-V- Vous êtes tout pour moi

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PDV Ciel :

Lorsque mes yeux s'entrouvrirent, je vis le visage de Sébastian, très calme, me regarder.

Cette vision me fut tout d'abord agréable, puis je réalisai qu'il était tout de même très proche de moi...
... parce qu'on est dans le même lit, une place, je suppose.

- Bonjour à toi, jeune maître. Tu as bien dormi ? me demanda-t-il de sa voix angélique.

Je senti alors mes pommettes virer au rouge écarlate en repensant à ce qu'il s'était passé la veille. La complicité et l'engouement que l'on avait eus paraissaient si loin maintenant...
Ce n'était plus que du malaise et de l'embarras ce matin.

Un peu paniqué par cette situation nouvelle, je décidai de répondre par l'offensive, comme souvent lorsque je ne contrôlais plus tout :

- Comment oses-tu me tutoyer ? Tu me dois le respect ! Et pourquoi es-tu si proche ?

Il parut très surpris, et marqua un temps de pause avant de bafouiller :

- Mais... Ciel... Hier soir nous étions...

- Je sais ce qu'il s'est passé hier soir, merci ! le coupai-je. Et c'est entièrement de ta faute ! Ne m'incite plus jamais à commettre un tel acte ! C'est un ordre !

J'étais bien trop gêné pour réagir autrement qu'en me mettant en colère. Et je rejetais la faute sur lui...
Une piètre image de moi apparu dans mon esprit. Mais tant pis.

Sébastian, les yeux grands ouverts resta figé encore quelques secondes puis souria discrètement avant d'ajouter :

- Moi ? Je t'ai incité ? Tu es sûr que ce n'est pas l'inverse ? Parce que de nous deux, c'est moi qui me retenais, crois-moi... Et tu en redemandais.

À ces mots, son sourire s'élargit.
Pris au dépourvu, la colère qui était en moi se mit à enfler :

- Ça suffit ! Tais-toi démon !

Je levais la main pour lui assener une gifle mémorable, mais son regard d'incompréhension, si mignon, me fit baisser la main dans un soupir.
Je me levais du lit et entreprit de m'habiller seul, pour ensuite ajouter :

- Et ne t'avises plus jamais de me manquer de respect.

Il ne répondit pas, toujours couché dans le lit, et je n'eu pas la force d'exiger des excuses, comme il les aurait faites habituellement après une faute de sa part.
Je m'habillai le plus vite possible pour quitter cette ambiance lourde et silencieuse, et sorti de la pièce pour me diriger vers la salle à manger.

Une fois arrivé là bas, je m'assis à une table, seul, et commençai à regarder le menu du petit déjeuner.

C'est à ce moment-là que Grell surgit, aussi sur-excité que la veille, et m'interpella :

- Ohé ! Monsieur le comte ! Bonjour bonjour !

Je soupirai en me cachant derrière le menu... Si seulement Sébastian était là, il aurait pu l'impressionner pour le faire partir... Mais qu'est-ce que je dis ! Je suis très bien capable de me débrouiller tout seul !

- Bonjour, Grell, lachai-je à contrecoeur.

- Avez-vous passé une bonne nuit, en compagnie de mon Sébastian ?

Je fu tout à coup submergé de malaise, et me senti rougir. Je balbutiai :

- Et bien, je... Oui, enfin...

- Très bien très bien très bien. Mais dites-moi, votre magnifique majordome n'est pas avec vous ? Où est-il, hein ??

- Il... n'est pas là, dis-je en baissant les yeux.

Si près de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant