Agatha Mutaniva (Toujours en mode correction. Lisez mes autres histoires)

Chapitre 2: Le monde d'Agatha

 Au pensionnat de la Clairière des Mystères, où le voile entre le normal et le surnaturel était plus mince que les ombres d'un crépuscule éternel, résidait une énigme vivante : Agatha Mutaniva. Dans la pénombre de sa chambre, les contours d'une photographie familiale apparaissaient, capturant des visages souriants et des moments plus simples.

C'était une nuit particulière, la première où les étoiles semblaient s'éteindre une à une, laissant le ciel à la merci d'une obscurité plus profonde. Assise au bord de son lit, Agatha tenait une lettre délicate de ses parents et de sa grand-mère Enya, les mots d'amour tracés à l'encre révélant leur tendresse à travers la distance.

Les murmures du pensionnat, comme des échos mélancoliques, se répandaient à son sujet : la fille aux parents lointains, celle qui portait la nostalgie dans son regard. Les autres élèves préféraient détourner le regard en sa présence, incapables de comprendre la dualité qui habitait son cœur.

La porte grinça doucement quand elle s'ouvrit, laissant entrevoir un mince faisceau de lumière. Agatha leva les yeux de la lettre, ses prunelles émettant une lueur énigmatique. "Les liens tissés dans l'obscurité," murmura-t-elle, alors que les ombres dansaient autour d'elle, révélant une aura étrangement calme malgré la tempête de sentiments qui l'assaillait.

Les images des visages souriants de ses parents et de sa grand-mère Enya se mêlaient à la lueur des bougies, créant une ambiance chaleureuse au cœur de la nuit mystique. Pourtant, derrière cette chaleur familière, des cauchemars la tourmentaient. Des rêves où des figures fantomatiques murmuraient des prophéties indéchiffrables, laissant Agatha se réveiller en sueur, tentant de percer les mystères qui hantaient ses songes.

En plein jour, des visions fugaces la saisissaient, des aperçus du passé et du futur s'entremêlant dans un tourbillon déconcertant. Elle percevait des chuchotements inaudibles qui semblaient la guider vers une destinée inconnue. Agatha, écartelée entre la réalité et le surnaturel, devait trouver la clé pour déchiffrer les messages des ombres et maîtriser les dons qui la faisaient tant redouter.

C'est alors qu'une brume mystérieuse s'infiltra dans sa chambre, accentuant la présence des ombres. Des murmures indistincts flottaient dans l'air, comme si l'univers entier retenait son souffle en attente de quelque chose. Agatha fixa la brume avec intensité, se demandant si les secrets de sa famille étaient liés à cette atmosphère pesante.

Le pensionnat de la Clairière des Mystères ne serait plus jamais le même, car Agatha Mutaniva, porteuse de la mélodie familière de l'amour et de la distance, était sur le point de dévoiler les mystères qui hantaient ses jours et hérissaient ses nuits.

 Les deux corbeaux, perchés sur le balcon d'Agatha, fixent la jeune fille de leurs yeux énigmatiques. Un silence éthéré enveloppe la scène, rompu seulement par le croassement mystérieux des corbeaux qui résonne dans l'air nocturne. ( A travailler durant les correction)

Agatha, intriguée par leur présence, s'approche doucement du balcon. Les corbeaux ne montrent aucun signe de peur ; au contraire, ils semblent l'observer avec une intelligence perçante. Soudain, un frisson parcourt l'échine d'Agatha lorsqu'elle réalise que l'œil bleu et vert d'un des corbeaux ressemble étrangement à la lueur de ses propres visions.

Alors qu'elle s'interroge sur la signification de cette étrange rencontre, la porte de sa chambre, comme mue par une force invisible, s'entrouvre lentement. Agatha se fige, son regard passant des corbeaux à l'entrée de sa chambre.

Le corbeau au plumage imposant déploie ses ailes majestueuses, comme s'il donnait la permission à Agatha de suivre. Le corbeau aux yeux énigmatiques, quant à lui, lance un croassement qui résonne comme un murmure dans l'esprit d'Agatha, une invitation à percer les mystères qui l'entourent.