Les manigances du destin

6.Cette nouvelle vie

Serge voulut s'approcher de moi mais les gardes du corps de shérif l'en empêchèrent ,je lisais une grande douleur dans son regard ,et je vis Tita lui dire que ça ne servait à rien de rester là.Elle avait l'air très embarrassée et j'étais surprise de voir cette attitude ,elle qui était de nature si courageuse .Elle tenait Serge par le bras ,et lui demandait de laisser tomber .

Il versa des larmes pendant que j'avançais ,à un moment je me retournai et je le vis étalé par terre,criant mon prénom de vive voix ,Tita demanda de l'aide aux hommes présents sur les lieux pour le soulever et l'emmener dehors .C'était la première fois que je vois un homme pleurer autant pour une femme ,cette femme c'était moi ,il m'aimait vraiment ,de tout son coeur.Et ce jour-là,j'étais sûre de ne jamais trouver un homme comme lui ...

Avec mille peines ,ils réussirent à le soulever pour le faire sortir .Il pleurait comme s'il venait de perdre un proche ,comme s'il était éprouvé...Je le regardai partir de loin ,oui je faisais la dure ,mais mon coeur était en morceaux.Je laissai partir l'amour de ma vie ,l'homme avec qui je rêvais de faire ma vie depuis mes 16 ans .Cette douleur je ne l'avais jamais ressentie avant ,ma vie perdait toute sa couleur,toute sa raison d'être. Serge m'avait fait tellement de promesses,oui des promesses qu'il était prêt à tenir malgré toutes les oppositions,des promesses que nous nous étions faites devant nos amis ,celle de ne jamais se séparer ,de rester ensemble ,de vieillir ensemble.J'en voulais tant à cette vie .....

Nous avions fait 3 heures de vol avant d'atterrir à Casablanca.C'était une ville à caractère portuaire ,et aussi un pôle commercial,située à l'ouest du Maroc ,face à l'océan Atlantique .Elle avait deux foires internationales ,et une forte attraction touristique.
Il faisait déjà tard lorsque nous arrivâmes,et le vent était d'une grande fraîcheur ,de façon à embellir l'atmosphère .

Les gardes du corps prirent nos valises et les installèrent dans l'une des voitures qui nous accompagneraient à la maison .

Le trajet de l'aéroport à la maison n'était pas long .Nous n'avions fait que quelques minutes en chemin.

Je me retrouvai face à la maison qui serait la mienne ,dans le quartier d'Ain Diab.Je n'avais rien vu de plus majestueux ,de plus chic.Tout dans cette maison sentait le luxe ,tellement que j'avais peur de salir,tour ce que mon corps touchait .Il y avait tous les domestiques dans le grand salon ,alignés correctement ,et attendant que leur patron fasse les présentations.Il y avait deux salons munis de tapis d'origine Égyptienne et des rideaux de couleur dorée .Dans chacun des deux salons ,il y avait des lustres importés et sur les murs des photos des fils de shérif ainsi que celles de sa défunte épouse .
De cette maison se dégageait un parfum de fleur occidentale,semblable à une odeur de marguerite fraîchement cueillie. Oui cette maison était fort belle ,mais aucun luxe ne me débarrasserait de ma grande tristesse.

Shérif me présenta à ses employés ,en tant que nouvelle maitresse de maison .Après cela ,shérif fit signe à l'un d'eux de faire venir ses enfants ainsi que sa belle soeur qui vivait avec eux depuis la mort de son épouse.

Ils vinrent dans le grand salon et j'étais surprise de voir à quel point ils étaient beaux .
Il y avait Fabien,Amir et Nedret la petite dernière .
Sa belle soeur ,Antoinette était assez jeune et fort belle.Elle était restée avec eux pendant des années,et s'étaient occupée des enfants de sa défunte soeur comme s'ils étaient les siens .

Sa défunte soeur était décédée, il y avait 10 ans ,d'un cancer de seins ,à voir les photos sur les murs du salon,elle était aussi belle que sa petite soeur et se ressemblaient beaucoup .La ressemblance était vraiment frappante.

Fabien et Amir les fils aînés étaient très proches l'un de l'autre.Fabien avait été très gentil avec moi ,contrairement à Amir qui s'était montré un peu rétissant .C'était sûrement pas facile de comprendre qu'il aurait une belle mère moins âgée que lui....