Agatha Mutaniva (Toujours en mode correction. Lisez mes autres histoires)

Chapitre 20 : Les gantelets magiques

Avec Bernier et Jade à ses cotées, elle fut emmenée en face de deux géantes portes qui s'ouvrirent dès qu'elle se pointa. Dans la salle immense et profonde comme une ville souterraine, s'entassait des milliers d'objets précieux, des montagnes d'or et des bijoux, des statues, et des jarres remplis de pierreries. Tout était si grand, qu'il était impossible d'en apercevoir les limites, par-delà les colonnes finement ouvragées, couvertes d'une multitude de glyphes magique contant l'histoire du monde et des héros éternels qui l'avaient peuplé de leurs vivant. Les candélabres projetaient des ombres mouvantes, si bien que les lieux semblaient habités par une multitude d'âmes errantes. Il y avait également une baissière dont l'eau pure dispensait une étrange leur bleuté. Les reflets cérulés dansaient sur le visage d'Agatha, amplifiant son regard impressionner. En sifflant, elle ajouta : 

 - En tout cas, on ne peut pas se plaindre ici. Je suppose que nous allons nous entraîner ? 

 - T'as tout compris, répondit spontanément Bernier. Dis-moi, Agatha, connais-tu les raisons pour laquelle que tu te trouves ici ? Avant que l'adolescente n'eût le temps de lui répondre, c'est alors qu'une voix claqua dans l'air :

 - Mes amies, bienvenu dans ce sanctuaire. C'était Bérénice qui avait fait son entrée et qui se trouvait au balcon du haut. Agatha, continua lentement la reine qui descendit les marches. Ça fait depuis longtemps que je rêve de ce moment-ci, le jour où tu es arrivée. Aujourd'hui, te voilà enfin. 

 - Il était temps, vous ne trouvez pas ? Lança drôlement Agatha en croissant les bras. Quoi, il a suffit que votre fils se fasse enlever pour que vous vous réveillez ?

- Je t'en prie, Agatha, répondit Bérénice, désespérée. Ce n'est pas la peine d'en rajouter autant, puisque j'avais plusieurs raisons.

- Alors, pourquoi m'avoir tout caché ? Demanda sévèrement la médium. Soudain, Bérénice, Bernier et Jade écarquillèrent les yeux tout ronds, avant que la souveraine ajoute calmement :

- Est-ce que tu le savais depuis le début que tu étais l'élue de la prophétie ? Agatha soupira : 

 - J'avais des doutes. C'est grâce à mes dons que j'ai pu m'apercevoir que quelque chose clochait. Néanmoins, je suis un peu déçu qu'on ne m'aille pas prévenu plus tôt. Aussitôt, Jade échappa un hoquet de stupeur, mais elle eut vite fait de se reprendre en prononçant : 

 - Je suis du même avis que toi, Agatha. J'étais même prête à tout révéler, la première fois que nous nous sommes rencontrées dans la forêt. Mais, j'ai promis à la reine de rien dire. J'ai dû même retenir Bernier pour qu'il se taise, puisqu'il est reconnu pour bafouiller tout aux autres. Le faune grimaça : 

 - J'ai payé le prix, répondit-t-il en se frottant douloureusement les bras. Un peu plus, et Jade m'aurait torturée. 

 - Tout cela est complètement ridicule, votre majesté, déclara Agatha. Pourquoi avoir tant attendu ? 

 - Agatha, écoute bien, débuta la souveraine. La raison pourquoi que j'ai fait ça, c'est parce que tu n'étais pas encore prête. Tu arriverais d'un pays lointain. Crois-tu réellement que t'aurais voulu sauter dans le feu de l'action ?

 - Peut-être, rétorqua directement Agatha. On aurait surement gagné plus de temps.

 - Certes, souffla Bérénice. Mais, ce qui est fait est fait. A présent, il faut se concentrer sur le moment présent et te préparer pour devenir une déesse. 

 - Une déesse ? Fit Agatha. Je croyais que c'était impossible d'en devenir une ? 

 - Sauf si on trouve un moyen. Tu te rappelles les pièces manquantes de la Caladriux ? Questionna la reine à l'adolescente qui hocha la tête. Eh bien, il se trouve que je suis parvenu à créer quelque chose qui permettrais à quiconque de devenir un héros éternel.