant dire que l'on va arriver en retard le deuxième jour de l'année.
Pendant le trajet, je fais de nombreuses reproches à mon jumeaux sur son manque d'organisation et sur sa ponctualité. À chaque fois, il jure dans sa barbe et me reproche de m'être levé plus tard que d'habitude. Je gare la voiture devant le lycée à huit heures quinze, on a déjà cinq minutes de retard.
On file au secrétariat pour aller chercher deux billets de retard, un pour moi et un pour Mason. On arrive devant la secrétaire qui a le nez plongé dans une tonne de papier. Elle relève la tête et nous scrute du regard. Mason prend la parole pour nous deux.
- On voudrait deux billets de retards.
La secrétaire hoche la tête et remplie les deux coupons. Elle nous les tend et je m'en empare d'un geste vif. Pas de temps à perdre, je peux espérer qu'il y est encore des élèves qui ne soient pas en cour. Je pousse la porte, mais la secrétaire m'interpelle par mon nom de famille. Je me retourne vers elle et l'interroge du regard.
- Ne reproduis pas les erreurs de ton frère, ça serait dommage que tout ruine ta scolarité parce que tu fréquentes les mauvaises personnes. Dit-elle.
Je hoche la tête comme elle l'a fait précédemment et je quitte le secrétariat. Je ne fréquente que trois personnes au lycée, on ne pas dire que ça affecte ma scolarité. J'arpente le couloirs à la recherche de ma salle de maths, je finis par la trouver assez rapidement.
Je reste quelques secondes devant la porte, je n'ai pas envie de rentrer et que tout les regards de la pièce se posent sur moi. Je veux faire demi-tour pour retourner chez moi, pour me blottir dans un plaid avec un pot de glace et un bon film. Je suis sûr que Dean m'aurait dit de suivre mes pensées et on serait retourné chez moi main dans la main. Mais Dean n'est pas là, et je dois aller à ce maudit cour de maths. Je prend une grande inspiration, quand il faut y aller, faut y aller.
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Hello tous le monde, j'espère que vous allez bien. On est mercredi donc nouveau chapitre. J'ai vraiment pris plaisir à écrire plaisir ce chapitre, il développe la relation entre Mason et Avery. Personnellement j'adore la tournure que prends leur relation. Sinon Except you est presque a 300 vues, c'est énorme. Merci beaucoup ♥️♥️♥️Sur ce je vous dit à la semaine prochaine pour un nouveau chapitre et vous fait plein de gros bisous 😘 Je vous aime 🥰💜
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Except you
Teen FictionDurant toutes mes années de collège et lycée, on m'a souvent qualifié de fille discrète, réservée ou encore timide. Je suis cette fille au premier rang, celle qui déjeune seule ou avec son unique amie, quand elle n'est pas occupé à tourner autour de...