FRUITS & FLEURS 🌹 namjin

⁹ ❀ Rouges d'amour (2/2)

Tout s'enchaîna merveilleusement bien.

Le cheminement jusqu'à la salle-de-bains s'était fait à pas entrecroisés, leurs jambes se mêlant comme leurs baisers, parfois à leurs risques et périls, mais ils ne pouvaient qu'en rire. Leur maladresse et leur empressement les amusaient, car ils étaient mutuels.

La pièce d'eau, aux murs pastel rehaussés par la verdure des petites plantes disposées çà et là, perdit rapidement de sa fraîcheur. Il ne fallut que quelques minutes pour qu'éclosent sur le miroir des cercles de buée, comme autant de pissenlits montés en aigrettes.

Debout au centre de la pièce, les deux s'étaient serrés l'un contre l'autre, s'embrassant jusqu'à n'en plus pouvoir — et quand ils perdaient leur souffle, leurs mains étaient toujours là, elles. Ils se caressaient, s'agrippaient, se frottant l'un à l'autre, mourant de chaud sans pouvoir se séparer.

Ils s'exploraient avec avidité, et quand les vêtements commencèrent à tomber, plus rien ne les retint.

Ce fut d'abord Jin qui initia leur déshabillage torride, en retirant à Namjoon son haut de pyjama Hello Kitty qui l'avait tant fait rire. Il ouvrit grand les yeux en découvrant la musculature qui sculptait son torse bronzé. Un petit « wow » admiratif franchit ses lèvres, étirant celles de Namjoon en un sourire ravi.

Sourire qui se troubla. Et tout son corps avec.

Quand Jin posa ses mains sur ses pectoraux.

Quand Jin caressa du bout des doigts les bosselures de ses abdominaux.

Quand il se courba pour effleurer tout ceci de ses lèvres, pulpe moite sur sa peau brûlante.

Quand son regard accrocha le sien, et que, tout en le faisant reculer contre le meuble de bain, Jin se coula le long de son torse.

Son souffle voleta jusqu'à son nombril. Juste en-dessous, des baisers s'y formèrent, s'attardèrent à la limite de l'élastique du short.

Mais d'abord, il fallait s'assurer d'une chose. Un échange de regard leur suffit pour se comprendre. À la question muette Puis-je continuer ?, Namjoon répondit par un fébrile hochement de la tête, la respiration saccadée.

Alors Jin s'agenouilla devant lui, et Namjoon sentit ses jambes se mettre à trembler. Était-il possible de défaillir d'excitation ?

Les mains du fleuriste crochetèrent délicatement sa taille, abaissant juste assez l'élastique pour que ses pouces trouvent leur place dans la saillie en forme de V de ses muscles, dont la racine se trouvait encore à l'abri des regards. Pas du reste.

Pas des mains ni des baisers, de la caresse humide d'une langue à travers le tissu.

Tout son corps se raidit en sursaut en sentant l'une des mains de Jin, l'autre toujours sur sa taille, dériver jusqu'entre ses jambes. De l'index, suivre la forme oblongue qui se dessinait sous le tissu. Puis, de la paume, la masser tout doucement, en de lents cercles, épousant les reliefs de cet endroit fragile.

Par automatisme, Namjoon se cramponna à ses cheveux, rejetant la tête en arrière et soupirant de langueur. Il malmenait son propre cœur, qui battait à lui en faire presque mal, et l'attente dans laquelle le plongeait Jin n'arrangeait rien.

Avec une lenteur calculée, celui-ci s'amusait à recouvrir de baisers son sexe tendu à travers le tissu, le faisant frémir d'excitation à chaque fois qu'il en atteignait l'extrémité. Sa main poursuivait ses massages, plus bas, sur ses testicules.

Namjoon sentit les muscles de son ventre palpiter faiblement, et le textile au bout de son membre s'humidifia. Il n'en pouvait plus. Il voulait ressentir tout ça à même la peau.