Chapitre 16: La medium et les trolls

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Tout seule, Agatha se retrouva entourée dˋune herbe verte et luxuriante qui servait de berceaux à des milliers de fleurs sauvages de toutes les couleurs. Une brise légère caressait doucement cette mer colorée, en lui intimant un mouvement lent et apaisant. Des insectes de toutes sortes, partageaient avec les fleurs une chorégraphie de la vie, butinant leurs nectars et transmettant, malgré eux, une promesse de renouveau que la jeune fille ne connaissait pas encore. Le soleil se frayait un chemin à travers les arbres immenses et majestueux du royaume des fées, qui bordaient la clairière. Cela donnait un côté irréel à ce paysage que Agatha avait décidée dˋenquêter elle-même, tandis que les autres qu'ils lˋavaient suivies, étaient disperser un peu partout. Bientôt, les arbres devenaient menaçants. Voulant regarder le ciel, Agatha s'aperçut avec tristesse qu'un épais brouillard lui cachait la vue. 

La première chose que lˋadolescente entendit, fut un chant mélancolique, entonné timidement par une voix féminine. Suivant ce son si envoûtant, elle finit par se promener à travers de ses visions et à se rapprocher, intriguée. Le chant sˋamplifiait à mesure qu'elle avançait, or celle-ci distingua la silhouette dˋune personne. Agatha gisait, hantée par ces mystérieuses et intrigantes visions, mais surtout par la présence au fond de la forêt qui se déplaçait en tout lieu, inquiétant plus la jeune fille. Agatha avait la vague impression qu'elle était observée par dˋinnombrables regards inconnus. Il faut dire que lˋambiance alarmant de la forêt, n'aidait pas. 

Cˋest alors que celle-ci décida de ce tenir immobile, les yeux fermées, pour ainsi prendre une grande respiration à partir de ces poumons, avant dˋexpirer le tout par la bouche. Malheureusement, le son de son propre nom lui tira de sa concentration et, cˋest ainsi qu'elle chancela, comme si elle avait reçu un coup au cœur. À ce moment précis, Agatha allait quitter les lieux, lorsqu'elle remarqua une étrange marque sur le tronc dˋun arbre qui ne semblait pas être normal. Intriguée, elle lˋexamina, déterminée à occuper ses recherches. Cela formait trois sillons parallèles et profonds comme...des griffes.

 Frissonnant, elle jetait des regards tous autour. Un loup-garou ? Impossible, pas dans ce lieu sacrée. Et tous à coup, lˋadolescente eut une vision : Elle y vue lˋimage de la forêt du Petit Peuple devenir noir, comme du charbon, dépouillé de leurs feuilles cuivrées de lˋautomne. Lˋherbe était devenue presque grise et toutes les fées sˋétaient barricadés dans leurs maisons. Mais, lˋextérieur était bien plus macabre, car la lune était devenue une espèce de monstre, tandis que le ciel était rendu totalement noir avec quelques rares étoiles. Il y avait aussi des étranges créatures lumineuses qui volaient, semblables aux feux follets qui étaient dispersés un peu partout dans lˋair, alors que plusieurs nuages de brumes polluaient les environs, où dˋautres créatures se tapissaient dans lˋombre. 

Sur ces entrefaites, voilà qu'avait surgi la dullahan sur la monture de son destrier qui fonça dans la direction dˋun mystérieux individu, envelopper de noir et qui était munies par des ongles crochus. Soudain, lorsque les deux adversaires sˋentrecroisèrent, cˋest alors qu'un flash lumineux vint d'encombrer la grand étendue. La vision se termina, ce qui fit tressaillir Agatha sur place qui se mit à reculer, jusqu'à ce qu'elle touche quelque chose de dur. En se retournant, elle découvrit la dullahan et son palefroi, transformer en statut de pierre. Encore là, elle se demandait toujours qui était le maléfique personnage qui se cachait derrière les habits aussi sombre que les ténèbres. Tout à coup, un son interrompu ses recherches : 

 - Tu as peur ? La voix avait retenti dans lˋair, à peine audible, comme un murmure lointain. Agatha sursauta, mais reprit aussitôt la maîtrise dˋelle-même, regardant soudainement deux corbeaux perchés sur lˋarbre de devant. Avec un croassement rauque, les charognards prirent leurs envols dans un éclair de plumes, comme un avertissement, dont le cœur de la jeune fille battait très vite. Soudain, ils se mirent à rires autour de la voyante qui nˋétait pas prête à tomber dans leurs pièges et à se faire facilement intimider par leurs moqueries. Même si elle était seule sur les lieux, il était hors de question qu'elle devienne une autre proie pour ces grands et affreux oiseaux aux plumages noirs. Dans une colère furibonde, Agatha sˋécria : 

Agatha Mutaniva (Toujours en mode correction. Lisez mes autres histoires)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant