Agatha Mutaniva (Toujours en mode correction. Lisez mes autres histoires)

Chapitre 10 : L'Empire Obscur de Magistral

 S'il y avait un endroit à éviter, à moins d'être complètement fou, c'était bel et bien le royaume de Miska. Malgré son atmosphère intimidante, les lieux étaient reconnus pour ses géantes et prestigieuses montagnes. Chaque visiteur qui avait réussi à franchir ce domaine racontait souvent qu'il s'arrêtait en chemin pour admirer le ciel mystérieux et captivant. Néanmoins, ils savaient qu'ils devaient aussitôt partir de cet endroit maudit, puisque la présence du Seigneur des Ténèbres pouvait se faire ressentir à la ronde.

Parmi tout cela, il y avait une grande forteresse, convenant parfaitement pour qu'un malfaisant souverain puisse régner en terreur. Cependant, l'intérieur du château semblait plus détenir une ambiance faramineusement infernale. Les murs reflétaient hâtivement l'ombre d'une silhouette massive, et dès la présence du Seigneur des Ténèbres, qui longeait les larges couloirs du château, les flammes des torches s'allumaient d'un mauve obscur. À cet instant précis, les grandes portes de la salle d'audience s'ouvrirent dans un large grincement, laissant place à l'homme qui glissa telle une ombre spectrale. Son apparence, toujours aussi redoutable, terrifiait ses sbires.

Lorsque Artizar arriva à Miska, celui-ci sursauta lorsque plusieurs coups de tonnerre explosèrent dans le ciel gris. Le jeune homme, à ce moment, observait les nombreux visages apeurés des autres créatures qui se cachaient le visage quand soudain, un second éclair résonna une fois encore, les faisant hurler tous. C'est alors qu'il comprit que tout ceci était causé par la colère du roi des Forces du Mal et qu'au-dessus du château, planait un tourbillon gigantesque rempli de jets électrisants. Ramassant définitivement tout son courage en ravalant sa salive, Artizar se dirigea jusqu'à la monstrueuse forteresse.

À l'intérieur du château, l'atmosphère était pesante à partir des flammes des torches qui projetaient des lueurs exorcisantes. Cependant, la véritable terreur se retrouva dans la salle d'audience où se trouvait un groupe de korrigans qui se criaient les uns aux autres.

Incroyable ! s'exclama furieusement un gobelin de 81 centimètres. Comment avez-vous osé prendre le sceptre du seigneur Magistral sans son autorisation ? Sa colère sera terrible ! Soudain, le chef des korrigans, qui portait sur lui un heaume de fer couvrant ses yeux rouges, aboya :

- Espèce de sale nigaud ! C'est toi seul qui te feras punir par lui puisque c'est ton travail de surveiller son sceptre ! Alors vous, les korrigans, reprit fâcheusement la petite créature, vous êtes l'une des pires énergumènes qui existent ! D'ailleurs, je comprends pourquoi il ne reste plus autant de korrigans dans ce vaste monde.

- Bah, si le seigneur Magistral arrêtait d'en éliminer, peut-être que notre nombre ne diminuerait pas, lança un korrigan. Peut-être que c'est pour ça que nous avons commencé à nous rebeller.

- C'est une blague, j'espère ? demanda dramatiquement le gobelin.

- Absolument pas, répliquait fièrement le terrible nain. Cela fait plusieurs jours que mes acolytes et moi essayons de trouver un plan infaillible pour renverser Magistral. Il est temps qu'une nouvelle ère commence pour nous, n'est-ce pas, chers compagnons ? révéla le korrigan en se retournant vers les autres de sa même espèce où soudainement, ceux-ci l'observèrent d'un regard béant, comme s'il en avait trop dit. Pourquoi me faites-vous ces têtes-là ?

À ce moment, la porte de la salle d'audience s'ouvrit brusquement, attirant l'attention de tous. Artizar fit son entrée, les yeux brillants de détermination mais empreints de douleur intérieure. Les créatures dans la salle, croyant voir un nouvel ennemi, se mirent immédiatement en position d'attaque. Leurs grognements et cris de guerre remplissaient l'air.

Artizar, sans montrer la moindre hésitation, se mit également en position de combat, prêt à affronter cette horde. Les créatures se lancèrent sur lui, mais avant que la mêlée n'éclate, une voix puissante résonna dans la salle :