"Le Magicien et la poupée"
Très doux cruel le Magicien
Montreur de marionnettes
Tire tire les ficelles de la poupée
Le bois craque gémit
Les fils… Les… fils…
Le pantin git cassé grotesque
Alors très doux petit garçon bouleversé meurtri
Le Magicien fait faire à la poupée
Le tour de son jardin
Et confus honteux lui offre
Avec la promesse du parfum des glycines
La chanson du vent dans les branches de l’arbre
Dont les feuilles sont de bois sculpté
Tous les pétales de rose et de vieil or
Sur les pierres sages et anciennes de l’allée romaine
Son âme enfin
Alors… tiges feuilles pétales branches et lianes
Grandissent et s’enroulent
Aux jardins ciels des yeux du Magicien
Les rêves de la poupée
Jardin
Bleu-tendresse
Bleu-meurtri
Jardin
Te souviens-tu doux Magicien…
La sente du bleu et du noir
Comment te souviendrais-tu
Mon âme ma vie pour un baiser
Bleu…
Bleu jusqu’au noir
O… le bleu… ironie
Etait-ce le parfum d’une fleur de magnolia
Ou un rouge-gorge effronté ?
L’enfant moqueur l’enfant-fée
A de si beaux livres d’images
Et ses amis ses frères princes et princesses
Elfes et sorciers tout de lumière
Savent de bien jolies histoires…
La poupée git
Disloquée
Les yeux et les rêves
Pleins de terre
(17-10-79 pour 73)
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Lilluvent
PoetryImpossible quête de l'amour fantomatique à l'unique et changeant visage et de la mère morte irrémédiablement perdue. Éternelle adolescence, refus ou incapacité de grandir se heurtant inexorablement au mur de la réalité. Paradoxal désir d'éveil, de p...