Si près de toi

-IV- Je ne tiens pas à te faire mal 🍋

PDV Ciel :

Une voix douce et familière me parvint au loin :

- Monsieur... Monsieur...

Mes paupières étaient trop lourdes pour s'ouvrir.
Puis je senti une main gantée me caresser lentement les cheveux.
Je parvins alors à entrouvrir les yeux et je vis le visage tendre de Sébastian.

- Monsieur, pardon de vous réveiller, vous aviez l'air si fatigué... Hélas nous arriverons bientôt au port.

Je fu alors pris de panique de constater que ma tête était posée sur son épaule.

Est-ce que j'avais dormi longtemps comme ça ?

Nos visages étaient si proches, comme l'autre soir...

Je me relevai brusquement, et fit mine de regarder à travers la vitre pour m'éloigner un peu de Sébastian.

En-effet, le port se distinguait au loin, nous y serions sans doute dans moins de 20 minutes.
Plus la calèche avançait, plus une odeur de vase, de poisson et de pétrole se faisait sentir. Cela me donnait la nausée.

Une fois arrivés, Sébastian sortir en premier pour m'ouvrir la porte.
Je mis un pied par terre et fu dégouté par l'odeur qui se faisait encore plus envahissante.

- Où est le bateau ? demandai-je à Sébastian, pressé de quitter le port.

- Juste ici, Monsieur.

Je levai la tête et contemplai un immense cargot noir brillant, luxueux, et crachant une fumée opaque.
Voilà qui était rassurant... D'autant plus que je n'avais jamais quitté le pays auparavant.

Mais la présence de Sébastian me rassura, je me sentais en sécurité avec lui.

J'avançais en direction du bateau, et me postai devant le capitaine.

- Bonjour mon garçon ! me lança le capitaine, me permettant d'entrevoir ses dents pointues. Comme tu est bien habillé, dis donc... Tu as beaucoup de classe ! Tu veux monter dans mon bateau ? Oh ! Mais je vois que tu es venu accompagné de ton Pap...

Il s'arrêta net à la vue de Sébastian. Ses yeux d'un vert pomme très franc, dévisageaient Sébastian de haut en bas et de bas en haut, tandis qu'un léger filet de salive coulait du coin de sa lèvre.

Sébastian, habitué à ce genre de réaction face à son physique avantageux, ne parut même pas surpris. Il avait d'ailleurs l'air assez en colère. Il déclara :

- Monsieur... le capitaine je présume ? Vous avez devant vous le comte Ciel Phantomhive, seul et unique propriétaire du manoir et des terres de la famille Phantomhive, et ligné de sa majestée la Reine d'Angleterre. Je vous prierai à l'avenir de ne plus jamais lui manquer de respect comme cela...

Sébastian marqua un temps d'hésitation, puis ajouta, vexé :

- ...et je ne suis pas son père.

Le capitaine sembla surpris quelques secondes, puis enchaîna :

- Oh, oui oui oui oui oui, bien entendu mon cher ami. Je vous pris de m'excuser, Comte.

Il se retourna dans la foulée vers Sébastian :

- Puis-je du coup savoir qui vous êtes, beau brun ?

Là, c'est moi qui ne put me retenir de répondre à sa place :

- Il est mon majordome, Sébastian. C'est tout ce que tu as besoin de savoir. C'est clair ?

Il répondit, l'air surexcité :