Chapitre 14 : Intimité

1.6K 86 4
                                    

La balancelle oscillait doucement sous le poids de ses occupants qui somnolaient. Une chevelure brune était mélangée à une autre toute blonde. Les visages étaient sereins et reposés. Le plus grand enlaçait le plus petit qui lui même tenait fermement contre lui deux petites boules de vêtements. Un minuscule rouge-gorge s'approcha et se percha sur le sommet de la balancelle. Il se mit à pépier doucement presque silencieusement. Petit à petit, dans un doux, très doux, trémolo, son chant gagnait en puissance. Le pépiement enchanteur sortit alors, en douceur et bonheur, le couple de ses songes.

- Bonjour mon cœur ! Chuchota Drago

- Bonjour, mon Dray ! Répondit Harry. On a beaucoup dormi ?

- Une petite heure ! Je pense qu'il faudrait coucher les enfants ! Qu'en penses-tu ?

- Tout à fait !

Tandis qu'il se redressait, il remit leur fille à Drago. Ce dernier, très assuré et très habitué, tenait l'enfant solidement et aida son homme à se relever de la balancelle. Harry, encore un peu endolori, par sa sortie, trois jours auparavant, de son coma, vacilla quelque peu. Drago le retint à temps ainsi que leur fils.

- Tu vas bien mon cœur ?

- Un peu fatigué encore !

- Ok ! On couche les enfants et toi aussi !

Drago se sentait si heureux tandis qu'il escortait père et enfants vers leurs chambres respectives. Il n'aurait jamais cru qu'être gay et de s'assumer lui aurait donné autant de bonheur. Il avait craint de se retrouver seul, désœuvré et sans le sou. Or, il avait un travail on ne peut plus valorisant et très bien payé, et surtout, il avait trouvé des amis, un amour bientôt amant et deux enfants finalement en parfaite santé ! Il avait obtenu tout cela en un an ! Il avait "gagné" plus qu'il n'avait perdu. D'avoir osé affronter Lucius Malefoy s'avérait être la meilleure décision de sa vie !

Harry et lui reposèrent les bébés dans leurs berceaux féériques. Harry avait tenu, la veille, à faire les magasins pour bébés et s'était jeté sur les lits débordants de fanfreluches. Drago et Hermione avaient fait la grimace, et Ron avait hurlé de rire, mais l'air offensé et triste de Harry les avaient calmés. Ils pouvaient bien le laisser acheter ces horreurs. Finalement, Drago ne trouvait les berceaux plus aussi laids et puis dans quelques mois, les bébés auraient tant grandi qu'il faudrait les remplacer par des lits plus grands. Alors qu'il couchait la blonde petite Narcissa, cette dernière lui fit un sourire charmeur et tendait ses bras. Il se pencha et elle s'accrocha aux cheveux de son père. Il plongea alors ses yeux dans ceux tout aussi gris de la pouponne. Elle lui refit à nouveau un sourire. Il restait toujours aussi fasciné par ses enfants. Il était si concentré sur sa fille qu'il ne remarqua pas qu'on l'observait aussi. Harry était ébahi devant la tendresse et l'amour que l'ancien serpentard n'hésitait pas à montrer.

- Je suis toujours étonné comme tu as changé !

- Que veux-tu dire ?

- Je ne reconnais pas le Drago que je connaissais à Poudlard.

- Il est toujours là, enfoui sous des trésors d'amour et d'amitié !

- Et te voilà poète, maintenant !

- C'est à ton contact et à celui de nos enfants !

Après ces paroles, Drago s'avança vers Harry et posa sa main sur son visage, puis prit ses lèvres de la façon la plus langoureuse qui soit. C'est ainsi que baisers après baisers, Drago fit sortir son homme de la nurserie pour le faire entrer pas à pas dans sa propre chambre. Il referma la porte et y plaqua Harry. Les gémissements de ce dernier n'avaient pas discontinué depuis les premiers baisers. Doucement, ses mains rejoignirent aussi le corps de Harry pour lui tirer d'autres gémissements. Il parcourait les reins, les fesses et la poitrine de son amant qui n'était plus que sensations. Délicatement, il finit par l'allonger sur le lit. Il le déshabilla lentement, très lentement, à la langoureuse lenteur de ses caresses et de ses baisers. Il atteignit enfin la glorieuse érection de son amant qui se tordait sous lui. Il darda sa langue sur le gland déjà rougi par le sang. Alors que la coquine tournoyait autour et sous la "collerette", du liquide sourdait qu'elle s'empressa de prélever en titillant le creux d'où il sortait. Harry ne tenait plus et prit la tête blonde à pleines mains, mais Drago ne cessa pas ses câlineries affolantes. Il attendait quelque chose, il manipulait son amour, car il avait un plan. Il continua ainsi de longues très longues minutes sa patiente torture. Il attendait un cri et pas n'importe lequel. Il était patient, très patient. Il l'entendit alors.

- Drago ! Oh, Drago, s'il te plaît, pitié ! Prends-moi !

Il ne tergiversa plus et écarta les cuisses de son Harry. Il le prépara assez longuement, mais pas trop. Il avait généreusement enduit de lubrifiant son sexe et l'anus de Harry. Puis, il prit son pénis, pointa l'entrée humide puis pressa un peu, encore, et finalement entra complètement au plus profond des entrailles de son homme. Harry se tendit sous l'intrusion du membre au fond de lui. Il geignait, respirait fort, haletait bruyamment. Il réclamait un mouvement par des coups de bassin, mais Drago ne cédait pas et retenait les hanches mouvantes. Il chuchota à son oreille.

- C'est moi qui mène le jeu mon cœur !

Il descendit sa bouche sur le tendre cou du père de ses enfants. Il lécha et mordilla là où passait la carotide, il sentait combien le cœur de son amant battait fort. Il releva la tête et embrassa avec passion la bouche ouverte et offerte de Harry. Puis, il commença à donner ses premiers coups de reins. Il se sentait fort, et à sa place dans ce fourreau de chair si chaud, si étroit où son "épée" glissait, entrait, sortait et faisait émettre des bruits rauques de plaisir à la gorge de son aimé. Il continua à labourer le corps si généreusement offert. Quand il eut fini d'éjaculer, il s'écroula sur son amant. Il n'avait pas envie de se retirer. Alors qu'il tentait de le faire, Harry le retint de ses jambes enlacées dans son dos.

- Reste en moi ! Je voudrais que tu restes toujours en moi ! Si tu pouvais à nouveau me prendre, puis me reprendre et encore et encore !

Drago ouvrit grand les yeux et frémit sous ces mots si forts qui le firent rebander. Il s'étonna lui-même. C'était la première fois qu'il connaissait une érection si tôt après un orgasme. Il reprit alors un mouvement de reins et agrippa les épaules de son amant pour retrouver un semblant d'énergie. Il sentait que ses frictions étaient adoucies par sa semence. Cela l'excita encore plus. Il finit de besogner son homme dans un râle d'épuisement. Il s'effondra à nouveau sur Harry.

- Tu veux ma mort mon cœur ! Dit-il dans un souffle.

Harry ne répondait pas, il avait les yeux fermés apparemment pris dans les derniers affres de plaisir. Drago finit par se retirer de l'antre bouillant en gardant son homme dans ses bras. Il baissa les yeux et vit Harry étaler de ses deux mains, avec un sourire empreint de luxure, sa semence sur leurs deux ventres.

- Petit cochon à quoi tu joues avec ton sperme ! Demanda-t-il ébahi.

- Je ne sais pas ! J'avais pensé sur le coup que je devais le faire !

- Tu es fou mon cœur ! Répondit Drago en jetant un sort de nettoyage sur leur corps respectif.

- Je crois, oui ! Gloussa Harry encore embrumé par le plaisir.

- Bien, Harry ! Maintenant tu dois tenir ton pari !

- Mon pari ? Quel pari ?

- Tu as oublié ? Oh petite tête sans cervelle ! Nous avions parié que si tu devenais mon amant, je pourrais te demander ce que je veux sans que tu puisses refuser !

- Sale serpentard ! Tu comptes me demander quelle saloperie !

- Harry, Harry ! Ne t'affole pas !

- Je me méfie !

- Je ne t'ai pas assez prouvé que je t'aime ?

- Alors que veux-tu ?

- Je veux... que tu m'épouses !

Harry se redressa dans le lit et regarda Drago. Ce dernier était dans l'attente d'une réponse même si ce n'était pas vraiment une question. Harry avait les larmes aux yeux et ouvrit la bouche en bégayant des mots incompréhensibles.

- Tes hormones te travaillent encore mon ange ? Interrogea un Drago souriant.

- Idiot ! Répondit Harry en laissant couler ses larmes. Je t'aime !

- Moi aussi, je t'aime, mon ange ! Donc tu ne refuses pas, hein ? Tu n'en as pas le droit !

- Oui ! Et pour être sûr que je ne puisse pas refuser, si on refaisait l'amour ?

A peine avait-il prononcé ces mots qu'il se jeta sur les lèvres de Drago.

Fondation Evans [Harry Potter]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant