Chapitre 3 - Amber

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"Un amour usé se consume; un amour éteint se rallume."
- Henri-Frédéric Amiel

Les portes automatiques s'ouvrent et le vent chaud me soulève légèrement les cheveux. Le climat qui règne ici est mon préféré, sans aucun doute. Il y a un an, je détestais cette atmosphère humide. Aujourd'hui, je suis heureuse de la retrouver, pour la simple et bonne raison qu'elle me rappelle une des meilleures périodes de ma vie.

Je cherche Klaus du regard, incapable de tenir en place. Il m'a assuré que c'était lui qui viendrait me chercher. J'ai l'impression de ne l'avoir pas vu depuis des lustres, mais la distance ne nous a pas éloignés. À partir du moment où j'ai commencé à aller mieux, je l'appelais tous les jours.

Surexcitée, je décris précisément Klaus à Christian pour qu'il puisse chercher à son tour. Quand ce dernier m'indique qu'il y a un garçon très grand qui se tient à côté d'une voiture rouge, mon cœur se met à tambouriner dans ma poitrine. Je me retourne et je l'aperçois. C'est bien lui, avec ses cheveux raccourcis et son regard pétillant. La musculation a porté ses fruits, comme il me l'avait dit. Je vois ma tante et là, tout de suite, je sais que de quitter Columbus était une excellente idée.

Je laisse mes valises, les laissant à Chris', et je me mets à courir vers eux. Je me précipite comme une dingue vers mon cousin, qui m'aperçoit assez vite. Il ouvre grand ses bras et je m'y réfugie. Je ne peux pas exprimer avec des mots combien il m'a manqué, alors je lui saute au cou. Je le percute de plein fouet, retrouvant alors mon acolyte. Il me rend mon étreinte en me serrant contre lui deux fois plus fort et j'éclate en sanglots. Je pleure de joie, parce que j'ai cru que je ne serai, plus jamais, capable de ressentir un sentiment aussi positif un jour.

Klaus fait partie des personnes qui ont eu peur pour moi. Il appelait trois fois par jour juste pour s'assurer que j'allais bien, et quand on a appris que j'emménageais ici, on était tous les deux hystériques. Je n'arrive pas à croire que je vais vivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec lui.

— Je sais que je t'ai manqué, mais si tu pouvais éviter de m'étrangler, plaisante-t-il.

Il me dépose sur le sol, mais je ne fais pas attention à ce qu'il me dit. Sans attendre, je fonce dans les bras de ma tante et de pouvoir sentir son parfum qui m'a bercée pendant deux mois de nouveau déclenche une nouvelle vague de sanglots. Elle est là, ma seconde mère.

Je suis de retour, enfin.

— Tu es contente ou triste de revoir ton idiot de cousin ? me dit-elle.

Elle se recule et prend mon visage entre ses mains, émue. Elle est magnifique, avec ses yeux verts et sa bouille souriante. Elle est encore plus resplendissante que l'an dernier.

— Tu m'as tellement manquée, soupiré-je.

— Moi aussi ma chérie. Regarde-toi, tu es magnifique ! Tes cheveux sont tellement longs !

En effet, j'ai décidé de laisser pousser mes cheveux. Désormais, il me tombe sur les hanches. Mon style vestimentaire a aussi changé, mais je suis restée simple. Je ne me maquille jamais à outrance, mais j'ose un peu plus me mettre en avant. D'apprendre à avoir confiance en moi a changé ma vie.

— Salut Chris' ! s'exclame Klaus. Attends, je vais t'aider.

Je l'ai laissé avec tous les bagages, merde. Je réprime un rire et je me précipite vers eux pour les aider. Je récupère mes bagages et laisse mon demi-frère se présenter à Klaus et à ma tante. Ils se connaissent grâce aux nombreux Facetime qu'on a faits cette année, mais c'est la première fois qu'ils se rencontrent.

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