Chapitre 7 : Binômeman

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           ~ Point de vue de Jimin

C'est le matin.
Mes yeux s'ouvrent.
À gauche. À droite. Personne.
Pourquoi je trouve ça bizarre ? Ah oui, Jungkook a dormi dans mon lit et il n'est plus là. Bon...
Je me rendors tranquillement, le pouce dans la bouche.

Une minute plus tard...

— QUOI ??!!

Je me relève brusquement, complètement réveillé cette fois : Jungkook - mon crush ! - a dormi dans mon lit ?! J'avais complètement zappé, merde, mais il est où ? Il est parti ? Pourquoi ?
Bon je vais arrêter de me poser trois tonnes de questions à peine je suis levé et je vais plutôt aller me brosser les dents, avant que je ne sois en retard, on verra ça plus tard...

J'arrive au lycée tout essoufflé, les cheveux en pétard, ma cravate à-demi attachée, et ma chemise en dehors de mon pantalon. Je crois que c'est tout. Pourquoi suis-je aussi pressé ? Je dois tout raconter à Tae ce qu'il s'est passé hier, il ne va pas en croire ses oreilles ! Un recoin de mon cerveau résonne en me soufflant que ce n'est pas la vraie raison, mais je lui renvoie son écho en lui disant de se taire...

— Hé le beau gosse ! On voit tes fesses ! Hahaha !!!

Je me retourne et remarque une bande de pervers qui me regardent d'une manière éhontée. Ou plutôt, qui regardent mon cul - en bavant, je précise. Ah bah merde, c'était pas tout en fait. On voit pas vraiment mes fesses, hein, juste le début ! Tiens, j'ai une impression de déjà vu... Je remonte mon pantalon pour couvrir le bas de mon dos, pas le moins du monde gêné ; je l'ai dit, j'ai une assurance d'enfer avec tout le monde, sauf quand un certain garçon aux dents de lapins est dans les parages. Mon majeur en l'air, c'est ma réplique à cette bande de connards obsédés. Ils se taisent tous, d'un coup, le visage grave et les yeux tous ronds. Y'a même des mains qui tremblent et des dents qui claquent !
Qu'est-ce qui se passe ?
J'ai bientôt la réponse à ma question quand je vois le garçon aux dents de lapin en question faire son apparition devant ce tas de couillons... Ça fait un beau tamarin de -ions... qui se répercutent directement dans mon cœur qui bat à cent à l'heure. Je crois que je ferais mieux d'y aller avant que mon corps - et mon cœur - dégénèrent. Mais alors que je m'apprête à m'enfuir pour le bien-être de mon p'tit cœur tout fragile, une voix me retient. Elle ne m'est pas adressée, elle menace la bande qui s'est moquée de moi. Je jette un coup d'œil : c'est toujours mon cher garçon aux dents de lapins qui les dissuade avec sa grande taille et ses muscles de continuer à se moquer de... bah de moi. Il... est en train de prendre ma défense ? Ouah, ça fait chaud au cœur - et au bassin...
Il est tellement chou avec sa bouille énervée qui tente de me défendre et son petit air sévère qui font se prosterner devant lui tout ceux qui osent s'en prendre à lui...

— Ouuaahh !!! je m'exclame en criant sans même m'en rendre compte.

Je me précipite dans les toilettes où je m'asperge le visage d'eau froide pour calmer ma tête en vrac. Ouf, il en était moins une et j'aurais fait une crise de fanboy devant lui, putain ! Mais pensant que tout était fini, l'objet de mes tourments sentimentales et dangereusement cardiaques fait sa réapparition à mon plus grand bonheur, euh... désespoir.

— Ça va Jiminie ? Tu as crié comme si t'avais une crise de foie !

— Euh... bi-bien sûr que je vais bien, j'ai juste eu très chaud tout d'un coup.

Il acquiesce et me sourit avant de s'approcher d'un pas, hésitant dans sa démarche.

— Euh, je voulais te demander, pourquoi je me suis réveillé dans ton lit, presqu'à poils, ce matin ? demande-t-il, avec un air suspicieux.

— Quoi ? Je ne vois pas de quoi tu parles. Je ne t'ai pas vu dans mon lit ce matin, tu peux me croire. J'aurais fait un A.V.C. sinon...

Je regrette immédiatement mes paroles qui constituent une preuve de mon attirance pour lui. J'espère qu'il n'a pas compris le sous-entendu. Mais je me reprends en lui expliquant qu'en effet nous nous sommes rencontrés par hasard hier et qu'il m'a amené dans un café trop mignon et qu'il m'a finalement raccompagné jusque chez moi.

Je te veux... (En correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant