Chapitre 9 : Je l'attire... ou non ?

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         ~ Point de vue de Jimin

Je sens qu'on caresse ma joue. Un souffle crépite dans mon oreille.

— Jimin... Réveille-toi...

J'ouvre les yeux. Je suis allongé dans un grand lit. La pièce autour de moi est plongée dans une pénombre matinale et Jungkook est accroupi juste devant moi, il me sourit tendrement.

— Jungkook ?

— Oui ?

— On est où ?

Il semble hésiter, il parait gêné.

— On... on est dans mon studio...

— Ton studio ? Mais tu n'habites pas avec tes parents ?

— Si, si, mais... j'ai acheté ce p'tit studio pour... quand j'ai besoin de... d'être seul. Quand j'invite des meufs, quoi...

Si j'ai bien compris, il possède un studio rien qu'à lui juste pour... baiser ?!
Ok...

— Pourquoi m'as-tu amené ici ? je lui demande en commençant un peu à paniquer.

— Tu t'es endormi comme un bébé, je ne savais pas où t'emmener d'autre qu'ici puisque je ne sais pas où tu habites... T'inquiète, je t'ai pas amené pour baiser, haha !

— Ouais, haha...

Je ne sais pas quoi dire. Je finis par me lever et sortir de sous la couverture étouffante.

— Tu as faim ?

Avant que je ne puisse lui répondre, mon ventre interrompt notre conversation et répond à ma place. Jungkook ricane en l'entendant gargouiller et me guide vers la minuscule cuisine. Il me sert un bol de Chocapic et je me régale. Ça fait tellement longtemps que j'ai pas mangé... C'est quand la dernière fois que-- Ah oui, avant de venir au bar-casino avec Perry.
Perry...
Mais alors, quelle heure est-il ? Pourquoi j'ai si faim ? Je regarde l'heure affichée sur le mini four et je reste perplexe : il est 13h35...

— Merde, il est super tard ! Je suis désolé d'être resté aussi longtemps, Jungkook ! Pourquoi tu ne m'as pas réveillé plus tôt ?

— Je l'ai fait ; je t'ai réveillé mais tu étais apparemment dans un autre monde, tu parlais pendant ton sommeil. Tu ne m'entendais pas et j'ai pensé qu'il valait mieux que je te laisse dormir.

— Qu'est-ce que j'ai dit ? je demande, appréhendant ce que j'aurais pu dévoiler sans le vouloir.

— Tu n'arrêtais pas de répéter un prénom et... j'ai pas compris le reste.

— Quel prénom ?

— Le mien, déclare-t-il en me fixant droit dans les yeux.

— Ah... Ah bon...?

Plus personne ne parle, nous baissons tous les deux la tête dans notre pot de céréales. Lui, réprimant un rire devant mon air horrifié, moi, croulant sous la gêne.
Le petit-déjeuner terminé, il me demande si j'ai quelque chose de prévu pour aujourd'hui, samedi, mais ce n'est pas le cas.

— Alors, tu n'as qu'à rester, histoire qu'on fasse un peu plus connaissance toi et moi. C'est ce que je t'ai dit, hier, non ?

Il me regarde en souriant et il est tellement adorable que j'en fais de même.

— Ouais, avec plaisir...

On s'assoit sur l'immense lit double, qui fait présentement office de canapé, mais aucun de nous ne parle. On se regarde juste.
Je mentirais si je disais que je ne suis pas affreusement gêné par ce silence pesant. Mais l'atmosphère électrique qui prend forme dans les cinquante centimètres entre nous, me plaît et ne me laisse pas indifférent. Mais... suis-je le seul ? Il me fixe longuement et son regard fiévreux transcende mon corps tandis qu'il le promène sur celui-ci. Son aura dominante, son foutu corps musclé, sa putain de bouche, ses putains de yeux scrutateurs et ses grandes mains parfaites pour tripoter mes fesses, m'excitent terriblement et je ne peux retenir l'évidence. Mon entrejambe gonfle ! Heureusement, mon jean serré l'empêche de prendre de l'ampleur et je risque donc moins d'être pris en flagrant délit... Je croise mes jambes comme si de rien n'était et souris faiblement. Mais il se rapproche - pas mon entrejambe, Jungkook. Qu'est-ce qu'il fait ? Il n'y a plus que dix centimètres qui nous séparent, mon cerveau ne parvient plus à réfléchir correctement et mon souffle devient erratique. Seulement, la petite voix de la raison dans un recoin de mon esprit me crie de ne pas faire ça. De ne pas l'embrasser.
Ce ne sera que des problèmes, après. Je ne connais pas profondément le caractère et la personnalité de Jungkook. Je ne lui fais pas encore confiance. Qui me dit qu'il n'est pas en train de me tendre un piège là tout de suite, et qu'il y'a une caméra cachée quelque part dans la chambre ? Je mourrais de douleur s'il se foutait de ma gueule. Ma paranoïa m'envahit et influence mon cœur. Je recule brutalement, tellement que, étant au bord du lit, je tombe en arrière et atterrit sur le tapis moelleux au pied du lit. Pour une fois qu'un tapis est là au bon moment ! Un cri m'échappe, tandis que je m'étale parterre. J'essaie de reprendre mes esprits. Ouf, au moins je ne suis pas mort ! Mais à l'intérieur de moi, si ; je suis mort de honte.

Je te veux... (En correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant