FRUITS & FLEURS 🌹 namjin

⁸ ❀ 𝑹𝒆𝒇𝒍𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔

Trigger warning : mention de relation sexuelle au consentement douteux.

Il y eut un court moment de flottement, comme une étrange distorsion de l'univers où le temps suspendit son vol. Puis, brisant son immobilité, le corps de Jin bougea, emprunta à la musique son rythme pour mieux se mouvoir. Il se pencha en un geste gracieux, et posa un genou sur la banquette, tout contre la jambe de Namjoon qui n'en croyait pas ses yeux.

Quels sentiments, lorsqu'il se glissa sensuellement contre son torse, illuminèrent les iris du fleuriste ? S'y noyant, Namjoon ne crut les deviner qu'au moment où les lèvres de Jin se posèrent sur les siennes.

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La fusion de deux étoiles n'aurait pu provoquer plus grande chaleur.

Quand leurs lèvres se touchèrent, s'arrêta la danse du temps. Ne subsistait alors du club que les vibrations des basses et son atmosphère à l'odeur désormais indéfinissable.

Sur lui, pesant sur ses cuisses, les cuisses de Jin. Contre son torse, le torse de Jin. Pressant sa bouche, la bouche de Jin.

Ses mains remontant sur sa poitrine, en une caresse défiant la mince protection du tissu de sa chemise, effleurant ses tétons au passage, puis le long de son cou, et enfin de chaque côté de son visage. Les baisers d'abord plus doux qu'un voile de velours, gagnant en intensité à chaque retrouvailles, le souffle fruité par l'alcool, et les regards, entre chaque reprise d'air, plus brûlants que les précédents.

Namjoon était incapable de se souvenir de la dernière fois qu'il avait embrassé quelqu'un. Mais, dans la pénombre du club, Jin semblait lui pardonner sa maladresse et le guidait, l'accompagnait, l'encourageait. À entrouvrir plus grand les lèvres. À mordiller plus fort les siennes. À jouer de sa langue. À perdre son souffle et ses esprits.

Namjoon s'égarait dans ses yeux, dans ses baisers, dans ses caresses, son cœur cognant fort dans sa poitrine en bondissantes manifestations de joie.

Petit à petit, des gestes lui revenaient, pas si différents de ceux qu'il pourrait avoir avec une femme.

Les mains qui glissent le long de la taille, éprouvent la cambrure des reins, la rondeur et la fermeté des fesses. Le bassin qui ondule doucement, quémandant plus d'attention.

Et avec les gestes, les désirs, aussi.

L'envie d'échanger plus que de simples baisers, aussi enflammés soient-ils. L'envie d'aller plus loin. Et il devint rapidement évident que Jin avait la même chose en tête quand ses hanches roulèrent contre celles de Namjoon, se frottant à lui.

Ils étaient peu nombreux dans ce coin du club, et l'éclairage y était faible. Ils pourraient en profiter.

Saisir Jin par les hanches, le faire basculer sur le côté pour l'étendre sur la banquette. Le couvrir de baisers. Tout son corps. Et le caresser. Glisser ses mains sous son haut. Masser son entrejambe à travers son jean. Jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Qu'il en veuille plus. Descendre, ouvrir, retrousser leurs vêtements pour se toucher avec fougue, explorer avec empressement ces courbes, ces plis, ces éminences et ces creux de leurs corps, gouvernés par la crainte de se faire surprendre et l'urgence de la jouissance, réservant une contemplation, une découverte plus profonde pour plus tard, dans un lit, un canapé, ou l'arrière d'une voiture ; n'importe où on ne pourrait pas les voir.

Dans la fièvre de son imagination, il sentit Jin mettre fin à leurs baisers, et glisser, essoufflé, à son oreille :

– Rentrons chez moi... J... j'ai ce qu'il faut là-bas...