-III- Je serai toujours à tes côtés.

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PDV Sébastian :

Le petit matin venu, je décidai de ne pas réveiller mon maître à l'heure habituelle mais plus tard, afin de lui offrir un repos bien mérité après ses émotions de la veille.

Après être sûr qu'il s'était endormi hier soir, et puisque les démons ne dorment pas, je suis sorti et ai passé toute la nuit à traquer les auteurs de ce crime, mais rien... Aucune trace.
Les malfaiteurs semblaient si loin à atteindre, et pourtant j'avais l'impression de les connaître.

Je préparai le petit déjeuner tout en réfléchissant à cela, avant d'aller réveiller mon jeune maître, à 9h.

Je me dirigeai vers sa chambre et entrai sans faire de bruit.

Je le vis, allongé sur le lit avec ses vêtements de la veille, les épaules découvertes.
Il avait un souffle lent, profond, paisible.

Je me pris d'un remord de devoir le sortir de ce monde de calme et de rêves, tout en repensant à ce qu'il s'était passé hier soir.

Qu'allait-il en penser ?

Allait-il trouver que c'était agréable ?
Allait-il s'en mettre en colère ?
Ou bien croirait-il que j'ai profité de lui et de son faible état émotionnel de la veille ?

Non, je n'en avais pas profité. Mais il est vrai que cela fait quelques temps maintenant que je ressens une sorte de tension vis-à-vis de lui. Lui aussi, d'ailleurs...
Alors j'avoue que lorsque l'occasion s'est présentée, je n'ai pas refusé.

J'espère que ça lui a offert du réconfort, que ça l'a rassuré...

Ça soulagerait ma conscience !

Je me décidai enfin à le sortir de son sommeil en lui posant tendrement une main sur l'épaule :

- Monsieur, il est temps de se réveiller... Je vous ai laissé dormir plus que d'ordinaire aujourd'hui, mais le jour est déjà bien avancé maintenant.

Il ouvrit des yeux remplis de sommeil, d'une manière qui m'attendrit jusqu'au plus profond de mon âme. Enfin... Si j'en avais une.

- Humm... Fit-il en s'étirant.

Il posa ses yeux sur moi, et marqua un temps de pause, apparemment en train de décider de sa réaction.

Un soulagement me parcouru lorsque celle-ci fut un sourire, léger, et des pommettes écarlates.

- Quelle heure est-il ? demanda-t-il d'une voix mal assurée.

- 9h, Monsieur. Vous êtes-vous assez reposé ?

- Pourquoi m'as-tu laissé dorm...

Il se figea soudain.

Son regard, jusqu'ici enjoué, se transforma en une vague de peur et de tristesse.

Il venait de se remémorer l'évènement de la veille.

- Les as-tu tous tués, Sébastian ? demanda-t-il froidement au bout de quelques secondes.

- Malheureusement non, Monsieur. J'y ai passé toute la nuit, mais aucune trace des criminels.

- Toute la nuit, tu dis ?

- Oui, Monsieur.

- Alors ça veut dire qu'ils sont très forts, si tu n'as pas pu mettre la main dessus.

Il paraissait très préocupé par cette histoire, et annonça en se levant :

- Prépare-moi des vêtements propres, je vais prendre une douche.

Si près de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant