-I- En selle, jeune maître...

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PDV Ciel :

La lumière m'éblouit d'un coup et je me retournai dans mon lit, agacé par ce réveil brutal.

J'entendit la voix assurée de Sébatian :

- Bonjour Monsieur ! Il est 7h30. Le temps est splendide pour la saison et je vous ai apporté de thé. Du Earl Grey, Monsieur.

- Qu'est-ce qu'il te prend de me réveiller aussi brutalement ? J'ai mal aux yeux !

Je me retournai pour écouter la réponse de mon majordome, et cru déceler dans ses yeux une pointe d'attendrissement. Je m'impatientai :

- Et bien ??

Il repris en secouant la tête :

- Veuillez m'excuser Monsieur. Je pensais que cette méthode serait plus efficace pour vous tirer du lit. Cela ne se reproduira plus.

- J'espère bien.

Je m'assis au bord du lit en me frottant les yeux.
Sébastian vint s'agenouiller devant moi et commença à défaire les boutons de ma chemise de nuit.
Ses gestes étaient précis et doux, comme d'habitude.

Je tendais les bras en arrière en me cambrai légèrement afin de m'étirer en baillant.
Suite à ce mouvement que Sébastian n'avait pas prévu, la peau de mon torse frola ses doigts.
Perturbé de ce contact inattendu, j'arrêtai mon mouvement et baissai la tête afin de le regarder.

À ma grande surprise, il me regardait aussi.

Ce moment ne dura qu'une seconde, peut-être deux. Je détournai rapidement la tête, et senti immédiatement mes pommettes se teinter de rouge.

Pourquoi est-ce que je rougis ?? C'est stupide.

La suite de l'habillage se passa en silence.

Sébastian sorti de la pièce en indiquant que le petit déjeuner était servi sur la grande table.

Je me levai du lit, encore empli de sommeil, et allai me poster devant la fenêtre pour observer les jardins, ma tasse de thé à la main.
Ils étaient tous très beaux, surtout une fois que l'hiver était passé.
Quelques fleurs s'étaient ouvertes, ça et là, dans les arbres du domaine.

Je me mis alors à penser que le printemps était en fait assez simple, mais rassurant. Et aussi très beau...

... tout comme Sébastian.

- De mieux en mieux... murmurai-je.

Je secouai à nouveau la tête pour chasser cette pensée de mon esprit et me dirigeai vers la salle à manger.

~

PDV Sébastian :

Alors que j'attendais mon jeune maître, debout à côté de la grande table, je repensai à l'impression que j'avais eue en entrant dans la chambre ce matin : il avait l'air si paisible, si fragile et si attendrissant encore endormi sous sa couverture...

Et ce regard...

Je ne devais pas me détourner de mon rôle de majordome, mais je m'autorisai quelques secondes de divagation.

L'arrivée de mon maître me sorti de mes pensées. Je tirai la chaise pour lui et il vint s'asseoir, les yeux encore un peu brûmeux.

J'entrepris alors de détailler le menu du petit déjeuner :

- Ce matin, je vous ai proposé une forêt noire accompagnée de son coulis de framboises, le tout saupoudré de cacao du Venezuela.

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