5.Un départ douloureux

166 13 0
                                    

Je sortis de ma chambre avec maman qui me tenait par le bras,j'avais l'impression d'être une marchandise que ma mère prenait plaisir à vendre.

Cet homme était vieux comme le disait mon frère ,il avait un visage ridé ,sa peau plissée par la vieillesse.Il était assis sur le canapé de notre salon que Maman avait arrangé et nettoyé soigneusement.Il était accompagné de son ami,qui était lui aussi habillé en costume,comme les messieurs de la haute .

Shérif ,c'est comme ça que maman l'appelait.Il ne m'avait pas fait bonne impression ,il avait un regard assez pervers et un sourire satisfait ...j'étais dégoutée de savoir que j'allais partager la vie d'un tel homme .

Maman me poussa dans ses bras et il déposa ses lèvres sur ma joue ,et me garda dans ses bras tout en respirant mon odeur sur le cou .Je serais les doigts de ma main ,et je regardai l'ampoule du salon placée au dessus de nous,j'avais hâte que ce moment se termine ...mais même s'il avait pris fin à temps ,il aurait fait parti de mon quotidien dans la maison où nous allions vivre .

-Tu es si belle ,me dit-il,en me caressant doucement le dos.

Je ne dis mot et baissai mon regard .

Maman me demanda de m'asseoir à côté de lui,et ils se mirent à parler comme si j'étais absente .L'ami de shérif m'observait et s'était rendu compte que je n'étais pas très enthousiaste.Pendant un moment il lançait des blagues pour me faire réagir mais je restai triste et immobile ,les yeux baissés.

Ils avaient finalement réussi à trouver un prix .Maman m'avait vendu pour 5000Livres sterling.Elle me répétait sans cesse que c'était ma dot,pour déguiser ce qui était en réalité ,une véritable vente.
Elle avait échangé mon bonheur contre de l'argent et cet acte m'avait poussé à la haïr.Je me posai toujours la question de savoir si elle était vraiment celle qui m'avait donnée la vie .
Depuis toute petite ,je sentais une nette différence entre Fabrice et moi,moi j'étais la préférée de papa ,et mon frère le préféré de maman .Elle m'avait toujours traité avec méchanceté,même si au fond je sentais qu'elle m'aimait un peu .Elle se sentait obligée de me maltraiter ,de me mettre de côté,et tout cela sous prétexte qu'elle voulait mon bien .

Mais cet acte m'avait bien prouvé qu'elle ne m'aimait pas .Toutes les mères se sacrifiaient pour leurs enfants mais Sollange ne s'était jamais sacrifiée pour moi ,elle avait préféré que moi ,je me sacrifie,et que je sacrifie mon bonheur pour la faire vivre.Il n'y avait rien de plus horrible que de savoir qu'elle ne pouvait même pas lever le petit doigt pour moi ,elle ne privilégiait que ses propres intérêts .J'enviais tellement mes amies quand je n'étais qu'une enfant .Leurs mères étaient toujours au petit soin avec elle ,leurs mères leur donnait toute l'attention du monde mais moi je n'avais jamais rien reçu de Sollange.C'était papa de son vivant ,qui me donnait l'amour dont j'avais besoin ,il était très présent et attentionné.Sa mort avait laissé un si grand vide !

Je pensais à lui alors que maman sortait mes valises ,je pensais à mon petit papa,celui aux yeux de qui j'avais une valeur inestimable.Il n'était pas là pour me sortir de cet enfer qui avait déjà commencé.
Fabrice me prit dans ses bras et me répéta qu'il m'aimait de tout son coeur .Il me manquait déjà mon frère,mon ami,mon confident .....

Il y avait des gardes du corps dehors et ils nous entourèrent au moment d'entrer dans la voiture .L'un d'eux ouvrit la portière pour me laisser entrer ,pendant que deux autres prenaient les valises des mains de maman et Fabrice .J'étais assise sur le siège arrière avec Shérif .Il y avait un garde du corps au volant et un autre à ses cotés .Derrière nous il y avait une autre voiture ,dans laquelle se trouvaient l'ami de shérif et un autre garde du corps .

Nous quittames le quartier et j'avais les larmes aux yeux ,je voyais Fabrice de loin ,me faisant signe de la main ,ça ressemblait tellement à un adieux .Je ne savais même pas quand on se révérait ,je partais pour un autre pays...

Les deux voitures de luxe successives dans lesquelles nous étions avaient une allure princière et attiraient le regard de tous les passants .Elles s'imposaient aux autre voitures ,nous permettant d'arriver plus vite à l'aéroport .

Nous arrivâmes à l'aéroport ,les gardes du corps et l'ami de Shérif s'occupaient de tout pendant que nous attendions de prendre le vol.

Il était 20h,et on devait partir ,mais des voix au loin crièrent mon nom"Caroline !!!"

C'était mon Serge ,accompagné de Tita....

Les manigances du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant